On mesure une tasse de flocons d’avoine pour une tasse et demi de liquide (lait, eau, bouillon selon goûts et convictions) dans un récipient allant au bain-marie.
On mettra plus ou moins de liquide selon la consistance désirée.
Procédure
On pose ce récipient dans la cuve inox de l’Instant Pot où l’on a versé deux verres d’eau.
Il faut juste veiller à prendre un récipient assez haut pour que le porridge ne déborde pas et n’éclabousse pas partout, ce qui était toujours le cas pour moi avant l’invention de l’Instant Pot.
Cuisson
On allume l’Instant Pot, on ferme le couvercle, on tourne la soupape sur Sealing, on appuie sur le bouton Porridge.
On part faire autre chose.
On revient, c’est prêt et chaud, ça n’a pas brûlé et on n’a pas de casseroles à laver ou à récurer.
Un plat simple et nourrissant quand on a la flemme de faire de la cuisine. Je l’aime le soir, après une soupe. Les Ecossais le mangent le matin. Chacun fait comme il sent et assaisonne selon ses goûts.
Bon appétit,
Gaelle Kermen, Kerantorec, le 15 avril 2018
Manip :
1 tasse de flocons d’avoine / 1,5 de liquide
Cuisson au bain-marie dans cuve IP avec 2 verres d’eau
Programme -> Porridge -> 12′ -> High Pressure -> Less.
Si temps : Natural Release (on attend que la soupape Sealing retombe naturellement.)
Si pas de temps : Quick Release (on tourne la soupape sur Venting)
L’Instant Pot est une mijoteuse électrique à prix abordable permettant de gagner du temps dans la préparation de plats nécessitant autrefois des heures de cuisson. C’est le nouvel avatar de notre bonne vieille cocotte-minute. Je l’utilise beaucoup en période d’écriture intensive, préparant des gros plats reconstituants dont je congèle une partie.
Ici je commence une série sur les bases de l’Instant Pot.
J’ai fait des œufs durs à l’Instant Pot en suivant une recette en anglais.
Dans mes ustensiles de cuisine à l’ancienne, j’ai un cuit-œufs datant peut-être des années 50 ou 60. Je suis archiviste dans tous les sens du terme.
Bien sûr, on peut aussi poser les œufs sur la grille fournie avec l’appareil ou dans la fleur en inox qu’on peut acheter chez Ikea ou Amazon.
On met un verre d’eau dans la cuve. Les œufs ne vont pas cuire dans une grande quantité d’eau bouillante, comme on a coutume de le faire, mais à la vapeur.
On ferme l’Instant Pot, on pousse le clapet de fermeture hermétique sur Sealing. On sélectionne Pressure, High Pressure, puis le temps : 5 minutes.
On prépare à côté un saladier d’eau froide avec des glaçons pour rafraîchir les œufs dès leur sortie de l’appareil.
À la fin de la cuisson, dès la sonnerie, on prend des gants en silicone pour pousser le clapet sur Venting. La vapeur s’échappe.
On ouvre le couvercle, on le pose sur le côté.
On sort les œufs pour les mettre dans l’eau froide.
On déguste.
J’ai été étonnée de la qualité de l’œuf goûté. Je pourrais dire que je n’en ai jamais mangé de meilleurs. La coquille s’enlève facilement. La texture est parfaite.
Les bases : cuire des œufs durs
1 verre d’eau dans la cuve, une grille ou un support dans le fond.
Manip : Sealing, Pressure, High Pressure, 5’
Lâcher tout de suite la vapeur QR (Quick Release = Rapide libération)
Rafraîchir.
Peler et déguster.
Gaelle Kermen,
Kerantorec, le 19 mars 2017
Cet article est extrait d’un chapitre sur les Bases de l’Instant Pot d’un livre en préparation pour bien manger en période créative.
Gaelle Kermen est l’auteur de plusieurs guides francophones sur le logiciel et l’application Scrivener (Mac, Windows, iOS). Elle prépare une série d’essais de philosophie pratique pour les auteurs et les créateurs.
Ma relation au pain est une longue histoire, humaine et littéraire, qui fera l’objet d’autres chapitres. Faire soi-même son pain, c’est assez simple finalement. Bien sûr, on n’aura pas la qualité des boulangers professionnels, mais on aura la qualité du pain de ménage, comme on disait autrefois, avec beaucoup de satisfactions et de grandes économies. Une meilleure qualité aussi si on achète de bonnes farines.
Ma recette de base
Ingrédients
500 g de farine à graines
300 ml d’eau tiède
1,5 cuillère de sel
1 sachet de levure de boulangerie
Outils
Robot-pâtissier
Corne pâtissière
Panière boulangère
Bol ou plat
Plaque réfractaire à pain et pizza
Four électrique
Je mets les ingrédients dans la cuve du robot-pâtissier et j’appuie sur la vitesse 1. Le programme permet un malaxage lent pour faire une boule, puis il passe en vitesse 2 et le pétrissage se fait alors.
Le tout dure 9 minutes avec mon robot-pâtissier.
Ensuite, je sors l’appareil de la cuve à l’aide d’une corne de pâtisserie et je pétris la pâte à la main sur ma plaque de marbre de plan de travail. C’est toujours un bonheur de sentir la pâte prendre vie sous la main. La partie malaxage mécanique enlève cette sensation que j’aime reproduire en pétrissant un peu à la main. Si je n’ai pas le temps, je passe directement à la phase suivante.
Je forme un pain que je mets à lever dans des panières de boulangerie.
En ce moment d’hiver, où le vent souffle en tempête, où la pluie bat les vitres, il fait trop humide pour laisser le pain lever à l’air libre comme en été, sous le regard du soleil derrière une vitre.
J’ai mis le pain dans un plat en fonte et je l’ai fait lever sur le coin du poêle Godin de mon bureau, mon seul chauffage quand je travaille à mes manuscrits. Il a bien levé sous la mousseline que je réserve à cet effet.
J’ai attendu l’après-midi pour bénéficier des heures creuses électriques et j’ai fait chauffer le four avec la plaque réfractaire dedans.
Une heure plus tard, j’ai enfourné le plat en fonte. Je n’ai touché à rien, j’avais trop peur que le pain levé s’effondre au moindre choc ou coup de vent.
J’ai donné un coup de buée en mettant un ramequin d’eau dans le four et en faisant gicler des gouttes sur les parois chaudes pour que ça fasse : Pschitt ! Pschitt ! Pschitt !
J’ai programmé 40 minutes à four très chaud, car j’aime le pain bien cuit et croûté.
Quand je suis revenue dans ma cuisine, le pain avait pris un coup de chaud. Il n’est pas aussi beau qu’un pain professionnel, mais c’est le mien, il me convient, je l’apprécie, je me régale.
Nouvelles de mes écritures
Cet article est extrait d’un chapitre d’un livre que je viens de mettre en chantier : La cuisine plus simple, dans le cadre d’une série d’essais sur La vie créative plus simple.
Bien manger est essentiel lors de nos grands chantiers, qu’ils soient d’écriture ou de restauration d’une maison ou d’un jardin. Je vais transmettre quelques uns de mes trucs accumulés au cours des dernières décennies sur mon domaine de Kerantorec.
Je vous souhaite une excellente nouvelle année 2018. Réalisez vos rêves. Soyez vous-même.
Recette de glace au yaourt maison et aux mûres du talus
Ingrédients
285 g de mûres sauvages (c’est tout ce que j’ai réussi à cueillir, tant c’est fastidieux et dangereux, je passe mon temps à avoir des épines dans les doigts, même avec des gants, qui sont toujours percés au bout !)
140 g de sucre
2 yaourts bio ou maison
Ustensiles
1 pichet pour le jus
1 chinois pour passer le jus et fruits
1 sorbetière Lagrange
Des ramequins pour faire des portions individuelles plus faciles à servir que des glaces extraites d’un grand bac comme dans le commerce. Les industriels mettent des adjuvants que je ne mets pas.
Procédure
La veille
Je cueille les mûres sans me prendre trop d’épines. Je les pèse et les couvre de la moitié du poids en sucre cristallisé.
Je laisse macérer au frais. Du jus commence à sortir.
Je fais crever les fruits dans une casserole pour que le jus sorte encore plus. Ou au micro-ondes, je les passe deux fois 2’5, soit cinq minutes.
Je verse l’ensemble fruits et jus au chinois en poussant avec un pilon.
Je garde les fruits pour aromatiser des yaourts ou comme hier agrémenter un porridge préparé dans l’Instant Pot qui a un programme pour ça. Recette plus bas.
Je laisse refroidir le sirop de mûres obtenu pendant que la cuve de la sorbetière reste au congélateur. Une nuit pour moi. Et je mets les récipients pour les glaces aussi à refroidir au congélateur.
Le jour du turbinage
« Une glace est toujours meilleure quand elle vient d’être turbinée. »
C’est ce que disait Christian Millau, le célèbre critique gastronomique qui vient de mourir, dans les années 70 aux débuts de la revue Le Nouveau Guide Gault-Millau dont ma sœur était secrétaire de 1969 à 1972. Je n’ai jamais oublié le conseil entendu à la radio quand j’étais étudiante et gagnais des sous en écrivant des enveloppes pour les abonnements de la revue avec toute la famille et les amies. Les listings des adresses étaient en bandes perforées, mais on écrivait les adresses à la main, c’était très chic encore !
Grâce au Guide, ma sœur était logée dans un appartement agréable au sixième étage du 10 rue du boulevard Poissonnière, à côté du journal L’humanité, avant qu’il déménage rue du Colonel Fabien. Elle me faisait la grâce de m’y héberger quand j’étais à la Fac de Vincennes. C’est là que j’ai écrit Aquamarine de 69 à 72 et que j’ai rempli de nombreux cahiers, tant la vie alors était intense et passionnante.
Donc, après une pensée émue pour Christian Millau qui nous avait bien intéressés à la gastronomie et aux bons produits (nous en avions souvent à la maison, restant des dégustations faites pour le journal), je sors le pichet du jus de mûres en sirop et j’ajoute deux yaourts.
Je mélange bien à la cuiller en bois ou au fouet. Inutile de salir le bol du blender ni même un fouet pour mixer plus finement l’appareil, les pales de la turbine vont se charger de bien mélanger le tout au cours du turbinage.
J’allume la sorbetière. La mienne est une Lagrange, elle affiche 40 minutes. Les pâles tournent. Je verse alors l’appareil du pichet dans le trou de la sorbetière.
Je pars faire autre chose, car j’ai toujours beaucoup de choses à faire sur mon domaine ou au bureau, là je devais finir des corrections par Antidote sur le roman d’une amie à qui j’ai prêté mon bureau depuis avril pour qu’elle le retravaille.
Je reviens quarante minutes plus tard et c’est prêt. Je goûte. C’est parfait pour moi. Pas trop sucré. Pas trop lourd. Pas trop gras. Savoureux comme je l’espérais. Avec une texture parfaite comme je l’aime.
Je sors les petits ramequins réfrigérés et je verse des portions de crème glacée aux mûres du talus.
Je garde un ramequin pour mon déjeuner au freezer le temps de dresser ma table. Tous les autres sont déjà mis au congélateur, deux par deux, pour ne pas les laisser trainer à l’air libre dehors. Je les sortirai assez tôt avant un déjeuner entre ami-e-s pour qu’ils ne soient pas trop durs et reprennent fière allure.
C’est un sorbet aux yaourts et aux fruits de saison vraiment simple à faire et réussir.
Recette du porridge à l’Instant Pot
Proportions
On mesure une tasse de flocons d’avoine pour une tasse et demi de lait dans un récipient allant au bain-marie, on pose ce récipient dans la cuve inox de l’Instant Pot où l’on a versé deux verres d’eau.
Cuisson
On allume l’Instant Pot, on appuie sur le bouton Porridge, on part faire autre chose. On revient, c’est prêt et chaud, ça n’a pas brûlé et on n’a pas de casseroles à laver ou à récurer.
Et voilà le porridge avec les mûres récupérées. En cuisine plus simple :
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Lavoisier d’après Anaxagore
Bon appétit et bel été !
Gaelle Kermen, Kerantorec, 15 août 2017
Sur Christian Millau et le guide gastronomique Gault et Millau
C’est un dessert facile à faire, sans cuisson, avec montage d’un appareil au sucre roux, jaunes d’œufs, crème de mascarpone, blancs battus en neige, trempage de biscuit dans le café, et juste un repos au froid.
Ingrédients (pour 6 personnes)
pour un pot de mascarpone de 250 g
3 œufs
100 g de sucre roux
24 biscuits cuiller
1/4 de litre de café très fort
Un peu de vin de pêche ou d’alcool genre marsala ou rhum à défaut
du cacao amer en poudre
Outils
Robot pâtissier pour mélanger le sucre et les jaunes d’œufs mais un cul de poule et un fouet manuel font aussi l’affaire
Outil fouet
Mini batteur pour monter les blancs en neige ferme
un plat haut et des verrines
Pour mieux m’organiser, j’essaie de préparer tous les ingrédients avant de commencer la recette, les trois œufs, peser les 100g de sucre, et d’avoir tout à porter de main., sortir les paquets de biscuits à la cuiller.
Avant, j’avais fait du café très fort dans ma petite cafetière Mélior, que j’ai depuis les années 70, un bon outil. J’ai laissé refroidir le café, au moment de l’utiliser j’ai ajouté du vin de pêche de ma composition de l’été dernier, ce qui me semblait le plus proche du vin de Marsala de la recette classique. Le principe est de prendre ce qu’on a sur le chantier, sans aller courir au supermarché.
Préparation 15’ ou plus selon habileté (moi c’est toujours plus)
J’ai mis les blancs d’œufs dans une chope à bière en grès qui me sert à bien monter mes blancs quand je n’en ai pas beaucoup avec le petit fouet électrique ou à faire mes mayonnaises (un vieil appareil Philips qui marche toujours bien).
J’ai vidé le sucre roux dans le bol du robot pâtissier avec les jaunes d’œufs. J’ai fait blanchir le mélange (vitesses de 1 à 2). J’ai ajouté le pot de mascarpone et j’ai mélangé à petite vitesse.
Dans la chope, j’ai monté les blancs le plus ferme possible. Je les ai ajoutés à la crème du bol : sucre roux, œufs et mascarpone. J’ai mélangé à la spatule à main. Délicatement, on dit.
J’ai tapissé le bas de mon moule (un ancien moule à cake breton que je garde pour les tiramisus) en trempant les biscuits cuiller dans le café froid aromatisé à mon vin de pêche.
J’ai coulé une couche de crême. J’ai ajouté une couche de biscuits, puis une couche de crème. J’ai fini par soupoudrer du cacao pur.
J’ai fait la même chose dans quatre verrines pour terminer la crème.
J’ai mis au froid au moins quatre heures.
J’ai congelé les verrines pour avoir de bons desserts prêts pour une période d’écriture intensive, quand je n’ai plus le temps de faire de cuisine, mais que j’ai besoin pour restaurer mes forces de manger de bonnes choses, dont je connais la composition.
Voilà, c’est une des recettes faciles à faire de mon répertoire de cuisine que je suis contente de partager avec vous. Si j’y arrive, tout le monde peut y arriver. Bon appétit !
J’ai réussi à faire un cake aux fruits confits. Comme je suis du genre Garcimore* dans mes recettes, je n’ai pas pris de photo en cours d’élaboration, persuadée que ce serait raté. Mais non, c’est très bon !
Cake aux fruits confits
Ingrédients
Œufs pesés cassés dans le bol du robot pâtissier
Mesurer même poids de :
Farine
Sucre
Beurre (en Bretagne, nous l’utilisons salé)
Macédoine de fruits confits (Vahiné)
Temps de repos au froid : au moins 2 heures, éventuellement la nuit
Temps de cuisson : 10′ à 240°, 30′ à 180°, 10′ à 140°
Comme je ne suis pas très douée en pâtisserie, j’ai oublié la levure. Pourtant le cake a bien levé et il est très bon.
Voici la recette.
Je n’avais que deux œufs, je les ai cassés dans le bol du robot pâtissier sur la balance tarée. Le poids était de 114g, j’ai mesuré le même poids de farine, de sucre et de beurre.
En fait, c’est une sorte de quatre-quarts avec des fruits confits en plus. La petite boite de fruits confits pesait la même valeur, donc, c’est plutôt un cinq-cinquième.
J’ai d’abord bien blanchi les deux œufs avec leur poids de sucre, lentement, puis de plus en plus vigoureusement, au fouet. J’ai ajouté la farine, le beurre et les fruits confits, j’ai fait tourner l’appareil jusqu’à belle homogénéité.
C’est alors que j’ai eu l’idée de vérifier les recettes et J’ai vu quelles avaient de la levure. J’ai pris le risque de n’en pas mettre. Mon appareil n’était pas très important, il lèverait peut-être. Par contre, j’ai vu qu’un cake était meilleur quand on laissait reposer la pâte au froid au moins deux heures, éventuellement du sour au lendemain.
J’ai beurré et fariné un moule de taille idéale, récupéré d’un récent achat de brioche (sur le principe : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et se recycle).
J’ai laissé au frigo le temps d’un meeting de Mélenchon, au moins deux heures, c’était le discours de la paix de Marseille le 9 avril 2017 sur le Vieux-Port. Sortant de là, émue, bouleversée, stimulée, il m’était bon de chauffer le four pour faire un bon gâteau. C’est ça la paix, cuire un gâteau en sachant que si quelqu’un frappe à la porte, ce sera un ami.
Jean-Luc Mélenchon au Vieux Port de Marseille, discours sur la paix
J’ai d’abord saisi le cake à température maximale de mon four, pendant dix minutes. Le temps d’aller tailler des millepertuis qui bouchait un passage vers la terrasse de l’ouest.
J’ai réduit le feu à180° pendant trente minutes, et encore un peu plus bas à 140° pendant dix minutes.
Le cake avait d’abord bruni, puis il avait bien gonflé, sans levure chimique.
J’ai démoulé. Le cake est parfait.
Conclusion
C’est vraiment une recette facile si on part du poids des œufs qu’on a en cuisine.
Et pendant la cuisson, j’ai bien taillé ma haie. J’ai avancé la remise en état printanière de mon domaine.
Plantes sauvages comestibles : ail des ours en pesto et salade mode lyonnaise
Soleil d’hiver entre les branches sur l’ail des ours nouveau (entre des arums sauvages)
L’ail des ours est une plante commune de sous-bois humides que je ne connaissais pas, jusqu’au printemps dernier (Pentecôte 2015), quand une amie allemande en vacances au Pouldu (sur les pas de Gauguin) m’a apporté une salade confectionnée par ses soins, délicieuse, juste taillée en julienne avec sel et huile. C’était si bon qu’elle m’en a apporté des plants trouvés dans un bois voisin de son gîte. Elle les a plantés elle-même et en fin d’hiver, j’ai eu le bonheur de voir que les plants s’étaient naturalisés au point de s’étaler sur un bon carré.
Une plante à ne pas confondre avec muguet ou colchique
Je ne connaissais pas cette salade naturelle, parce que je la confondais avec le sceau de Salomon que je savais toxique, je ne m’en approchais donc pas. En fait cette plante peut surtout être confondue avec le muguet, les feuilles se ressemblent, mais les fleurs ne sont pas des clochettes, plutôt des étoiles blanches (je mettrai des photos quand les plants seront en fleurs, d’ici quelques jours). Le muguet est toxique. Il paraît que l’ail des ours peut être confondu avec les plants de colchiques. Je n’en ai pas chez moi. Pas de risque. Si, encore un : j’ai beaucoup d’arums sauvages dans mes sous-bois et l’endroit où Pauline a planté les plants d’ail des ours l’an dernier est entouré ou même envahi d’arums. Il faut veiller à cueillir les feuilles une par une pour ne pas arracher en même temps des feuilles d’arums, mais les formes ne sont pas du tout semblables, évasées pour les arums, effilées pour les aux des ours.
Pour reconnaître l’ail des ours
Il faut froisser les feuilles pour s’assurer qu’elles ont bien l’odeur de l’ail, très forte et parfumée, et on peut la goûter. Le goût de l’ail est présent.
Pourquoi des ours ?
Parce que cette plante sort de terre à la fin de l’hiver, comme les ours quand ils sortent de leur hibernation. Ça tombe bien, c’est l’époque où je sors aussi de la mienne, où j’écris moins longtemps dans mon lit, où je sors au jardin, où je commence à évaluer les dégâts des tempêtes sur les grands arbres du domaine, où j’envisage ce qui doit être élagué ou abattu, avant la remontée de la sève printanière. L’ail des ours donne de la force, de l’é nergie et des vitamines. Je vais en faire mon miel, comme dirait l’ours.
Salade d’ail des ours
L’an dernier, Martina m’avait apporté une salade d’ail des ours, dont je m’étais régalée, les feuilles taillées en julienne, assaisonnée de sel et arrosée d’huile de tournesol. Très simple, vitaminée et goûteuse.
Ce printemps, j’en fais des salades, soit je les mange seules, soit je les complète d’autres crudités (mâche, salade feuille de chêne ou batavia, ou carottes, ce que j’ai sous la main) ou cuitdités (betteraves rouges).
Salades de fin d’hiver : houmous maison et ail des ours
Salade d’ail d’ours à la lyonnaise
J’ai gardé de mes séjours en Haute-Savoie autrefois, en périodes d’hiver, le souvenir des salades lyonnaises. Hier, j’ai accommodé mes feuilles d’ail des ours avec ce qui me restait de mâches (du panier AMAP partagé par les voisins) avec un œuf mollet coulant à souhait et un reste de lard rôti (plat culturel dans cette partie de la Bretagne, auquel je sacrifie de loin en loin).
J’ai mélangé bouquets de mâche et feuilles d’ail des ours, un peu lacérées, arrosées d’un peu de vinaigrette moutardée. J’ai cassé l’œuf dans une eau frémissante vinaigrée. Une minute à deux, pas plus, en reformant le blanc autour du jaune. J’ai laissé l’œuf dans l’eau hors du feu, le temps de faire sauter rapidement le lard rôti et les croutons déjà prêts (j’en ai toujours d’avance, faits avec du pain sec, passé au four avec un peu d’huile d’olive).
J’ai versé le lard et les croutons sur la salade de mâche et ail des ours, puis j’ai séché l’œuf sur un papier absorbant avant de le poser délicatement sur l’assiette. J’ai ouvert l’œuf. Il a coulé comme la source du monde.
Plateau dehors au soleil sur la terrasse, comme 345 jours par an minimum, avec un petit merlot. Tranquille. Bonheur simple.
Pesto d’ail des ours
Comme j’avais cueilli toute les belles feuilles de mon carré d’ail des ours au fond de la prairie, avant que la floraison se fasse, j’ai fait un pesto avec le reste.
Les ingrédients du pesto
J’ai suivi la recette de mon amie allemande, artiste-peintre de Francfort, Pauline le Theix, en changeant les ingrédients suivant les ressources de mes placards. Elle utilise des noix, je n’avais que des noisettes, ça va bien quand même. On peut utiliser aussi des pignons comme dans le pesto de basilic.
Mixage du pesto à la moulinette Moulinex
Deux pleines mains de feuilles, une à deux gousses d’ail, de l’huile de tournesol (ou d’olive, selon les goûts), du fromage dur râpé genre Gran Padano. J’avais du parmesan râpé, ça va bien aussi. J’ai mixé l’ensemble et j’ai mis dans deux petits pots. Je les ai couverts d’huile pour protéger la surface de l’oxydation. Je les garde au frigo, car je vais les manger rapidement.
Conservation
On peut aussi congeler ce pesto dans des portions individuelles comme des bacs à glaçons.
Attention à ne pas confondre
Ressemble au muguet et aux colchiques. Vérifier que la plante a l’odeur et le goût de l’ail. Nervures parallèles de la feuille allongée.
Pour les végérariens
Bien sûr, la salade est aussi délicieuse sans lardons. On peut remplacer par des fruits secs, des noix, des noisettes.
L’hiver est fini. Faites le plein de vitamines avec les salades naturelles ! Bon appétit printanier !
Gaelle Kermen,
Kerantorec, 1 avril 2017
P.S. 26 avril 2017
L’ail des ours est en fleur. De jolies petites sommités étoilées, délicates à la vue, aillées au goût, parfument agréablement les salades printanières.
Certaines plantes protégées ne doivent pas être arrachées pour être plantées ailleurs. Les jardinier(e)s ont beaucoup de mal à se priver de prélever des boutures pour acclimater de nouveaux plants chez eux. Ce n’est pas toujours une bonne idée : j’ai rapporté il y a onze ans un morceau d’une branche de saule lors d’une promenade au Manoir de Kernault, près de Quimperlé, 29300, au bord d’un ruisseau. Je crois que je vais devoir couper ce saule qui a pris et est maintenant trop proche de ma petite chaumière. La force de la nature m’impressionne toujours. Un simple bout de bois vivant de quinze centimètres est devenu un arbre de plusieurs mètres, pourtant je l’ai soigneusement taillé chaque hiver…
Les meringues sont mon pêché mignon. Pourtant, je ne suis pas très gourmande de sucré et je n’ai pas l’habitude de grignoter ni d’avoir besoin de sucreries pour me sentir mieux. Mais les meringues sont un peu addictives. J’ai longtemps rêvé de savoir en faire, sans trop y croire, car je ne suis pas une cuisinière très douée, contraitement à beaucoup de blogueuses culinaires ou pâtissières. Moi, je cuisine parce que je dois me nourrir et que j’ai très faim quand j’arrête l’écriture matinale. Je prévois donc dans la semaine une après-midi ou deux de cuisine pour avoir des plats d’avance. J’aime que les aliments soient bons, sains et simples à cuisine. Je ne donne dans ce blog de mes chantiers que des recettes que tout le monde est capable de faire.
Il se trouve que j’ai réussi plusieurs fois à faire de bonnes meringues. J’ai fini par noter ma recette. Mes recettes sont issues de mon abondante bibliothèque culinaire héritée de ma grand-mère restauratrice, de ma mère nourricière de famille nombreuse et de souvenirs qui reviennent de conseils donnés par ma maman ou son amie de pension, la gastronome Simone Morand. Là, c’est une phrase de Mammig qui est revenue : « Les meringues doivent dessécher longtemps, si possible toute une nuit. »
Ingrédients
4 blancs d’œufs
140 g de sucre blanc très fin (Daddy à pâtisser)
Ustensiles
Robot pâtissier de 1 à 5 sans protection pour pouvoir mettre le sucre par cuillerée, avec son outil Fouet
Four chauffé à 90 ou 100° (j’ai fait les meringues après avoir fait cuire du pain et un feuilleté salé)
Cuillère en bois pour garder la porte ouverte afin d’évacuer la vapeur
Plaque couverte d’une feuille de papier sulfurisé
Poche à douille et douille à meringue
Boite en fer pour conserver les meringues
Temps de préparation : 15 à 20 minutes
Temps de cuisson : 2 heures à 90/100° (surveiller la température du four) et desséchement toute la nuit
Préparation
J’ai sorti assez tôt les blancs d’œufs du congélateur où je les avais remisés lors de précédentes préparations d’œufs sans les blancs. Je les ai mis dans le bol du robot pâtissier.
J’ai appuyé sur 1, doucement, puis 2, puis 3, puis 4, enfin. Quand les blancs commencent à monter, j’ajoute une cuillerée de sucre très fin. Je laisse bien intégrer le sucre avant d’en ajouter une autre. La texture devient très fine. J’ai arrêté quand elle me semblait assez ferme.
Le fouet relevé montrait un appareil faisant le bec. J’aurais pu battre encore un peu plus. J’ai eu l’impression que mon appareil était un peu trop liquide. Pourtant le résultat est bon. Affaire d’appréciation et d’habitude, que je n’ai pas vraiment.
J’ai mis l’appareil dans la poche à douille, je manque de pratique et suis assez malhabile, mais ça a marché quand même. Faut pas se décourager. J’ai fait des tas comme j’ai pu. Ça n’a pas la régularité des pâtissiers, qui sont des maîtres en leur art. C’est du fait maison. Du moment que c’est bon, ça me va. Et c’est bon.
Cuisson
J’ai mis la plaque au four chaud à 90°/100°. J’ai mis une cuillère en bois pour tenir la porte ouverte. J’ai laissé deux heures. Les meringues étaient bien blanches, déjà décollables. Je les ai laissées en place, toute la nuit, après avoir éteint le feu.
Résultat
Les meringues sont comme je les aime, craquantes à l’extérieur, moelleuses à l’intérieur. J’ai mis moins de sucre que dans la recette trouvée dans un livre de pâtisserie que j’ai dans ma bibliothèque culinaire. La recette donnait deux cents grammes pour quatre œufs. En diminuant, j’ai un résultat qui me convient mieux. On se déshabitue vite de manger trop sucré. Voilà, je les ai mises dans une boite en fer, pour les conserver quelques jours. Simple et efficace !
Pas de gaspillage
Cette recette permet d’utiliser les blancs d’œufs dont on n’a pas besoin pour certaines préparations. Je suis toujours choquée de voir jeter les blancs d’œufs dans l’évier. Depuis que j’ai un congélateur, je les mets dans un pot à yaourt et je les conserve jusqu’à en avoir assez pour faire des meringues. Quatre, c’est une bonne dose.
Recette inspirée de la recette des têtes de nègre, partie meringue, de la brochure Tout savoir sur les desserts du CEDUS (centre d’étude et d’utilisation du sucre), Paris, 10-61.
Rentrer du bois est une nécessité avant la mauvaise saison quand on habite à la campagne et que deux poêles sont la principales source de chauffage d’une grande chaumière bretonne.
Depuis des années, je n’avais plus pu vraiment acheter du bois faute de moyens financiers suffisants. Je tronçonnais moi-même mon bois, il fallait le laisser sécher et je n’avais jamais assez de piles de bois secs devant moi, pour mon confort d’esprit et de corps. Aussi, souvent je passais l’hiver en haut dans ma chambre, pour économiser le bois.
Mais depuis que j’ai fait de nombreux aménagements dont j’ai fait le bilan fin 2014 sur ce blog, j’ai envie de profiter de ma maison et pas seulement de ma chambre et d’un coin studio où je peux faire du café et du thé et réchauffer une soupe.
Il y a un an, une rentrée d’argent imprévue m’avait permis de faire livrer une palette de bûches de chêne de 30 cm par Bretagne multi-energies. Cette année, vivant enfin plus confortablement que ces dix dernières années, recevant encore une somme d’argent imprévue dans le budget, j’ai pu commander deux palettes. Une de chêne, charme et hêtre des forets bretonnes, une de bûches densifiées de chênes, un test après avoir testé des bûches densifiées dont la provenance venait de résineux sans origine garantie.
L’idée des bûches densifiées ou des pellets me plaît bien, parce que ce sont des branches broyées après le débit des troncs d’arbres et compressées. On utilise donc maintenant ce qui autrefois était laissé sur place ou, pire, brûlé, pour faire propre. Recycler ces déchets est donc une excellente démarche écologique.
Voici le récit de mon aventure récente de rangement de bois près des poêles et le stockage dans la petite chaumière, par des extraits de mon Cahier de Chantier 2016.
Livraison des palettes de bois
Dimanche 27 novembre 2016 7h50 lit dictée iPhone
J’ai donc été livrée d’une tonne et demie de bois hier matin : une tonne de bois densifié de chêne et une demi-tonne de bûches de chênes.
J’en ai déjà rangé 500 kg, c’est beaucoup plus que ce que je pensais pouvoir faire toute seule. Gwenaël, mon voisin, devait venir m’aider, mais je ne l’ai pas vu et je ne l’ai pas attendu, j’ai voulu profiter du temps sec pour commencer les rangements.
J’ai calibré chaque brouette avec trois paquets de cinq bûches, soit environ trente kilos. Lorsque je fais de la maçonnerie, je sais que je ne peux pas transporter plus de quarante kilos. Là, je sens que je ne ferais pas grand chose si je chargeais trop la mule, en l’occurrence ma brouette.
J’ai rempli tout ce qui était possible en bois densifié et bûches de chêne dans le bureau, j’ai fait une partie du rangement du bois densifié dans le salon et j’ai préparé le chantier de la petite chaumière en répartissant le coin des bûches et le coin du bois densifié.
Stockage des bois
Je ne sais pas combien de mètres j’ai fait dans ces allers et retours et je vais mesurer aujourd’hui avec Cyclometer, l’application qui me sert à mesurer mes courses à vélo.
Ce matin, je sens les courbatures dans les jambes et un peu dans les bras, mais moins que je ne le craignais. Ça m’a fait du bien cet exercice et j’ai hâte de le recommencer tout à l’heure. D’autant qu’il fait un beau temps sec, le ciel est sans nuage et le vent léger va bien sécher tout ça.
Je suis descendue assez tôt pour faire le feu dans le salon, il fait 17° en bas dans la cuisine et c’est agréable. J’ai déjeuné au coin du feu, il faisait bon. Je suis rassurée d’être enfin parée pour l’hiver s’il fait froid. Ce que j’ai rentré hier va me permettre d’avoir toujours un feu bien alimenté, bien vif. En ajoutant le bois que j’ai coupé moi-même il y a un an et demi et deux ans, j’aurai trois bois différents dans chaque flambée, garantie d’un feu équilibré et durable.
Je crois bien que c’est la première fois de ma vie que je peux envisager un hiver sans souci de chauffage. Jusqu’ici c’était toujours du bricolage. Cette fois, j’ai du bois bien sec, du bois qui donne tout son potentiel calorifère, du bois prêt à être mis dans le poêle. En tout cas j’apprécie cette sécurité d’avoir une maison qui rayonne une douce chaleur, sans trop.
21h20 lit dictée iPad J’ai rangé tout le bois densifié dans le salon et la petite chaumière. J’ai un peu mal aux bras, mais j’ai surtout très mal aux jambes. Demain je finirai quand même de ranger les bûches, leur place est préparée entre le mur d’entrée et le tas des paquets de bois densifié.
Lundi 28 novembre 2016 18:04 Mac mini bureau
Tout le bois est rangé à sa place. Les deux palettes sont dégarnies et vont me servir pour ma clôture future.
J’ai fait les calculs de ce que j’ai déplacé en cinq heures sur trois jours, sans me faire mal.
Cyclemeter, d’habitude utilisé pour mes courses à vélo, cette fois pour mes transports de bûches à la brouette
Cette fois, j’ai branché Cyclemeter et j’ai le résultat de ma course à brouette. J’ai transporté 7 brouettes et fait 2,14 km pendant 45 minutes, une moyenne horaire de 2,73 km, c’est en effet ma moyenne lorsque je tonds la prairie.
J’ai fait quatre heures et demi de transport de bûches depuis samedi matin. J’ai donc parcouru 12,30 kilomètres. Mine de rien, c’est comme si j’étais à Quimperlé à pied ! je ne me croyais pas capable de marcher si longtemps. Bon, d’accord, j’ai mis deux jours et demi pour faire ça, c’est pas un record !
Je continue mes calculs d’apothicaire.
J’ai fait 7 brouettes en 47 minutes, soit 9 brouettes à l’heure, j’ai donc charrié au moins 42 brouettes d’un poids entre 30 et 40 kg. Au total j’ai déplacé un poids entre 1260 kg et 1680 kg. Et pour déplacer du bois, il faut porter une fois les bûches jusqu’à la brouette en les soulevant du tas, puis avancer la brouette jusqu’à la porte du stockage choisi, enfin il faut reprendre les bûches dans les bras et les emporter jusqu’au point de stockage. Là, ça commence à donner le vertige. J’ai dû porter dans mes bras, soutenue par mes jambes, disons une fois et demi le poids initial déplacé, entre 3150 et 4200 kg ! Je suis bien plus forte que je le crois.
17:52 Le bois est rangé. Sur trois jours, en cinq heures, j’ai déplacé une tonne et demi de bois. Je suis assez fière de moi, car je ne me suis pas fait mal. J’ai quelques courbatures, mais rien de grave, et si je continue à travailler dehors, ces exercices seront considérés comme de l’échauffement.
Mardi 29 novembre 10h37 lit dictée iPad
Ce matin était le premier matin froid, avec température sans doute au-dessous de zéro, car l’eau d’un petit bol est gelée ce matin.
J’ai aussi rentré le petit salon en fonte et je l’ai mis dans le coin des bûches près du poêle qui chauffe bien maintenant. Je vais voir si c’est agréable de prendre un café là ou une tasse de thé avec un ami.
Salon de jardin au coin du feu
J’ai mis deux pains à lever près du poêle, du pain fait avec de la farine semi-complète type 110, je teste.
Comme je sens quand même les courbatures un peu partout je suis montée me recoucher un peu. Mais le soleil est là, il fait froid et beau. C’est le temps parfait pour aller faire du nettoyage sur le domaine.
Je vais aussi faire deux ou trois brouettes de bois de palme rangé sur le parking afin d’avoir les trois sortes de bois à brûler dans les poêles.
Quand je regarde mon domaine, je suis fière de moi, c’est magnifique et je me sens bien à ma place dans cette harmonie entre les éléments humains et naturels.
17:33 Il va faire froid cette nuit, j’ai bien chargé les deux poêles. Le ciel est clair. Le soleil se couche. Et moi, je vais fermer l’ordinateur pour monter déjà me préparer pour la nuit, comme le soleil.
Gaelle Kermen tient ses cahiers de chantier pour les publier en numérique. Elle est l’auteur des guides pratiques francophones, Scrivener plus simple pour Mac, Windows et iOS, publiés sur toutes les plateformes numériques par ACD Carpe Diem, 2016.
Recette : un sorbet aux kiwis (apéritif ou dessert)
C’est la saison de la récolte des kiwis. Les kiwis se sont bien acclimatés en Bretagne. Les jardiniers qui ont eu la bonne idée de planter au moins deux plants, un mâle et une femelle, dans leur jardin, ne manquent pas de vitamines en hiver.
Personnellement, j’aime beaucoup le kiwi en sorbet.
Ingrédients :
6 gros kiwis ou 10 petits
2 citrons
50 g de sucre
Je laisse la cuve de la sorbetière au bas du congélateur, pour la tenir prête à de futurs sorbets selon les fruits de saison.
J’ai pris six kiwis mûrs, je les ai pelés, découpés en petits morceaux, mis à la casserole avec le jus d’un citron, cinquante grammes de sucre seulement.
J’ai fait rapidement pocher, ça a rendu du jus en faisant bien fondre le sucre.
J’ai laissé refroidir avant de mixer et j’ai mis au frais.
Il est bon de passer l’appareil au chinois pour enlever un peu de grains. Il en passera toujours, sauf si on ajoute une mousseline.
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Ensuite j’ai sorti la cuve, j’ai inséré le bloc moteur dans le couvercle, j’ai fixé la pâle, j’ai posé le couvercle en le fixant dans les encoches des côtés (pas très pratique à manipuler sans anse, sur la sorbetière Lagrange).
J’ai laissé prendre 40 minutes. On peut faire moins, il faut surveiller la texture pour la garder légère.
La texture et le goût ont fait l’unanimité, en entrée pour moi, en dessert pour les autres.
Idée : j‘aime ce sorbet de kiwi en apéritif avec du guacamole. Les couleurs de l’avocat et des kiwis se marient bien entre elles, ainsi que leurs saveurs. Je le sers désormais en apéritif avec un vin rosé ou un blanc du Gers, genre tariquet premières grives.
J’avais aussi trouvé un vin du Poitou, poivré, qui allait parfaitement avec le sorbet de kiwi et le guacamole. Hélas, je n’en ai pas noté le nom.
Bon appétit et belles fêtes ! Un sorbet de kiwi est rafraîchissant après des agapes !
Gaelle,
Kerantorec, le 4 décembre 2016
P.S. Dans une barquette de kiwis du commerce, j’avais trouvé une cuillère-couteau très pratique, pour couper en deux un kiwi et le manger à la coque, ou encore pour le peler, car la cuillère enlève moins de pulpe que le couteau-éplucheur.
P.S. 2 Un petit truc important pour que le sorbet prenne bien. Il faut que tout soit très froid, l’appareil mis à rafraîchir après le mixage et le tamis, la cuve de la sorbetière et… les récipients dans lesquels vous allez présenter votre sorbet. Bon appétit !