C’est un dessert facile à faire, sans cuisson, avec montage d’un appareil au sucre roux, jaunes d’œufs, crème de mascarpone, blancs battus en neige, trempage de biscuit dans le café, et juste un repos au froid.
Ingrédients (pour 6 personnes)
pour un pot de mascarpone de 250 g
3 œufs
100 g de sucre roux
24 biscuits cuiller
1/4 de litre de café très fort
Un peu de vin de pêche ou d’alcool genre marsala ou rhum à défaut
du cacao amer en poudre
Outils
Robot pâtissier pour mélanger le sucre et les jaunes d’œufs mais un cul de poule et un fouet manuel font aussi l’affaire
Outil fouet
Mini batteur pour monter les blancs en neige ferme
un plat haut et des verrines
Pour mieux m’organiser, j’essaie de préparer tous les ingrédients avant de commencer la recette, les trois œufs, peser les 100g de sucre, et d’avoir tout à porter de main., sortir les paquets de biscuits à la cuiller.
Avant, j’avais fait du café très fort dans ma petite cafetière Mélior, que j’ai depuis les années 70, un bon outil. J’ai laissé refroidir le café, au moment de l’utiliser j’ai ajouté du vin de pêche de ma composition de l’été dernier, ce qui me semblait le plus proche du vin de Marsala de la recette classique. Le principe est de prendre ce qu’on a sur le chantier, sans aller courir au supermarché.
Préparation 15’ ou plus selon habileté (moi c’est toujours plus)
J’ai mis les blancs d’œufs dans une chope à bière en grès qui me sert à bien monter mes blancs quand je n’en ai pas beaucoup avec le petit fouet électrique ou à faire mes mayonnaises (un vieil appareil Philips qui marche toujours bien).
J’ai vidé le sucre roux dans le bol du robot pâtissier avec les jaunes d’œufs. J’ai fait blanchir le mélange (vitesses de 1 à 2). J’ai ajouté le pot de mascarpone et j’ai mélangé à petite vitesse.
Dans la chope, j’ai monté les blancs le plus ferme possible. Je les ai ajoutés à la crème du bol : sucre roux, œufs et mascarpone. J’ai mélangé à la spatule à main. Délicatement, on dit.
J’ai tapissé le bas de mon moule (un ancien moule à cake breton que je garde pour les tiramisus) en trempant les biscuits cuiller dans le café froid aromatisé à mon vin de pêche.
J’ai coulé une couche de crême. J’ai ajouté une couche de biscuits, puis une couche de crème. J’ai fini par soupoudrer du cacao pur.
J’ai fait la même chose dans quatre verrines pour terminer la crème.
J’ai mis au froid au moins quatre heures.
J’ai congelé les verrines pour avoir de bons desserts prêts pour une période d’écriture intensive, quand je n’ai plus le temps de faire de cuisine, mais que j’ai besoin pour restaurer mes forces de manger de bonnes choses, dont je connais la composition.
Voilà, c’est une des recettes faciles à faire de mon répertoire de cuisine que je suis contente de partager avec vous. Si j’y arrive, tout le monde peut y arriver. Bon appétit !
J’ai réussi à faire un cake aux fruits confits. Comme je suis du genre Garcimore* dans mes recettes, je n’ai pas pris de photo en cours d’élaboration, persuadée que ce serait raté. Mais non, c’est très bon !
Cake aux fruits confits
Ingrédients
Œufs pesés cassés dans le bol du robot pâtissier
Mesurer même poids de :
Farine
Sucre
Beurre (en Bretagne, nous l’utilisons salé)
Macédoine de fruits confits (Vahiné)
Temps de repos au froid : au moins 2 heures, éventuellement la nuit
Temps de cuisson : 10′ à 240°, 30′ à 180°, 10′ à 140°
Comme je ne suis pas très douée en pâtisserie, j’ai oublié la levure. Pourtant le cake a bien levé et il est très bon.
Voici la recette.
Je n’avais que deux œufs, je les ai cassés dans le bol du robot pâtissier sur la balance tarée. Le poids était de 114g, j’ai mesuré le même poids de farine, de sucre et de beurre.
En fait, c’est une sorte de quatre-quarts avec des fruits confits en plus. La petite boite de fruits confits pesait la même valeur, donc, c’est plutôt un cinq-cinquième.
J’ai d’abord bien blanchi les deux œufs avec leur poids de sucre, lentement, puis de plus en plus vigoureusement, au fouet. J’ai ajouté la farine, le beurre et les fruits confits, j’ai fait tourner l’appareil jusqu’à belle homogénéité.
C’est alors que j’ai eu l’idée de vérifier les recettes et J’ai vu quelles avaient de la levure. J’ai pris le risque de n’en pas mettre. Mon appareil n’était pas très important, il lèverait peut-être. Par contre, j’ai vu qu’un cake était meilleur quand on laissait reposer la pâte au froid au moins deux heures, éventuellement du sour au lendemain.
J’ai beurré et fariné un moule de taille idéale, récupéré d’un récent achat de brioche (sur le principe : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et se recycle).
J’ai laissé au frigo le temps d’un meeting de Mélenchon, au moins deux heures, c’était le discours de la paix de Marseille le 9 avril 2017 sur le Vieux-Port. Sortant de là, émue, bouleversée, stimulée, il m’était bon de chauffer le four pour faire un bon gâteau. C’est ça la paix, cuire un gâteau en sachant que si quelqu’un frappe à la porte, ce sera un ami.
Jean-Luc Mélenchon au Vieux Port de Marseille, discours sur la paix
J’ai d’abord saisi le cake à température maximale de mon four, pendant dix minutes. Le temps d’aller tailler des millepertuis qui bouchait un passage vers la terrasse de l’ouest.
J’ai réduit le feu à180° pendant trente minutes, et encore un peu plus bas à 140° pendant dix minutes.
Le cake avait d’abord bruni, puis il avait bien gonflé, sans levure chimique.
J’ai démoulé. Le cake est parfait.
Conclusion
C’est vraiment une recette facile si on part du poids des œufs qu’on a en cuisine.
Et pendant la cuisson, j’ai bien taillé ma haie. J’ai avancé la remise en état printanière de mon domaine.
Plantes sauvages comestibles : ail des ours en pesto et salade mode lyonnaise
Soleil d’hiver entre les branches sur l’ail des ours nouveau (entre des arums sauvages)
L’ail des ours est une plante commune de sous-bois humides que je ne connaissais pas, jusqu’au printemps dernier (Pentecôte 2015), quand une amie allemande en vacances au Pouldu (sur les pas de Gauguin) m’a apporté une salade confectionnée par ses soins, délicieuse, juste taillée en julienne avec sel et huile. C’était si bon qu’elle m’en a apporté des plants trouvés dans un bois voisin de son gîte. Elle les a plantés elle-même et en fin d’hiver, j’ai eu le bonheur de voir que les plants s’étaient naturalisés au point de s’étaler sur un bon carré.
Une plante à ne pas confondre avec muguet ou colchique
Je ne connaissais pas cette salade naturelle, parce que je la confondais avec le sceau de Salomon que je savais toxique, je ne m’en approchais donc pas. En fait cette plante peut surtout être confondue avec le muguet, les feuilles se ressemblent, mais les fleurs ne sont pas des clochettes, plutôt des étoiles blanches (je mettrai des photos quand les plants seront en fleurs, d’ici quelques jours). Le muguet est toxique. Il paraît que l’ail des ours peut être confondu avec les plants de colchiques. Je n’en ai pas chez moi. Pas de risque. Si, encore un : j’ai beaucoup d’arums sauvages dans mes sous-bois et l’endroit où Pauline a planté les plants d’ail des ours l’an dernier est entouré ou même envahi d’arums. Il faut veiller à cueillir les feuilles une par une pour ne pas arracher en même temps des feuilles d’arums, mais les formes ne sont pas du tout semblables, évasées pour les arums, effilées pour les aux des ours.
Pour reconnaître l’ail des ours
Il faut froisser les feuilles pour s’assurer qu’elles ont bien l’odeur de l’ail, très forte et parfumée, et on peut la goûter. Le goût de l’ail est présent.
Pourquoi des ours ?
Parce que cette plante sort de terre à la fin de l’hiver, comme les ours quand ils sortent de leur hibernation. Ça tombe bien, c’est l’époque où je sors aussi de la mienne, où j’écris moins longtemps dans mon lit, où je sors au jardin, où je commence à évaluer les dégâts des tempêtes sur les grands arbres du domaine, où j’envisage ce qui doit être élagué ou abattu, avant la remontée de la sève printanière. L’ail des ours donne de la force, de l’é nergie et des vitamines. Je vais en faire mon miel, comme dirait l’ours.
Salade d’ail des ours
L’an dernier, Martina m’avait apporté une salade d’ail des ours, dont je m’étais régalée, les feuilles taillées en julienne, assaisonnée de sel et arrosée d’huile de tournesol. Très simple, vitaminée et goûteuse.
Ce printemps, j’en fais des salades, soit je les mange seules, soit je les complète d’autres crudités (mâche, salade feuille de chêne ou batavia, ou carottes, ce que j’ai sous la main) ou cuitdités (betteraves rouges).
Salades de fin d’hiver : houmous maison et ail des ours
Salade d’ail d’ours à la lyonnaise
J’ai gardé de mes séjours en Haute-Savoie autrefois, en périodes d’hiver, le souvenir des salades lyonnaises. Hier, j’ai accommodé mes feuilles d’ail des ours avec ce qui me restait de mâches (du panier AMAP partagé par les voisins) avec un œuf mollet coulant à souhait et un reste de lard rôti (plat culturel dans cette partie de la Bretagne, auquel je sacrifie de loin en loin).
J’ai mélangé bouquets de mâche et feuilles d’ail des ours, un peu lacérées, arrosées d’un peu de vinaigrette moutardée. J’ai cassé l’œuf dans une eau frémissante vinaigrée. Une minute à deux, pas plus, en reformant le blanc autour du jaune. J’ai laissé l’œuf dans l’eau hors du feu, le temps de faire sauter rapidement le lard rôti et les croutons déjà prêts (j’en ai toujours d’avance, faits avec du pain sec, passé au four avec un peu d’huile d’olive).
J’ai versé le lard et les croutons sur la salade de mâche et ail des ours, puis j’ai séché l’œuf sur un papier absorbant avant de le poser délicatement sur l’assiette. J’ai ouvert l’œuf. Il a coulé comme la source du monde.
Plateau dehors au soleil sur la terrasse, comme 345 jours par an minimum, avec un petit merlot. Tranquille. Bonheur simple.
Pesto d’ail des ours
Comme j’avais cueilli toute les belles feuilles de mon carré d’ail des ours au fond de la prairie, avant que la floraison se fasse, j’ai fait un pesto avec le reste.
Les ingrédients du pesto
J’ai suivi la recette de mon amie allemande, artiste-peintre de Francfort, Pauline le Theix, en changeant les ingrédients suivant les ressources de mes placards. Elle utilise des noix, je n’avais que des noisettes, ça va bien quand même. On peut utiliser aussi des pignons comme dans le pesto de basilic.
Mixage du pesto à la moulinette Moulinex
Deux pleines mains de feuilles, une à deux gousses d’ail, de l’huile de tournesol (ou d’olive, selon les goûts), du fromage dur râpé genre Gran Padano. J’avais du parmesan râpé, ça va bien aussi. J’ai mixé l’ensemble et j’ai mis dans deux petits pots. Je les ai couverts d’huile pour protéger la surface de l’oxydation. Je les garde au frigo, car je vais les manger rapidement.
Conservation
On peut aussi congeler ce pesto dans des portions individuelles comme des bacs à glaçons.
Attention à ne pas confondre
Ressemble au muguet et aux colchiques. Vérifier que la plante a l’odeur et le goût de l’ail. Nervures parallèles de la feuille allongée.
Pour les végérariens
Bien sûr, la salade est aussi délicieuse sans lardons. On peut remplacer par des fruits secs, des noix, des noisettes.
L’hiver est fini. Faites le plein de vitamines avec les salades naturelles ! Bon appétit printanier !
Gaelle Kermen,
Kerantorec, 1 avril 2017
P.S. 26 avril 2017
L’ail des ours est en fleur. De jolies petites sommités étoilées, délicates à la vue, aillées au goût, parfument agréablement les salades printanières.
Certaines plantes protégées ne doivent pas être arrachées pour être plantées ailleurs. Les jardinier(e)s ont beaucoup de mal à se priver de prélever des boutures pour acclimater de nouveaux plants chez eux. Ce n’est pas toujours une bonne idée : j’ai rapporté il y a onze ans un morceau d’une branche de saule lors d’une promenade au Manoir de Kernault, près de Quimperlé, 29300, au bord d’un ruisseau. Je crois que je vais devoir couper ce saule qui a pris et est maintenant trop proche de ma petite chaumière. La force de la nature m’impressionne toujours. Un simple bout de bois vivant de quinze centimètres est devenu un arbre de plusieurs mètres, pourtant je l’ai soigneusement taillé chaque hiver…