barrière anti-cons

J’avance mon projet de barrières anti-cons.

J’appelle con quelqu’un qui se croit assez important pour croire qu’il peut impunément m’arrêter dans mon programme, m’obliger à stopper mes occupations d’écriture ou de chantier, pire même parfois me réveiller de ma sieste, ce qui est véritablement sacrilège, et qui trouverait normal que je lui serve un coup à boire, quand j’ai vraiment autre chose en tête. J’appelle con celui ou celle qui prend mal mon refus et qui s’attend à avoir des excuses de ma part quand c’est moi qui ai été dérangée…

Grâce à l’assistance de mon banquier, qui apprécie ma bonne gestion d’un très petit budget, je vais pouvoir faire les choses solidement, en bonne et due forme.

Pour le terrassement, j’ai vu Jean-Pierre Le Bail de Kergroës : il m’a donné de bons conseils comme toujours avec les artisans que j’ai connus il y a plus de trente ans et qui sont heureux de revenir travailler à Kerantorec. Il me faut faire vite, Charlie Bail son frère est déjà à la retraite, et Jean-Pierre, le plus jeune des fils Le Bail, ne va pas tarder… Quant à moi, de l’âge de Charlie, j’ai aussi intérêt à faire les choses maintenant sans attendre d’être déglinguée…

Pour les barrières, je vais voir ce qui est proposé sur place chez Henrio Matériaux à Quimperlé, à 12 kms.

Pour le sable et les matériaux de maçonnerie des piliers, ce sera à Big Mat route de Kergroës, 500m de chez moi à vol d’oiseau.

Pour l’enrobé du parking, ce sera l’entreprise Louvel de Riec-sur-Belon, à 6 kms.

L’expression de barrière anti-con est de mon ami Bruno Cohen, qui se sent enfin tranquille chez lui depuis qu’il a mis un portail en aluminium vert, très chic, et qu’il a entièrement clôturé sa propriété.

Nos besoins ne sont pas les mêmes en matériaux, sa maison date de mai 68, la mienne d’avant la révolution. Il peut mettre ce qu’il veut. Moi non, car je suis dans un périmètre historique, eu égard à la présence d’un menhir et d’une allée couverte. Je dois utiliser des menuiseries en bois d’un ton marron ou naturel.

Mes nos besoins de protection anti-cons sont les mêmes. Peut-être parce que nous avons eu trop de gens à utiliser nos compétences sans les reconnaitre ni les rétribuer à leurs justes valeurs. Peut-être parce que nous vivons seuls et n’avons personne d’autre pour recevoir une visite imprévue, comme c’est le cas pour les familles.
Et si nous avons choisi de vivre à la campagne, c’est parce que nous apprécions le calme et la tranquilité.

Affaire à suivre…

© gaelle kermen 2010