Dernières Semailles avant Samain

En ce 31 octobre 2022, je suis à jour dans mes chantiers de semis de céréales et d’engrais verts sur couvert végétal.

J’ai commandé des semences sur le site de Germineo, le 17 octobre, je les recevais le lendemain, le mardi 18.

J’ai éprouvé une grande jouissance quand j’ai ouvert les deux sacs de graines de Germinéo. Certaines graines avaient commencé à germer et me faisaient penser à des spermatozoides. Je plongeais mes mains avec délices dans la promesse de vie.

Je n’ai pas attendu trop longtemps avant de les jeter du geste auguste de la semeuse sur les zones de mon domaine, selon leur état et leur destination. Les pois fourragers ont été mis plutôt en parterres d’ornement et dans le verger et les céréales ont été semées dans les zones grandes en intervalle.

Lorsque j’avais fait visiter à mon jeune jardinier, Romain Dantec, le domaine lors de mon acquisition de la parcelle de mon frère Bruno, décédé trop tôt, je lui avais dit que je voulais y mettre des céréales. Lui voyait du gazon partout pour pouvoir faire joujou avec son tracteur-tondeuse. Moi, je voyais une terre précieuse à cultiver. Depuis que j’ai des poules et des abeilles, l’idée est encore plus évidente, a fortiori depuis qu’on nous annonce une pénurie de céréales, moutarde, etc.

Le premier hiver 2020/21, j’ai fait des essais avec un mélange automnal d’avoine, colza fourrager, vesce velue, seigle, sur des parcelles au terrain préparé, semé, roulé. J’avais fait les choses à l’ancienne. Tout était « propre » !

Le printemps 2021, j’ai fait un autre essai sur un terrain où il y avait beaucoup de ronces et d’orties, le long du muret nord en semant du sarrasin, sans travailler le terrain avant. Le résultat était aussi bon, sinon meilleur, que celui du premier essai.

L’été 2021, j’avais de beaux semis de moutardes et de phacélie pour les abeilles.

Je n’ai rien fait l’automne 21, j’ai laissé les graines tombées au sol se ressemer où elles le voulaient.

J’avais paillé mes parterres pour l’hiver avec la paille d’orge de mon voisin agriculteur et au printemps 2022, de nombreux plants d’orge parsemaient les parcelles potagères où les poules trouvaient à picorer directement sur pied les grains à maturité. Ce qui leur évite de déranger mes cultures.

Mes observations perpétuelles de mon terroir m’ont convaincue que la nature a horreur du vide et sait se protéger elle-même. J’ai vu arriver des plantes protectrices du sol pendant les grandes chaleurs et je peux dire que les plantes n’ont pas souffert dans le biotope que je gère. J’en arrive même à me dire que le lieu bénéficie d’un micro-climat tant mes constatations sont éloignées de ce que ce peut lire sur la sécheresse et le réchauffement climatique.

J’observe avec émerveillement au long des saisons la façon dont les graines se ressèment elles-mêmes. Elles ne vont pas forcément sur les zones de terre nettoyée. Non, elles se serrent avec bonheur les unes contre les autres et chacune trouve sa place. Bien sûr, parfois, certaines plantes se comportent comme des impérialistes, mais avec ma méthode de tonte sur les semis, elles sont rabattues et ne reviennent pas, remplacées par les céréales et engrais verts.

Je me souviens que les ronces repartaient alors que les plants de sarrasins émergeaient de terre au printemps 21. A un moment donné, j’avais dit à Romain : « Il est temps de tondre, pour ne pas abîmer les plants qui poussent ». Et ça avait marché.

Lors de la dernière tonte, j’ai pu constater que j’avais neutralisé la pousse sauvage des ronciers qui encombraient ce lieu il y encore deux ans et qui me prenaient beaucoup de place, cachant le joli muret nord que je veux mettre en valeur.

Aussi, cet automne 2022, je fais le pari de semer sur un terrain tondu il y a trois semaines, dont l’herbe a vite repoussé, sans le travailler du tout. Je sème sur herbe et feuilles mortes.

Une nouvelle tempête était annoncée.

Depuis hier, j’ai donc semé 25 kilos de pois fourrager, 25 kilos d’un mélange avoine-seigle et 10 kilos de blé. Au lieu de semer du gazon, je sème des graines qui vont nourrir les abeilles, les poules, les oiseaux, les chevreuils, et nous, si cela est possible.

La tempête est arrivée, la force de la pluie va permettre aux graines de s’enfoncer dans la terre déjà bien humide des pluies précédentes. Je tondrai dès que le beau temps reviendra, avant que les herbes de l’ancienne prairie soient trop hautes et dures. Ainsi les graines seront paillées naturellement par l’herbe et les feuilles mortes broyées.

J’ai fini mes dernières semailles en ce dernier jour de l’année de la lumière druidique. Mon voisin agriculteur se pressait aussi à faire les siennes. Il labourait et semait dans la foulée, tandis que je terminais mes derniers parterres avec les pois fourragers dont les fleurs attireront les abeilles quand elles sortiront d’hivernage.

Demain nous fêtons la Toussaint pour les catholiques, la Samain pour les celtiques. Demain commence l’année de l’ombre, qui permet de rentrer en soi, de méditer sur nos projets de vie.

En cette Fête des morts, je rends grâce à mon arrière-grand-père Martial le Doze qui cultivait ce domaine à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, en cherchant des solutions innovantes pour amender les terres. Je cherche à sa suite des solutions humaines et simples pour valoriser les richesses qui m’entourent. Je rends grâce à mes parents, à mon frère Bruno et à mon dernier compagnon Yves Samson. Leur présence est toujours dans les arbres qu’ils ont plantés, que je conserve et complète. Les jardiniers sont immortels.

Bonnes fêtes de Toussaint

Bonne fête de Samain

Bonne nouvelle année druidique

Gaelle Kermen, le 31 octobre 2022

Kerantorec

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De l’autosuffisance en philosophie de vie

En sortant de ma fièvre covidienne le 4 mars 2020, j’ai eu de nombreuses visions d’un monde nouveau que j’ai mises en action dès que j’ai pu retrouver mes forces et je dirai que ces actions m’ont aidée à retrouver mes forces.

Il est temps que je livre mes témoignages. Voici mes réflexions matinales.

J’éprouve une immense satisfaction à me nourrir de mes produits. Certes, je n’ai pas tout ce que dont je pourrais disposer si je faisais mes courses comme tout le monde en magasin. Je n’ai plus de beurre en ce moment, et pour une Bretonne, c’est un manque culturel certain, mais je me suis satisfaite de graisse de canard du confit de Bruno depuis quelques jours et depuis hier soir je prends du saindoux. Je peux me passer des choses que je n’ai pas. Je pourrais aussi me dispenser du saindoux et passer à l’huile d’olive. Pour l’instant, je fais comme ça. Je m’adapte à la pénurie. Je compense avec d’autres bienfaits de mon terroir.

Hier, j’ai commencé à préparer les choux blancs, que j’ai récoltés au potager du verger. J’ai fait un coleslaw avec le premier chou et une carotte rapée. J’ai mis la fin dans un bocal en lactofermentation. J’ai quatre autres choux à préparer sous cette forme. Ma première choucroute préparée ainsi a été un vrai régal. Rien que le chou macéré avec du gros sel et de l’huile d’olive me suffirait.

Je me nourris et me soigne aussi avec les radis noirs. Je dois en faire du sirop qui complètera la cure de sirop de cynorhodons que je fais depuis quelques jours. Quand la gorge me gratte ou que je commence à tousser, j’ai désormais le réflexe de prendre une de mes préparations, soit de manger un gros morceau de radis noir qui dégage tout de suite les bronches, soit de prendre une cuillerée de sirop de cynorhodons qui adoucit la gorge. Quand mon rucher sera productif, le miel viendra compléter les soins.

De même, il y a longtemps que je n’achète plus de démaquillant du commerce, je me lave avec de la sève de bouleau et on m’a plusieurs fois complimentée pour mon joli teint. Une vraie revanche pour moi qui ai été dans ma jeunesse si complexée par mon acné.

Les temps politiques sont si incertains que je ne suis pas sûre d’être autorisée à aller faire mes courses si je persiste à ne pas me faire vaccinée. Je ne crois aucun des mensonges contradictoires de la doxa officielle et je ne vois aucune raison à me faire inoculer un poison mortifère alors que j’ai parfaitement dominé le coronavirus quand il m’a atteinte. Je dois donc être la plus autonome possible. Cela ne me pèse pas, je n’ai pas fini d’explorer mes talus bretons et leurs richesses.

Chaque matin, je m’émerveille de commencer ma journée avec mes bons produits, l’œuf frais de mon poulailler, le sirop de cynorrhodons de mes églantiers, le jus et la marmelade des pommes de mon verger. J’ai un sentiment d’abondance que je n’ai jamais connu de ma vie. Je me sens riche, non pas d’argent, mais de la nature qui m’entoure et me protège de ses bienfaits. Je rends grâce en permanence de cette harmonie. Cette gratitude est un gage de bonne santé et de joie de vivre.

Belle fin de semaine, prenez-soin de vous !

Gaelle
Kerantorec, le 3 décembre 2021

Conserve de choux et radis noirs

J’ai pu avancer le traitement des légumes récoltés cet automne, les radis noirs en sirop et les choux en lactofermentation.

J’ai tout préparé ainsi :

J’ai coupé les choux bien lavés en quatre, enlevé le trognon, détaillé les quartiers en fine lamelles au grand couteau, plus facile que la mandoline que je ne sais pas bien utiliser ou le moulin Moulinex utilisé la veille pour faire un cole slaw avec une carotte et un chou.

Pour le radis noir, le cône à lamelles du Moulinex est très bien, j’ai obtenu des tranches fines.

J’ai pesé 1,4 kg de chou et mesuré 14 g de gros sel de mer non raffiné, bien mélangé dans un grand cul de poule avec du cumin et des grains de genièvre. J’ai mis l’ensemble déjà un peu réduit dans la cassole en terre espagnole. J’ai ajouté des piments d’Espelette.

J’ai râpé deux radis noirs et j’ai ajouté du sucre dans le saladier en les mélangeant souvent.

J’ai tout mis au réfrigérateur. J’ai laissé une nuit.

J’ai mis en pots le lendemain.

J’ai récupéré le jus du radis noir en le passant dans un chinois avec un filtre à café en papier. J’ai la valeur d’un petit flacon de 100g. Ce type de sirop est à utiliser rapidement et à faire selon les besoins, en particulier contre les maux de gorge et bronchite.

Le radis noir se conserve bien en pleine terre, j’ai laissé ma plate-bande en place. Je veillerai à la pailler pour mieux la protéger.

J’ai mis le reste des tranches pour finir un petit pot de choux-carottes restant après le coleslaw. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

J’ai massé le mélange des choux dans deux pots en verre Le Parfait en tassant bien à la main, puis au pilon, jusqu’à ce que le jus naturel remonte jusqu’au-dessus du mélange. J’ai fini par des feuilles de chou pour éviter la moisissure. J’ai fermé par des caoutchoucs déjà utilisés. Je surveillerai. C’est une méthode très économique.

Bonne conservation des récoltes en perspective.
Prenez-soin de vous.

Gaelle Kermen, Kerantorec, le 6 décembre 2021

Recette de glace au yaourt maison et aux mures du talus

Recette de glace au yaourt maison et aux mûres du talus

Ingrédients

  • 285 g de mûres sauvages (c’est tout ce que j’ai réussi à cueillir, tant c’est fastidieux et dangereux, je passe mon temps à avoir des épines dans les doigts, même avec des gants, qui sont toujours percés au bout !)
  • 140 g de sucre
  • 2 yaourts bio ou maison


Ustensiles

  • 1 pichet pour le jus
  • 1 chinois pour passer le jus et fruits
  • 1 sorbetière Lagrange
  • Des ramequins pour faire des portions individuelles plus faciles à servir que des glaces extraites d’un grand bac comme dans le commerce. Les industriels mettent des adjuvants que je ne mets pas.

Procédure

La veille

Je cueille les mûres sans me prendre trop d’épines. Je les pèse et les couvre de la moitié du poids en sucre cristallisé.

Je laisse macérer au frais. Du jus commence à sortir.

Je fais crever les fruits dans une casserole pour que le jus sorte encore plus. Ou au micro-ondes, je les passe deux fois 2’5, soit cinq minutes.

Je verse l’ensemble fruits et jus au chinois en poussant avec un pilon.

Je garde les fruits pour aromatiser des yaourts ou comme hier agrémenter un porridge préparé dans l’Instant Pot qui a un programme pour ça. Recette plus bas.

Je laisse refroidir le sirop de mûres obtenu pendant que la cuve de la sorbetière reste au congélateur. Une nuit pour moi. Et je mets les récipients pour les glaces aussi à refroidir au congélateur.

Le jour du turbinage

« Une glace est toujours meilleure quand elle vient d’être turbinée. »

C’est ce que disait Christian Millau, le célèbre critique gastronomique qui vient de mourir, dans les années 70 aux débuts de la revue Le Nouveau Guide Gault-Millau dont ma sœur était secrétaire de 1969 à 1972. Je n’ai jamais oublié le conseil entendu à la radio quand j’étais étudiante et gagnais des sous en écrivant des enveloppes pour les abonnements de la revue avec toute la famille et les amies. Les listings des adresses étaient en bandes perforées, mais on écrivait les adresses à la main, c’était très chic encore !

Grâce au Guide, ma sœur était logée dans un appartement agréable au sixième étage du 10 rue du boulevard Poissonnière, à côté du journal L’humanité, avant qu’il déménage rue du Colonel Fabien. Elle me faisait la grâce de m’y héberger quand j’étais à la Fac de Vincennes. C’est là que j’ai écrit Aquamarine de 69 à 72 et que j’ai rempli de nombreux cahiers, tant la vie alors était intense et passionnante.

Donc, après une pensée émue pour Christian Millau qui nous avait bien intéressés à la gastronomie et aux bons produits (nous en avions souvent à la maison, restant des dégustations faites pour le journal), je sors le pichet du jus de mûres en sirop et j’ajoute deux yaourts.

Je mélange bien à la cuiller en bois ou au fouet. Inutile de salir le bol du blender ni même un fouet pour mixer plus finement l’appareil, les pales de la turbine vont se charger de bien mélanger le tout au cours du turbinage.

J’allume la sorbetière. La mienne est une Lagrange, elle affiche 40 minutes. Les pâles tournent. Je verse alors l’appareil du pichet dans le trou de la sorbetière.
Je pars faire autre chose, car j’ai toujours beaucoup de choses à faire sur mon domaine ou au bureau, là je devais finir des corrections par Antidote sur le roman d’une amie à qui j’ai prêté mon bureau depuis avril pour qu’elle le retravaille.

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Je reviens quarante minutes plus tard et c’est prêt. Je goûte. C’est parfait pour moi. Pas trop sucré. Pas trop lourd. Pas trop gras. Savoureux comme je l’espérais. Avec une texture parfaite comme je l’aime.

Je sors les petits ramequins réfrigérés et je verse des portions de crème glacée aux mûres du talus.

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Je garde un ramequin pour mon déjeuner au freezer le temps de dresser ma table. Tous les autres sont déjà mis au congélateur, deux par deux, pour ne pas les laisser trainer à l’air libre dehors. Je les sortirai assez tôt avant un déjeuner entre ami-e-s pour qu’ils ne soient pas trop durs et reprennent fière allure.
C’est un sorbet aux yaourts et aux fruits de saison vraiment simple à faire et réussir.

Recette du porridge à l’Instant Pot

Proportions

On mesure une tasse de flocons d’avoine pour une tasse et demi de lait dans un récipient allant au bain-marie, on pose ce récipient dans la cuve inox de l’Instant Pot où l’on a versé deux verres d’eau.

porridge du Comptoir irlandais

Cuisson

On allume l’Instant Pot, on appuie sur le bouton Porridge, on part faire autre chose. On revient, c’est prêt et chaud, ça n’a pas brûlé et on n’a pas de casseroles à laver ou à récurer.

porridge Instant Pot

 

Et voilà le porridge avec les mûres récupérées. En cuisine plus simple :

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Lavoisier d’après AnaxagoreIMG_4481

Bon appétit et bel été !

Gaelle Kermen, Kerantorec, 15 août 2017


Sur Christian Millau et le guide gastronomique Gault et Millau

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Millau

Faire son lait d avoine maison

Comment faire soi-même son lait d’avoine et en faire des yaourts

Cahier de chantier
Samedi 18 juin 2016 12:44
Je viens de faire du lait d’avoine, suivant ce blog : comment fabriquer son lait d’avoine maison en quelques minutes.

C’est mon ami paysagiste et poète québécois de longue date, Robert F. Robert, qui m’a donné envie de faire ça. Un de ses amis lui demandait la recette. C’est la même que dans le blog.

Lait d’avoine maison

Il me restait un fond de flocons d’avoine de l’hiver, occasion d’essayer.

J’ai pesé les flocons : 62 g, j’ai ajouté 62 cl d’eau, j’ai mixé, en deux fois, j’ai passé dans une mousseline, j’ai bien appuyé pour faire sortir le lait, j’ai mis dans une petite bouteille d’eau, gardée au froid du frigo.

J’ai bu ce qui restait. Pas trop de goût, je n’ai rien mis en plus de l’eau, ni sel, ni sirop.

Lait d'avoine maison pas cher
Pesée des flocons dans le blender selon la base de proportion de 100 g de flocons par litre d’eau © gaellekermen 2016

Lait d'avoine maison pas cher
Deuxième mixage du mélange eau et avoine au mixeur-blender © gaellekermen 2016

Lait d'avoine maison pas cher
Tamis du lait d’avoine ©gaellekermen2016

Lait d'avoine maison pas cher
Reste de flocons et lait d’avoine pas cher ©gaellekermen 2016

On pourrait utiliser les restes des flocons dans du pain.

Yaourt au lait d’avoine

J’ai fait du yaourt avec le lait d’avoine puisque je n’avais plus de lait et du yaourt de brebis. Ça a très bien marché.

Lait d'avoine maison pas cher

La texture est du genre de celui de la préparation Sojasun. Pas désagréable.

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Le petit lait est allé dans une pâte à pain. IMG_7713

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Album des photos sur Flickr

Lait d'avoine maison pas cher

Bon appétit !

Gaelle Kermen
Kerantorec, 5 juillet 2016

 

Recette de pizza-maison

La recette de ma pizza maison est celle du site http://www.pate-a-pizza.com/recette/pate-a-pizza/

J’aime bien ce site, parce qu’il donne les plans d’un four à pizza et je rêve de me construire un four à pain chauffé au bois. En attendant, j’ai fait l’acquisition d’une plaque réfractaire, qui permet de mieux cuire pains et pizzas à la maison. Il faut prévoir de la faire chauffer d’avance, 45 minutes pour une plaque épaisse de 4 centimètres, à four très chaud.

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Pierre réfractaire à pain et pizza © gaelle kermen 2015

Ingrédients

Prévoir : 400 g de farine, 25 dl d’eau, 1 paquet de levure de boulangerie, sel, sucre, huile d’olive

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Ingrédients du petit levain © gaelle kermen 2016

Petit levain

  • 50 g de farine
  • 1 paquet de levure
  • 10 dl d’eau

Bien mélanger, mettre à fermenter au four à 50°.

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Petit levain en cours de fermentation © gaelle kermen 2016

En effet, un peu plus tard, le levain a bien monté dans le bol et fait des bulles.

Pâte à pizza

  • 350 g de farine
  • 15 dl d’eau pas trop froide
  • 2 c à c de sel, sucre et huile d’olive

Ajouter ce levain au reste de la farine, au reste d’eau, avec les cuillerées à café de sel, de sucre et d’huile d’olive.

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Ingrédients de la pâte à pizza © gaelle kermen 2016

Les ingrédients sont mélangés au robot avec le crochet pétrisseur.

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Pétrissage au robot vitesse 1 puis 2 © gaelle kermen 2016

La position 1 est lente, pendant 3 minutes, puis le robot se met tout seul sur la position 2 plus rapide pendant 6 minutes. L’arrêt est automatique. J’ai remis 1 minute sur la position 2 pour respecter les 10 minutes de pétrissage préconisé par le site pate-a-pizza.com.

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Repétrissage final vitesse 1 © gaelle kermen 2016

La boule s’est bien formée à l’aide de la corne, sans trop de farine.

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Boule mise à lever dans un grand saladier © gaelle kermen 2016

J’ai mis dans un saladier couvert d’une gaze humide, au four chaud à 50°. C’est parti pour plusieurs heures.

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Mise en pousse sous gaze mouillée © gaelle kermen 2016

J’ai laissé 5 heures, le site parle de 6 à 8 heures minimum.

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Pâte à pizza en cours de pousse © gaelle kermen 2016

La pâte a bien levé, elle a fini par remplir le saladier.

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Pizza cuite sur la plaque réfractaire © gaelle kermen 2016

Après avoir émietté des fleurs de marjolaine de l’été dernier et arrosé d’un peu d’huile d’olive, j’ai mis à cuire les pizzas sur la pierre réfractaire, 20 minutes. Je les aime très fines et j’ai un peu de mal à les faire d’un rond régulier. J’ai des progrès à faire.

Mais mes convives ont apprécié et c’est l’essentiel !

Bon appétit !

Gaelle
Kerantorec, 13 février 2016

Crédits
Robot multifonctions Continental Edison
Plaque réfractaire Pimotti chez Amazon

Foie gras au micro-onde de Joel par Gaelle

Foie gras au micro-onde de Joel par Gaelle Noël 2010

Lors de ma dernière visite à Castanet-Tolosan, à la mi-septembre 2010, j’avais longuement discuté de cuisine avec un ami, Joel, chef traiteur à Toulouse. Je lui avais parlé de mes expériences de Noël 2009 avec mes foies gras dont j’avais fait des articles de blog.

Cuisson des foies gras Noël 2009

Je lui disais avoir préféré le foie gras au torchon. Il m’a parlé d’une recette inratable au micro-onde et m’a donné au vol la recette. J’ai eu le tort de ne rien noter ce jour-là, je n’ai pas encore d’iPad ! Mon amie Nadia a fini par me transmettre la recette juste avant le solstice d’hiver 2009.

Simplissime :
Déveiner le foie gras.
Saler poivrer : 16g de sel par kilo de foie gras et 2g de poivre par kilo.
Cuisson au micro onde :
3 minutes à 600w pour un bocal de 250g.

C’est tout. On avait parlé des heures de cuisines locales diverses mais je n’avais rien noté et j’ai oublié, ne gardant que des bribes, vous croyez qu’il donnerait des précisions, le chef Joel, allez va débrouille-toi :-)

Je me rappelais qu’il fallait traiter le foie non froid, donc le sortir bien avant de le cuire.
Et ça se conservait le temps des fêtes, trois semaines au frais.
Plus des flocons de fleur de sel au moment de servir… Salies de Bearn chez Joel.

J’avais un foie gras entier frais qui attendait au frigo, que ma compagne de voyage, JAY, m’avait offert, de marque Montfort, foie déveiné, déjà assaisonné. Bien pratique cette formule, elle fait gagner du temps et évite les contacts avec le produit fragile.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Mes premiers essais ont été fait dans deux pots Familia Wiss de 200g. Le premier sans rien et trois minutes à fond la caisse, conclusion j’ai léché le micro-onde ! Le deuxième j’ai pensé à mettre un film. J’ai couvert les pots à chaud avec la rondelle bien ébouillantée au préalable.
Ils sont scellés comme des conserves, ils peuvent donc se conserver 6 mois d’après ce que m’avait dit Joel. Mais à mon avis, le foie a souffert.

De Foie gras de Joel façon Gaelle
De Foie gras de Joel façon Gaelle
De Foie gras de Joel façon Gaelle

Avant de faire la terrine, je l’ai ébouillantée, au micro-onde toujours, remplie d’eau, mise à sécher.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Le foie gras est bien tassé et réassaisonné en surface, aux flocons de fleur de sel de Guérande et poivre.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Film alimentaire sur la terrine mise dans un plat à bain-marie pour micro-onde.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

J’ai fermé le récipient à bain-marie en laissant les trous ouverts pour libérer la vapeur.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

J’ai cuit en trois fois 1 minute, vérifiant l’état du foie à chaque fois. L’avantage sur la méthode que j’ai adoptée hier (3 minutes sans bain-marie) est que le foie ne se défait pas, il reste entier.

Le résultat après trois minutes à 600w au micro-onde : peu de gras autour du foie bien compact.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Le foie est bien tassé deux heures à température ambiante puis une nuit au frigo.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

La table de fête de solstice d’hiver 2010, deux foies gras, du jurançon, de la confiture de feijoa maison apporté par mon ami Bruno avec qui je goûte mes dernières préparations culinaires.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Bruno heureux devant les foies gras maison. Le foie gras que l’on voit en premier plan a été fait sans être mis au bain-marie, trois minutes non stop, et a rendu beaucoup plus de gras.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Gaelle, foie gras et jurançon en souvenir d’Henri IV.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Le foie gras mi-cuit au micro-onde démoulé.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Ou ce qu’il en reste.

De Foie gras de Joel façon Gaelle

Moi j’aime le gras du foie gras, surtout au petit déjeuner, mais mes invités ont préféré le foie gras mi-cuit fait selon la recette que je donne ici. Il est à consommer rapidement, ce qui ne devrait pas poser de problèmes par les temps qui courent.

Je vous souhaite à tous de belles fêtes de solstice d’hiver 2010.
Nedeleg Laouenn d’an Holl.
Merci à Joel, merci à Nadia de Castanet-Tolosan.

Dernier petit détail, de Joel : la fleur de sel au moment de servir, chez lui de Salies de Bearn, chez moi de Guérande.

© gaelle kermen 2010