Genealogie : géolocalisation sur Heredis

Les nouveaux logiciels de généalogie nous permettent de cartographier les migrations de nos ancêtres à travers les siècles. Voici la méthode que j’ai employée pour géolocaliser les lieux enregistrés dans le Dictionnaires des lieux sur Hérédis 2019.

Actualisation du 16 novembre 2019
Je suis en train de tester la version 2020 d’Hérédis et déjà je vois un grand pas en avant sur la géolocalisation des lieux dits Subdivision, des adresses pour parler plus simplement.

Capture d’écran 2019-11-16 à 18.14.06

Ma méthode est donc obsolète pour ce logiciel. Mais la démarche peut être inspirante.


Ma commune s’appelait Moëlan avant que mon grand-père Louis-Marie Le Doze, dès 1924, demande qu’on ajoute sur-Mer pour que son courrier d’affaires ne parte pas sur Meslan ou Doëlan. Le décret d’appellation Moëlan-sur-Mer a été signé par le Président Gaston Doumergue en 1929.

Lorsque je tentais de localiser leurs migrations, si je ne mettais que l’appellation actuelle de la commune, mes ancêtres nés aux XVIIe, XVIIIe, XIXe siècles et au début du XXe, étaient réputés nés ou morts au centre du bourg de Moëlan, à l’église Saint-Melaine. Pour la rédaction des mémoires de mon village, il me fallait savoir d’où étaient venues les générations précédentes. J’avais besoin de précisions.

J’ai repris tous les noms des lieux de la commune enregistrés pendant des années sur le logiciel Geditcom pour faire une harmonisation des appellations et surtout géolocaliser chaque lieu d’événements majeurs. Au fil des saisies, j’avais utilisé différentes graphies, sur le logiciel Geditcom, puis Hérédis. Pour travailler sur l’arbre préparé pour la rédaction de cet ouvrage, il me fallait une seule appellation.
Je notais le code de la commune : 29350
Puis la région : Bretagne.
Le pays : France.
Enfin, j’ai fait la géolocalisation de chaque village et j’obtenais quelque chose d’aussi parlant que mes parcours Strava à vélo.

CartographieAncetresKerantorec.png


Méthode de géolocalisation généalogique

Sur le Dictionnaire des lieux du logiciel Hérédis (version Mac), je note ainsi les lieux de naissance, qui déterminent l’origine des ancêtres.

Le dictionnaire a une icône avec un panneau indicateur.

IconeDicoLieux.png

Je clique sur ce lien. https://www.coordonnees-gps.fr/conversion-coordonnees-gps.

Je cherche la géolocalisation du lieu que je veux enregistrer sur le site. Je tape l’adresse et le lieu, la commune et la région s’affiche dès que le village est repéré.GPS-adresse.png

Je clique sur le bouton Obtenir les coordonnées GPS.GPS-saisie-nom-lieu.png

Les données GPS s’affichent en degrés décimaux.GPS-degrés-décimaux.png

Je les copie dans les champs du lieu à enregistrer dans le Dictionnaire des lieux Hérédis.

GPS-acte-nouveau-lieu.png

La commune que je viens d’enregistrer s’appelle donc Kerandrège, Moëlan, avec toutes les références nécessaires pour la géolocalisation. Le lieu s’affiche dans la carte de droite. Je peux cliquer sur OK pour faire l’enregistrement et continuer la saisie de l’événement en cours.
Je pourrai mettre des photos dans le champ de gauche en haut quand je visiterai les villages à vélo, au gré des vies des ancêtres.

Note importante
Comme on le voit en bas de la capture d’écran, la Subdivision est prévue dans les champs d’enregistrement des données d’état-civil sous celui de la Commune pour le Domicile, mais on ne la retrouve pas au moment de préciser l’adresse dans le Dictionnaire des lieux. Il serait plus pratique d’avoir un champ Subdivision avant celui de la Commune, pour préciser l’adresse des événements enregistrés dans l’arbre généalogique.

Ici, je « force » un peu la main au logiciel pour mieux me repérer dans les migrations des ancêtres. Sans ces informations précises, j’avais l’impression d’errer dans des impasses sans panneaux indicateurs.

Liste géolocalisée des villages en Ker sur Moëlan

Voici une partie de la liste que j’ai mise au point pour les ancêtres de la commune de Moëlan, les villages dont le nom commence par Ker, les plus nombreux.

ListeKerGeolocalises.png

Le résultat de cette saisie particulière est que j’ai exactement les lieux de vie des ancêtres sur la carte de ma commune. Je peux ainsi utiliser avec intérêt l’Arbre des régions proposé par Hérédis 2019.

L’arbre des régions de mon grand-père

tableau-villages.png

Mes ancêtres n’ont pas été de grands voyageurs : en trois siècles et demi, ils ont parcouru sept kilomètres environ !

Mon échantillon d’ancêtres ne concerne que ceux de mon grand-père Louis-Marie le Doze (Kerantorec 1875- Bourg 1950), le personnage-racine choisi pour la rédaction d’un ouvrage sur l’histoire de mon village. Les branches de son épouse sont venues du Morbihan, de vrais aventuriers…

Mais la légende dit que nous venons de bien plus loin, de Galice, du Portugal ou d’Irlande. Un bateau aurait fait naufrage dans l’estuaire du Belon et de l’Aven. Je cherche encore la part de vérité. A suivre !

Gaelle Kermen,
Kerantorec, le 7 novembre 2019


Strava est une application sportive, permettant de tracer les parcours et performances.
Hérédis est un logiciel de généalogie.


Rappel : l’exposition d’automne de Mémoires et Photos de Moëlan sur les villages autour de Kergroës, dont Kerantorec, est visible jusqu’à la fin de la semaine. Elle est très riche et vaut le déplacement.

Ellipse : tous les jours jusqu’au 11 novembre inclus, de 14h à 18h, entrée gratuite

http://memoiresetphotos.free.fr/


portraitGaelleKermenparAnaLDSGaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows et iOS, 2016-17, Aeon Timeline plus simple pour les francophones, 2019.
Dernier guide pratique sur l’utilisation de Scrivener pour iPad et iPhone : Écrire un livre entier sur iPad avec Scrivener.
Elle écrit aussi des livres de mémoires. En cours : Kerantorec un domaine breton, sortie fin 2019.
Les ebooks sont publié sur toutes les plateformes numériques.
Apple : format epub pour iPad et iPhone
Amazon : format .mobi pour Kindle, Fire et application pour ordinateurs
Smashwords : format .epub (iPad et tablettes Android), .mobi (Kindle)

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Kerantorec : comment j’ai commence la genealogie

Lorsque j’ai commencé à vivre à Kerantorec, c’était d’abord de façon saisonnière depuis 1976 lorsque nous avons ouvert, mon mari et moi, une crêperie au village.

Nous habitions à cheval sur l’Ariège et la Bretagne, puis, sur la Haute-Savoie et la Bretagne. Je ne connaissais pas grand chose sur la généalogie de mes ancêtres. J’avais écouté ma grand-mère conter des anecdotes sur ses ancêtres et parler de ceux de Kerantorec. Mais je n’avais pas gardé beaucoup de souvenirs. La crêperie me permettait de rencontrer de nombreux cousins de la famille, de toutes les branches, et j’avais envie de les situer dans l’arbre généalogique général. Mais j’étais pressée par l’éducation des enfants, la gestion de la crêperie et les deux déménagements annuels dans un sens ou dans l’autre à travers la France.

Je me suis posée chez moi, quand j’ai demandé le divorce en octobre 1983. J’ai eu le privilège de pouvoir être près de mon père dans les derniers mois de sa vie.

Quelques jours avant sa mort, ce devait être en février 1984, il est parti le jour de mon anniversaire, le 3 mars, mon père m’a tendu un livre qui avait appartenu à son grand-père Martial le Doze.

Le livre était annoté avec le nom du village de Kermoguer, où se situait autrefois un Manoir dont on disait que la tour avait été détruite par le propriétaire après un accident. Le monsieur du manoir jouait avec sa petite fille à faire ce qu’on appelle « l’avion », il aurait lâché l’enfant qui serait allée se fracasser contre le mur de la tour. Traumatisé par la mort de l’enfant, il aurait ordonné que la tour soit détruite.

Est-ce un vrai ou un faux souvenir que j’ai conservé en ma mémoire ? Je ne sais, mais j’ai toujours évité ces jeux avec mes enfants ; j’ai toujours eu peur quand un de mes gendres faisait sauter en l’air son fils, mon petit-fils.

Le manoir est tombé en ruine. Il l’est toujours actuellement. Dans les années 50, les jeunes propriétaires ont préféré faire bâtir une maison neuve devant le manoir que de restaurer celui-ci. Pour moi, enfant, puis adolescente, ce type de maison était une insulte au paysage. J’étais déjà sensible aux vieilles pierres et ces maisons en parpaings me semblaient bien moches à côté du pigeonnier qu’on pouvait voir un peu plus loin. Le pigeonnier a été restauré par des bénévoles d’association de défense du patrimoine et se visite actuellement. J’y passe régulièrement quand je circule à vélo dans la commune.

pigeonnier-Kermoguer

Le livre que me montrait mon père faisait état d’un humour particulier dont mon père riait encore dans ses derniers jours de vie. La page de garde avait été pliée pour qu’on lise Le livre du chien. Quand on dépliait la page, on lisait Le livre du chrétien. Humour catholique potache.

Kermoguer intriguait mon père. Soudain, il ne savait plus pourquoi son grand-père Martial, qui l’avait élevé quelques années à Kerantorec après la naissance de son frère Marcel, avait lui été élevé au manoir de Kermoguer.

Mon père m’avait demandé de trouver pourquoi Martial avait dû partir vivre à cet endroit.

Mon père est mort le 3 mars et je n’ai pas répondu tout de suite à sa question. Ces jours-là, je lisais des livres sur Paul Gauguin et j’avais encore des questions à lui poser sur ses souvenirs de Marie Poupée, l’aubergiste du Pouldu, l’hôtesse des peintres, qui avait construit la maison que notre grand-père Louis le Doze avait rachetée, à Kerfany, en 1925, après son départ à Toulon, où elle avait vécu de 1924 à 44. Marie Henry est morte dans les bombardements de la ville et a été enterrée dans une fosse commune.

Le lendemain de la mort de mon père, alors que j’étais dans sa maison pour garder le foyer allumé, chaud et vivant, j’avais eu la tentation d’aller frapper à la porte de sa chambre, pour lui poser une question. J’avais été retenue, me rappelant qu’il était mort le samedi midi, par cette pensée qu’il mettait au plus profond de mon cerveau : « Maintenant, c’est toi qui vas trouver les réponses aux questions. Et tu pourras guider les autres pour qu’ils les trouvent eux-mêmes. »

La transmission s’est faite à ce moment. Cette intime conviction ne m’a plus quittée. Désormais, mon père ne serait plus là pour me guider, mais il m’accompagnerait encore par l’esprit et je trouverais moi-même les réponses aux questions, parce qu’orpheline de père à 38 ans, j’étais devenue une adulte responsable.

La réponse à sa question sur Kermoguer, je suis allée la chercher à la Mairie de Moëlan, en novembre et décembre 1984. Dès les premières recherches, je savais pourquoi son grand-père avait quitté sa maison natale de la ferme de Plaçamen où son père Guillaume le Doze devait être Grand valet auprès du Comte de Mauduit dans une ferme modèle, pour aller vivre avec sa mère et sa grande sœur Joséphine à Kermoguer où vivaient sa tante et son grand-père Pierre le Doze. Guillaume le Doze était mort alors que son fils avait huit ans. La maman, Marie-Josèphe Orvoën, née à Kerrel, non loin de Plaçamen, s’était réfugiée chez son frère Pierre Orvoën, qui était marié à la sœur Madeleine de son mari Guillaume le Doze.

Le cadeau de Noël que j’ai fait cette année-là aux proches de ma famille a été un premier arbre généalogique, réalisé pour chacun et chacune, à l’encre de chine sur papier Canson, roulé comme un parchemin et attaché avec un ruban. J’ai gardé un exemplaire dans mes archives. Je l’avais un peu tâché et il était hors de question que je l’offre à ma nièce de cinq ans. Elle en a reçu un parfait, qu’elle a déroulé en chantant, comme les anges musiciens des fresques des églises…

ArbreCamille-1984

Ainsi je suis entrée dans la généalogie de Kerantorec, pour répondre à une question sacrée, posée par mon père quelques jours avant son dernier souffle.

C’est pourquoi j’aime circuler à vélo sur les terres où je sais que mes ancêtres ont vécu. Leur esprit reste vivant en moi et le resteront dans ces pages qui veulent retracer un peu de leur histoire avec celle de leurs descendants.

Depuis, l’arbre généalogique s’est beaucoup étoffé. Je vois deux erreurs sur cet arbre primitif : j’ai cru que Martial était né à Khermen, alors qu’il est né à Plaçamen. Sa mère était née à Kerrel et non à Kersel. Ses parents étaient cultivateurs à la ferme de Plaçamen. Je connais désormais toutes les migrations des ancêtres d’un village à l’autre en trois siècles. Je ne connais pas encore toutes les causes. Je les cherche dans les archives départementales. Une enquête passionnante. J’en dirai plus dans les prochains articles et dans les chapitres de mon livre en cours : Kerantorec un domaine breton.

Gaelle Kermen
Kerantorec, le 18 octobre 2019


Arbre généalogique publié sur HeredisOnline

Arbre généalogique publié sur Geneanet


portraitGaelleKermenparAnaLDSGaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows et iOS, 2016-17, Aeon Timeline plus simple pour les francophones, 2019.
Dernier guide pratique sur l’utilisation de Scrivener pour iPad et iPhone : Écrire un livre entier sur iPad avec Scrivener.
Elle écrit aussi des livres de mémoires. En cours : Kerantorec un domaine breton, sortie fin 2019.
Les ebooks sont publié sur toutes les plateformes numériques.
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Exposition Memoires et Photos de Moelan automne 2019

L’association Mémoires et Photos de Moëlan propose une exposition du 19 octobre au 11 novembre 2019 : Kergroës et les villages des alentours.

2019-Kergroes-2
Affiche de l’exposition 2019

Dans les villages, on trouve Kerantorrec.
Au mois de juin dernier, j’ai été contactée par Laurence Penven pour participer à l’élaboration des panneaux sur Kerantorec (je l’écris avec un seul r : Kerantorec, ce qui est expliqué dans l’exposition).
Il se trouve que j’ai commencé un livre sur l’histoire de mon village lors du NaNoWriMo de novembre 2018 et que j’avais déjà fait un plan détaillé et rédigé près de 60 000 mots.

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Ecran de mon iPad mini avec Scrivener iOS au milieu du mois de NaNoWriMo 2018

Je lui ai envoyé le plan de mes recherches en cours, elle a sélectionné les sujets les plus pertinents dans le cadre d’une exposition.
Nous nous sommes vues début juillet pour décider des sujets à traiter. C’était assez simple pour moi, il suffisait de scanner des photos et revoir des articles déjà écrits.
J’étais en pleine rédaction de deux guides pratiques, Aeon Timeline plus simple pour les francophones, un nouvel espace-temps, publié le 1 août, et Écrire un livre entier sur iPad avec Scrivener, publié le 1 septembre.

Je pouvais, dès le 28 août, me consacrer au sujet de l’exposition : Kerantorec, mon village depuis 1973, entre l’Ariège et la Haute-Savoie, puis comme seul domicile depuis 1984. L’exposition me donnait l’occasion de fouiller dans mes caisses d’archives, de relire les souvenirs de mon oncle Lucien et de mon frère Yves ou l’ouvrage de référence de Gabrielle Meuric-Philipon, Moëlan en Cornouaille, que ma mère avait offert à ses six enfants à sa sortie en 1975. Je ressortais des documents conservés lors de l’exploitation de la crêperie avec mon mari Jean-Claude Portet (1949-2016) et je me remémorais de nombreux souvenirs, comme ceux du tournage du film avec Pierre Richard et Jean Carmet, Un chien dans un jeu de quilles de Bernard Guillou, enfant de Moëlan, en 1982.
Le 5 septembre, je pouvais fournir à Laurence Penven, de nombreux chapitres composés d’articles succints et de photos, dont on aura ici une petite idée.

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Plan des dossiers transmis à Laurence Penven

Nous avons échangé quelques mails. Laurence Penven m’a envoyé ses maquettes de trois panneaux, pour vérifier s’il y avait des erreurs. Le 17 septembre, les panneaux étaient finis, prêts pour les corrections typographiques, que plusieurs paires d’yeux, dont la mienne, ont vérifiées. Avant la fin septembre, les PDF étaient envoyés à l’impression sur toile. J’en donne ici un aperçu.

Capture d’écran 2019-10-17 à 12.54.41

En continuant à fouiller dans mes archives, j’ai retrouvé des actes notariés intéressants sur l’origine des biens, Laurence a proposé de les transcrire, elle a fait le premier, j’ai continué les trois autres, qui m’ont bien aidée à entrer dans le sujet de mon livre.

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Depuis la mi-septembre, je travaille sur l’arbre généalogique des ancêtres qui nous ont menés à ce village, au milieu de la commune de Moëlan. Je complète sur le logiciel Hérédis 2019 l’arbre élaboré sur fiches bristol en 1985 à partir des les registres municipaux et départementaux d’origine. J’avais fait les saisies informatiques sur Geditcom entre 2008 et 2015.

Je me suis plongée dans le cadastre napoléonien pour repérer les maisons où nous habitons encore et dans les recensements pour savoir qui y habitait avant nous.

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Ancien cadastre Section S2 de Kermoguer

C’est une enquête passionnante, que je partagerai ici sur le blog de Kerantorec d’ici la publication du livre Kerantorec un domaine breton à la fin de la décennie 2010 (solstice d’hiver 2019).

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Indiegraphics Cover (détail tableau, 1990, Erhardt Bardt)

Pour l’instant, je vous invite à visiter l’exposition de Mémoires et Photos de Moëlan, ouverte de 14:00 à 18:00 tous les jours du samedi 19 octobre au lundi 11 novembre à la salle Brigneau de l’espace culturel L’ellipse, en face du magasin Intermarché.

Bon vent !
Gaelle Kermen
Kerantorec, le 17 octobre 2019


Moëlan en Cornouaille, Gabrielle Meuric-Philippon, 1975 (On le trouve encore sur Amazon.)

Un chien dans un jeu de quille, Bernard Guillou, 1982, Fideline Films

Mémoires et Photos de Moëlan

Laurence Penven est l’auteur des pages sur la vie artistique de la commune.

Logiciels généalogiques utilisés : Geditcom (US) et Hérédis 2019


portraitGaelleKermenparAnaLDSGaelle Kermen est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, Windows et iOS, 2016-17, Aeon Timeline plus simple pour les francophones, un nouvel espace-temps, 2019. Dernier guide pratique sur l’utilisation de Scrivener pour iPad et iPhone : Écrire un livre entier sur iPad avec Scrivener.
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En cours :
Kerantorec un domaine breton, sortie fin 2019.
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Sur la yaourtiere Figuine

Mon article ancien sur la yaourtière Figuine est un des plus lus sur mon blog de chantier Kerantorec.

L’article date d’avril 2010. Je vais ici lui donner un complément, plus de six ans après.

Ma fidèle yaourtière a coupé son courant il y a peu. Comme ça, d’un coup, elle ne s’alimentait plus. Finie la petite lumière chaleureuse ! Finie la petite musique de fin de nuit !

Bien sûr, j’ai eu l’idée de regarder si je ne pouvais pas la démonter et vérifier ce qu’elle avait dans le ventre. Mais les rivets en triangle sont inconnus des têtes de mes nombreux tournevis pour microinformatique.

Alors j’ai essayé autre chose et ça a bien marché. Voilà pourquoi je le partage avec vous.

J’ai fait mon mélange habituel lait entier et yaourt de brebis dans le bac d’un litre de la yaourtière, j’ai passé l’ensemble au micro-onde pendant une minute trente.

Pendant ce temps, j’avais fait bouillir un peu d’eau que j’ai mise dans le fond de la yaourtière Figuine.

J’ai posé le bac d’un litre rempli du mélange chauffé dans la yaourtière en appuyant doucement pour enlever toute l’eau superflue (sur le bac de l’évier).

eau chaude dans yaourt

J’ai couvert du grand couvercle en plastique transparent et j’ai protégé avec une couverture à théière que j’utilise pour les yaourts. La yaourtière est restée ainsi pendant la nuit.

couverture de theiere

Le matin, près de douze heures plus tard, le yaourt était pris, impeccable, lisse, bien ferme.

Yaourt bien lisse

La yaourtière Figuine est suffisamment bien isolée pour servir de yaourtière sans électricité. Elle garde la température apportée pendant le passage au micro-onde.

Un essai concluant avec du lait d’avoine maison

J’ai fait aussi l’essai avec un yaourt de brebis et du lait d’avoine maison parce que je n’avais plus de lait, et ça a aussi très bien marché. Ce sera l’objet d’un autre article.

Bon appétit et bel été !

Gaelle
Kerantorec, 25 juin 2016

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portraitGaelleKermenparAnaLDS
Gaelle Kermen prépare la publication numérique de ses cahiers de chantier en bricolage, jardinage, cuisine simple.

Elle est l’auteur de Scrivener plus simple, pour Mac et pour Windows publié sur toutes les plateformes numériques par ACD Carpe Diem, 2016.

Amazon : format .mobi pour Kindle, Fire et application pour ordinateurs

Smashwords : format .epub (iPad et tablettes Android), .mobi (Kindle), PDF, LRF (Sony eReader)

Ecrire au lit : equipement confortable

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Confort d’hiver pour bien écrire au lit (collection Lidl automne-hiver 2016)

Après un article sur mon blog auteur gaellekermen.net, où je parle du passage de la prise de notes dans des cahiers au travail complet sur ordinateur ou tablette, j’envisage ici l’équipement dont j’ai besoin pour être confortablement installée dans mon lit, car c’est là que j’écris le mieux.

On peut se créer beaucoup de tensions si on n’est pas bien équipé.

J’ai donc investi dans un oreiller, un support de cou et un surmatelas à mémoire de forme, un chauffe-matelas électrique, une couverture à manches et des mitaines.

J’ai acquis un support ordinateur portable, mais en plastique et bois, les montants ont fini par se désolidariser.

MacBook-mitaines
Les mitaines quand il fait très froid (pas le cas cet hiver)

Alors j’ai construit ma propre table en bois. J’ai changé plusieurs fois les côtés, pour trouver la bonne hauteur, la bonne inclinaison, pour écrire sans tension des mains ni des bras.

clavier bluetooth tablette et kindle
Support d’écriture de lit fait maison

J’ai équipé mon lit pour être confortablement installée.

Surmatelas et oreiller à mémoire de forme

La mémoire de forme est une mousse qui revient toujours à son point de départ. C’est impressionnant de recevoir un tout petit paquet et de voir le matelas se déplier en quelques heures pour prendre sa vraie dimension.

surmatelas memoire de forme3

surmatelas housse

Il faut laisser le matelas s’aérer plusieurs jours avant de l’utiliser, sans sa housse, l’odeur est vraiment très forte et désagréable.

surmatelas memoire de forme8

Le matelas a des alvéoles d’un côté, soi-disant pour un massage. J’alterne les deux côtés, alvéolé et lisse, chaque fois que je change le linge de lit. Les deux côtés sont confortables.

http://www.matelsom.com/matelas-ensembles-literie/sur-matelas.htmlhttp://www.matelsom.com/oreiller-ergonomique-revance/p03003371.html

Depuis que j’ai ce surmatelas, je me sens très « Princesse au petit pois » lorsque j’ai à dormir sur un autre genre de support nocturne.

Un confort absolu que j’ai renforcé en hiver par un surmatelas chauffant.

Couverture chauffante électrique AEG Electrolux

https://www.amazon.fr/gp/product/B001RB207C/

Ça, c’est le bonheur, chaque fois que je me couche dans un lit bien chaud, je pense que j’ai vraiment « trop de la chance » et que j’ai une superbe qualité de vie.

Au début j’avais un  programmateur qui allumait la couverture chauffante sous le surmatelas, soir et matin. Mais ça me gênait de penser que j’avais de l’électricité dans mon lit. J’ai enlevé le programmateur. Je monte faire l’installation de la couverture dans mon lit une heure avant mon coucher. Je l’enlève quand le lit est bien réchauffé. Un peu comme autrefois on passait le Moine ou la bassinoire pour chauffer le lit dans les bonnes maisons.

Couette en duvet d’oie

couette sur lit

La couette est légère et chaude. Je n’aime pas avoir trop de chauffage dans la chambre, je préfère être bien équipée dans le lit.

J’ai choisi une couette Homescapes – Couette hiver en plumes et duvet d’oie 200 x 200 cm
https://www.amazon.fr/gp/product/B004OWYZFQ/

L’été, je n’utilise pas de couette, mais je ressors les draps de lin de ma grand-mère ou de ma mère, les plus agréables quand il fait chaud, les plus sains, avec une couverture ou pas (oui, il arrive qu’il fasse chaud en Bretagne :)).

Cale-nuque

Le cale-nuque évite les tensions du cou. Il est aussi à mémoire de forme.

coussin de nuque kindle

https://www.amazon.fr/gp/product/B009G2DALO/

L’équipement complet

MH-diariste-lit-teraire
Portrait lit-téraire de l’auteur qui écrit dans lit par Ana le Doze-Samson (2014)

J’ai aussi une couverture à manches pour ne pas avoir froid au cou ni aux bras.

https://www.amazon.fr/Nodshop-Couverture-polaire-bleue/dp/B00FQJFC0S/

I don’t want to share my bed !

Attention, je suis si bien dans mon lit que je tiens à y rester seule ! C’est trop bon de pouvoir m’étendre dans un grand lit et soulager mes bras et jambes fatigués par les travaux physiques ou intellectuels.

Virginia Woolf parlait d’une chambre à soi comme condition de libération des femmes et de leur créativité. Un lit à soi est un grand privilège que j’apprécie tous les jours.

Les investissements que j’ai faits pour écrire dans mon lit sont aussi importants que ceux que j’ai réalisés pour écrire dans mon bureau sur mes Macs, comme je l’ai raconté dans d’autres articles de mon blog de chantier Kerantorec.

https://kerantorec.wordpress.com/2015/01/01/bilan-2014-1-menuiserie-interieure-mobilier-de-bureau-et-cuisine/

Gaelle Kermen
Kerantorec, 21 avril 2016

Crédit-Photo de l’auteur dans son lit par Ana le Doze-Samson (2014)

blog auteur gaellekermen.net

***

Post-Scriptum 3 janvier 2016

Cet hiver 2016-17 me voit de nouveau beaucoup écrire dans mon lit, puisque j’ai révisé les 750 pages du coffret des guides Scrivener plus simple sur mon iPad mini 4 grâce à la merveilleuse version mobile de Scrivener for iOS.

Cette fois, j’ai complété mes habits d’écriture pour être confortablement installée. De douillettes robes de chambres, une longue pour aller et venir, une courte pour écrire dans le lit, et aussi j’ai trouvé de douces chaussettes de lit et de chauds bas de pyjama. Bref, vous savez presque tout :)

Recette de pizza-maison

La recette de ma pizza maison est celle du site http://www.pate-a-pizza.com/recette/pate-a-pizza/

J’aime bien ce site, parce qu’il donne les plans d’un four à pizza et je rêve de me construire un four à pain chauffé au bois. En attendant, j’ai fait l’acquisition d’une plaque réfractaire, qui permet de mieux cuire pains et pizzas à la maison. Il faut prévoir de la faire chauffer d’avance, 45 minutes pour une plaque épaisse de 4 centimètres, à four très chaud.

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Pierre réfractaire à pain et pizza © gaelle kermen 2015

Ingrédients

Prévoir : 400 g de farine, 25 dl d’eau, 1 paquet de levure de boulangerie, sel, sucre, huile d’olive

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Ingrédients du petit levain © gaelle kermen 2016

Petit levain

  • 50 g de farine
  • 1 paquet de levure
  • 10 dl d’eau

Bien mélanger, mettre à fermenter au four à 50°.

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Petit levain en cours de fermentation © gaelle kermen 2016

En effet, un peu plus tard, le levain a bien monté dans le bol et fait des bulles.

Pâte à pizza

  • 350 g de farine
  • 15 dl d’eau pas trop froide
  • 2 c à c de sel, sucre et huile d’olive

Ajouter ce levain au reste de la farine, au reste d’eau, avec les cuillerées à café de sel, de sucre et d’huile d’olive.

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Ingrédients de la pâte à pizza © gaelle kermen 2016

Les ingrédients sont mélangés au robot avec le crochet pétrisseur.

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Pétrissage au robot vitesse 1 puis 2 © gaelle kermen 2016

La position 1 est lente, pendant 3 minutes, puis le robot se met tout seul sur la position 2 plus rapide pendant 6 minutes. L’arrêt est automatique. J’ai remis 1 minute sur la position 2 pour respecter les 10 minutes de pétrissage préconisé par le site pate-a-pizza.com.

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Repétrissage final vitesse 1 © gaelle kermen 2016

La boule s’est bien formée à l’aide de la corne, sans trop de farine.

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Boule mise à lever dans un grand saladier © gaelle kermen 2016

J’ai mis dans un saladier couvert d’une gaze humide, au four chaud à 50°. C’est parti pour plusieurs heures.

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Mise en pousse sous gaze mouillée © gaelle kermen 2016

J’ai laissé 5 heures, le site parle de 6 à 8 heures minimum.

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Pâte à pizza en cours de pousse © gaelle kermen 2016

La pâte a bien levé, elle a fini par remplir le saladier.

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Pizza cuite sur la plaque réfractaire © gaelle kermen 2016

Après avoir émietté des fleurs de marjolaine de l’été dernier et arrosé d’un peu d’huile d’olive, j’ai mis à cuire les pizzas sur la pierre réfractaire, 20 minutes. Je les aime très fines et j’ai un peu de mal à les faire d’un rond régulier. J’ai des progrès à faire.

Mais mes convives ont apprécié et c’est l’essentiel !

Bon appétit !

Gaelle
Kerantorec, 13 février 2016

Crédits
Robot multifonctions Continental Edison
Plaque réfractaire Pimotti chez Amazon

Recette du chou farci aux chataignes

#cuisine #recette #viesimple #hiver #choufarci #MadameMaigret

Cet hiver, je lis l’Intégrale des Maigret de Georges Simenon sur mon iPad, un à deux livres par nuit. Les petits plats de Madame Maigret, en attente de son célèbre mari à l’appartement du boulevard Richard Lenoir, me donnent grand faim et m’inspirent des recettes qui tiennent au corps, mijotées dans ma vieille cocotte en fonte Doufeu, qui a vu bien des mijotages, comme celle du chou farci aux châtaignes.

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La fin de semaine est l’occasion de préparer soupe, gros plat et gâteau pour les jours qui suivent, en invitant ma petite famille ou des amis.

Dans le cageot AMAP, partagé avec mes voisins Solenn et David, j’avais trouvé un petit chou pommé, j’ai décidé de faire un chou farci, que je cuisine au moins une fois par hiver. Je n’ai plus besoin de recette, j’élabore de mémoire, en utilisant ce que j’ai sur mon chantier, principe absolu en bricolage comme en cuisine quand on vit loin des villes.

Préparation du bouillon de cuisson du chou farci

J’ai commencé par faire cuire un petit jarret de porc demi-sel, qui me servira de jambon dans les jours qui viennent. J’ai préparé un fond réalisé avec les parures des côtes dans l’échine, revenues à la graisse d’oie (c’est ce que j’avais au frigo), avec un oignon. J’ai couvert d’eau, ajouté un beau morceau de potiron qui faisait partie du panier AMAP, des carottes, un radis noir, ce que j’avais. Le potiron lierait le bouillon en une sauce onctueuse au moment de servir le chou farci.

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Cet automne, les châtaignes étaient abondantes, j’en avais préparé en crème de marron et aussi congelées de façon à les utiliser pendant l’hiver. Je les avais entaillées sur le côté pour faciliter l’épluchage par choc thermique entre le froid du congélateur et l’eau bouillante de la cuisson rapide au micro-onde. Elles étaient congelées dans des sacs zip posés bien à plat pour prendre moins de place dans les tiroirs du congélateur.

Préparation des châtaignes

Pendant la cuisson du jarret de porc, j’ai préparé les châtaignes, ce qui a été le plus long, comme d’habitude. J’ai sorti le paquet congelé à plat, posé les châtaignes dans un bac pour micro-ondes et les ai arrosées d’eau sortant de la bouilloire. J’ai fait cuire deux minutes au four micro-ondes. Puis je les ai épluchées, par six ou huit, passées d’abord dans un bol avec de l’eau bouillante au micro-ondes deux minutes encore.

Il est important que les châtaignes restent dans l’eau pour rester souples. Il faut essayer d’enlever la peau avec l’écorce, sinon la peau durcit dès qu’elle est en contact avec l’air, ça devient comme une pellicule de bois, ce que je ne tiens pas à trouver sous la dent lors du repas.

Dans certaines recettes, on préconise d’enlever l’écorce ou première peau, puis de frotter les châtaignes dans un torchon, pour détacher la deuxième peau, celle qui a durci à l’air.

Éplucher un paquet de 500 g de châtaignes m’a pris près d’une heure et demi, le temps de cuisson du jarret de porc. Il faut être patient, ou je ne suis pas très efficace, mais le résultat en vaut la peine. Certaines châtaignes restées entières seront les légumes d’accompagnement du chou farci. Les brisures seront intégrées à la farce du chou.

Préparation de la farce porc et châtaigne

J’avais décongelé deux côtes dans l’échine, achetées à Intermarché lors d’une promotion après les fêtes à un prix intéressant et congelées après achat. J’ai haché les côtes après avoir enlevé les os et l’excès de cartilage. avec des morceaux d’oignons. Le hachoir du robot multifonctions travaille sur la vitesse 5 pour hacher la viande.

Ingrédients de la farce du petit chou farci (toujours avec ce que j’ai sur place)

– 2 côtes de porc dans l’échine sans les os ni le cartilage (utilisés pour le fond du bouillon de cuisson du jarret)
– 2 oignons
– brisures de châtaignes épluchées
– 1 œuf
– 1 tranche de brioche maison rassise émiettée
– un peu de lait pour humidifier la brioche
– poivre (pas de sel, le bouillon du jarret demi-sel sera assez salé).

J’ai mélangé à la cuillère en bois les ingrédients.

Blanchiment du chou pommé

J’ai fait blanchir le chou à l’eau bouillante au micro-ondes, cinq minutes sur son fond, cinq minutes sur sa tête, à l’envers, opération qui permet de bien nettoyer le chou de toutes les particules qu’il pourrait contenir.

Montage du chou farci

Après l’avoir laissé un peu refroidir, j’ai ouvert le chou, feuille par feuille. J’ai taillé le cœur et l’ai coupé grossièrement au couteau pour l’incorporer dans la farce en attente.
J’ai mis une cuillerée de farce dans chaque feuille, repliée l’une après l’autre sur le cœur du chou.
J’ai empaqueté le chou farci avec de la ficelle alimentaire, bien nouée.

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Cuisson du chou farci

Au bout d’une heure et demi, le temps d’éplucher les châtaignes, j’avais enlevé le jarret, qui servira de jambon cette semaine, le potiron, les légumes, les parures, qui ont fait le régal de la chatte du voisin, qui passait par là. J’ai mis le chou farci dans ce bouillon bien corsé. J’ai laissé cuire 45 minutes à 80/100° dans la cocotte sur induction. Au bout d’une demi-heure, j’ai ajouté les châtaignes entières.

Ce plat, fait d’avance, était destiné à être consommé plus tard avec ma petite famille. J’ai sorti le chou dans un saladier et mis le bouillon avec les châtaignes à part pour conserver l’ensemble au réfrigérateur.

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Réchauffage du chou farci

Avant le repas, j’ai rassemblé chou farci et bouillon dans la cocotte Doufeu, que j’ai mise dans le four normal, avec de l’eau dans le couvercle, pour réchauffer doucement le plat, sans le recuire.

J’ai fait cuire des pommes de terre à l’eau, ajoutées autour du chou avant de servir.

Service du chou farci

Il suffisait de partager le chou en parts selon l’appétit des convives, nous étions trois, il m’en reste pour cette semaine.

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Le fin du fin de ce chou farci a été de le servir avec de la glace à la châtaigne préparée en automne. Subtilité et force d’un plat d’hiver sain.

Vin d’accompagnement

Nous l’avons accompagné d’un lalande-de-pomerol, 2014, trop jeune, puis d’un saint-chinian 2014 qui sentait bon le terroir paysan. Grâce au système de pompe à vin, j’ai du vin pour ma semaine.

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Et comme ma fille Ana a envie de savoir cuisiner ce genre de plat, fait de si bonnes choses simples, j’ai rédigé la recette.

Bon appétit !

Gaelle
Kerantorec, 24 janvier 2016

Album Flickr du chou farci de l’hiver 2016
Album Flickr sur les châtaignes de l’automne 2015
Album Flickr sur la glace à la châtaigne de l’automne 2015

Remerciements à l’AMAP locale et à mes voisins Solenn et David

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portraitGaelleKermenparAnaLDS
Gaelle Kermen prépare la publication de ses cahiers de chantier en numérique. Elle est l’auteur de Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, publié en numérique par ACD Carpe Diem, 2016. Amazon : format .mobi pour Kindle, Fire et application pour ordinateurs
Smashwords : format .epub (iPad et tablettes Android), .mobi (Kindle), PDF, LRF (Sony eReader)

Bilan 2014 3 restauration du salon

Les travaux du bois avaient été les principaux projets de l’année 2014, entre l’abattage de la haie de palmes, la menuiserie du mobilier de bureau, et celle en bois de palette. Comme j’étais dehors la plus grande partie de la journée, j’avais laissé de côté un élément essentiel de la chaumière, le salon.

Restauration du salon de septembre à Noël

Ce salon avait été sinistré par les eaux et portait des traces douloureuses. Une fuite d’eau, décelée seulement au bout de… 32 ans, avait sali un mur dans le coin sud-est de la cheminée et des infiltrations d’eau avaient coulé depuis le toit de chaume, que nous avions réparé l’été 2013.

Coin du feu au chat dans le salon restauré. Noël 2014
Coin du feu au chat dans l e salon restauré. Noël 2014

J’avais tenté de garder cette pièce en état de salubrité en mettant un poêle à granulés, une occasion vieille de 20 ans, qui a au moins permis d’enlever de l’humidité lors des tempêtes de l’hiver 2013. Mais il n’était plus performant, je voulais le changer. J’ai opté pour un poêle très peu cher (à la mesure de mon modeste budget), un Taïfun de Moderna, fabriqué en Bulgarie. En voici les aventures.

Début septembre, après le départ des enfants, j’ai entamé le rangement des livres qui attendaient sur la grande table du salon, par terre, dans tous les coins, depuis que j’avais démonté la grande bibliothèque Monta Bruynzeel pour la changer de côté et gagner de la place dans la pièce, en permettant une meilleure expositions de tableaux grands formats. J’avais fait ce démontage début 2013 et commencé le rangement des compacts discs et des disques vynile. Je tenais entre mes mains les disques de Kevin Ayers, musicien pop anglais que j’avais connu en décembre 1972 à Londres, et revu à Montolieu en mai 2011. J’allais les ranger au début de la collection vynile pop, bien classée de A à Z, de Ayers à Zeppellin, quand je me suis arrêtée, troublée par sa présence. C’était comme si Kevin avait été dans la pièce auprès de moi. Il se passait quelque chose. J’avais déjà eu ce type d’intersignes. J’étais dans un état second. J’ai rangé les disques à leur place et j’ai cessé les réinstallations du salon. Impossible de m’y remettre. Un peu plus tard, j’ai appris la mort de Kevin, au moment où le temps s’était suspendu.

Rangement de la grande bibliothèque

Il a fallu la visite de ma camarade de classe du lycée Hélène Boucher à Paris, ma voisine de table l’année scolaire 1960-61, pour que je fasse l’effort immense de ranger mes livres. Nous ne nous étions pas vues depuis 54 ans et je ne pouvais imaginer lui montrer mes livres en désordre, c’est ensemble que nous avions appris leur valeur. Grâces soient rendues à mon amie Liliane Willefert-Bénard, philosophe. Le salon était à peu près présentable quand elle est arrivée avec son mari.

Ils m’ont emmenées me reposer à Erdeven et j’ai pu continuer les travaux au retour, rechargée par les grandes pierres, la mer et leur chaleureuse amitié au-delà du temps.

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Rangement du salon début septembre avec le nouveau poêle

Démontage du poêle à granulés et installation du poêle Taïfun

Les deux poêles attendaient dans le coin de la cheminée. C’est là qu’est arrivé un petit miracle. Car je ne pouvais décemment les déplacer toute seule et mon cousin-voisin était bloqué !

Les deux poêles en attente dans le coin cheminée
Les deux poêles en attente dans le coin cheminée

Un extrait de mon cahier de chantier 2014

Vendredi 12 septembre 2014

21:20 Il y a des jours où je n’ai pas l’impression d’avancer, du moins pas autant que je le voudrais, quand je fais mes plannings et mes listes de tâches, toujours trop longues et abondantes. Mais certains jours comme celui-ci, un grand pas en avant se fait, alors que je ne m’y attendais pas.
Ce midi, j’étais à nettoyer la cour de la petite chaumière, en tenue de chantier, short, chaussettes et chaussures de jardin, veste bleue de travail, gants de protection et casquette Dick sur la tête, quand j’ai entendu une voiture s’arrêter. Curieuse, je me suis avancée sur le parking, car je pensais qu’il s’agissait enfin des nouveaux voisins, que nous n’avons pas encore vus.
Un monsieur sortait d’une Mercedes immatriculée en Allemagne, son iPhone à la main, et me voyant, m’a demandé l’autorisation de photographier le village. J’ai dit oui, et je repartais vers ma cour, quand il m’a appelée : « Madame ! ». Je suis revenue sur mes pas, il voulait savoir s’il était possible de passer des vacances ici. J’ai dit non, sauf peut-être dans la petite maison. Il a alors remarqué ma casquette Dick et il a dit qu’il était « carpenter », qu’il faisait des « furnitures » et qu’il se fournissait chez eux. J’ai dit que j’y trouvais mes « japanese saws ».
Et du coup, j’ai eu toute confiance en cet homme sympathique et comme il me posait des questions sur mes bâtiments et les travaux en cours, je lui ai montré mon bureau, puis la cuisine, il a dit : « It’s your living room ? », « No, my kitchen! »‘ « Oh! Wonderful ! In oak ! », puis, après hésitation, le salon.
Là il s’est passé quelque chose. Il n’a pas vu l’immense foutoir dont j’ai honte, ou il a eu la délicatesse de ne pas le signaler, mais il a vu tout de suite la cheminée, avec le poêle démonté dedans et le nouveau poêle en bas en attente. Il a proposé de descendre le poêle à granulés. « Together! ».
Il a craint un moment que je ne puisse pas soutenir la masse lourde. J’ai dit : « Tell me when. You count. » « Three, two, one, go. » Impeccable, nous avons déposé le poêle sur la palette, puis nous avons fait glisser la palette sur la marche, jusqu’au sol du salon. Ensuite, il a dit : « We put the new one ? ». « Yes, thank you ! » Cette fois, c’était nettement plus léger et le Taifun a trouvé sa place aisément.
Incroyable ! Un genre de miracle. J’espérais bien que quelqu’un m’aiderait à changer ces deux poêles de place, puisque Guenal, en maladie, ne pouvait m’aider. Mais je n’imaginais pas qu’un inconnu de passage, étranger de surcroit, serait cette personne providentielle. Je l’ai remercié. Il a pris des photos de la maison, de moi assise sur la terrasse, j’ai protesté que je n’étais guère présentable, mais il a dit : « Well, you’re a worker ! » « Yes, I am a worker. »
Il a admiré le jardin. J’ai demandé son mail, pour lui envoyer des photos du poêle quand il sera en marche. Il a parlé de revenir avec sa femme me donner sa carte. Nous nous sommes serrés la main, avec respect mutuel. Il a dit que c’était étonnant que je lui aie montré ma maison. J’ai dit que c’était parce qu’il m’avait dit qu’il était « carpenter ». Il a dit que c’était à cause de Dick qu’il m’avait parlé.
A quoi ça tient, une relation, un échange. Ici à Dick, la marque allemande qui vend de si bons outils !

Scie japonaises de bûcheronnage et casquette Dick de travaux
Scie japonaises de bûcheronnage et casquette Dick de travaux

Cette action d’Axel Seger a servi de détonateur à toute mon action de restauration du salon. Qu’il en soit ici vivement remercié. Il s’inscrit au Hall of Fame des bienfaiteurs de Kerantorec.

Très vite j’ai pu faire fonctionner le nouveau poêle, ce qui a changé la vie du salon, un coeur rebattait dans le foyer de la maison.

L'installation du poêle Taifun a réveillé le salon.
L’installation du poêle Taifun a réveillé le salon.

Pose d’une plaque en zinc dans le conduit

Premier petit déjeuner de l'an 2015, près du feu, désormais isolé du froid du conduit de cheminée par une plaque isolante.
Premier petit déjeuner de l’an 2015, près du feu, désormais isolé du froid du conduit de cheminée par une plaque isolante.

Ensuite j’ai pu effectuer de nombreux rangements, dans le salon, la petite chaumière, la réserve, profitant des derniers jours longs de soleil, période de dons à Emmaüs, ou de voyages à la déchetterie.

De la Toussaint à la fin de l’année 2014

A la Toussaint, le temps a changé, il n’étais plus question de travailler dehors. Deux gros problèmes restaient à résoudre pour que le salon redevienne vivable. La poutre devant la cheminée avait été entamée par la fuite d’eau qui avait duré 32 ans. Elle menaçait de tomber. Du moins je l’imaginais ! Il a fallu l’étayer pour la sécuriser.

Alors seulement j’ai pu envisager la réfection de l’enduit du mur abîmé par les traces d’eau, en chaux, chanvre et sable, comme les autres enduits faits dans la maison depuis 1996 et qui ne bougent pas au fil du temps.

Quand je prenais des photos sur l’avancement des rangements du salon, j’étais toujours gênée par l’état des poutres, que j’avais badigeonnées à la chaux en 1995. La chaux s’écaillait, tombait, c’était hideux. Ayant rangé les bibliothèques, je ne supportais plus d’avoir le ciel qui me tombait sur la tête. Un jour j’en ai eu assez, j’ai entrepris le décapage des poutres. Un travail sale et déplaisant, mais dont le résultat immédiat me remontait le moral. A part la première poutre, qui avait souffert de circonstances extérieures, les poutres étaient saines et en bon état. Maintenant j’oublie le plafond, il a repris sa juste place.

Décapage des poutres du salon

Début du décapage des poutres, pas simple quand la pièce où on le fait est habitée. Tout à la main, brosse métallique, grattoir, acide chlorhydrique final.
Début du décapage des poutres, pas simple quand la pièce où on le fait est habitée. Tout à la main, brosse métallique, grattoir, acide chlorhydrique final.

Enduit de chaux et chanvre dans coin cheminée abîmé par suie et infiltrations d’eau

Après l’étayage de la poutre devant la cheminée, je pouvais refaire les enduits.

Enduit de chaux, sable, chanvre (1 tiers de chaque) au dessus du linteau du passage et dans le coin de la cheminée.
Enduit de chaux, sable, chanvre (1 tiers de chaque) au dessus du linteau du passage et dans le coin de la cheminée.

Pose de rideaux dans le salon et la cuisine

Poser de nouveaux rideaux devenait une tâche facile à réaliser, eu égard aux forces qu’il avait fallu déployer dans la restauration du salon et un vrai plaisir d’avoir une grande table de cuisine pour tailler les tissus.

Pour occulter du froid, j’ai fait des rideaux avec des doublures en tissu thermique, c’est très joli et efficace.

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Finitions dans la cuisine et le salon

Tout était fini dix jours avant Noël. J’avais respecté les engagements pris vis à vis de moi-même. J’avais fait beaucoup plus de choses que je ne pensais. 2014 a été une année très productive. Ma maison d’habitation a retrouvé ses couleurs, sa chaleur, sa vie.

Désormais la cuisine vibre bien avec ses nouveaux rideaux, sa belle table en chêne et ses dessertes rénovées.
Désormais la cuisine vibre bien avec ses nouveaux rideaux, sa belle table en chêne et ses dessertes rénovées.

Me voici arrivée au bout de ce bilan 2014 des chantiers, en trois pages de blog. Au départ ce devait être juste une liste des tâches effectuées avec leur illustration. Mais le sujet a emporté mon écriture.

J’espère vous avoir donné du courage. Dîtes-vous bien que si j’arrive à mener à bien ces chantiers parfois durs, sans grandes forces ni grands moyens, c’est que tout le monde peut en faire autant. Il faut savoir ce que l’on veut, faire preuve d’imagination, regarder dans les matériaux accumulés, investir dans des outils, oser se lancer, bien s’organiser, demander conseil aux gens compétents, accepter l’aide providentielle qui peut se manifester, recommencer si on s’est trompé, et apprécier le bonheur de travailler de ses mains. C’est un grand privilège.

Bricolez ! Prenez de la peine ! La récompense sera au rendez-vous !
Excellente nouvelle année 2015 pour de nouveaux chantiers.

Gaelle Kermen 2015

Remerciements à Axel Seger, Ideen aus Holz, Königswinter, Deutschland, avec toute ma reconnaissance

Tissu thermique trouvé sur le site de Tissus-Price

Rideaux occultants rouges trouvés au magasin Leroy-Merlin de Lorient-Queven Collection Inspire Manchester Rouge N°3
Rideaux occultants argent commandés sur le site Leroy-Merlin Collection Inspire Galet N°5

Poêle à bois Taïfun de Moderna trouvé sur le site poeleaboismaison.com

Outils Dick pour le bois, le jardin et autres belles choses site de commande

Bilan 1 mobilier intérieur
Bilan 2 mobilier de jardin en bois de palette
Bilan 3 restauration du salon

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Bilan 2014 2 menuiserie en bois de palette mobilier de jardin

En 2014, j’avais prévu de refaire les meubles de mon bureau et de la cuisine, avec le bois stocké depuis des années dans la petite chaumière. Puis mon petit cousin-voisin m’a donné des palettes d’ardoises canadiennes. Il m’a inspiré toute une série de mobilier de jardin. Voici un aperçu des menuiseries 2014 et des réinstallations qu’elles ont permises.

BILAN 2
Lorsqu’on fait des travaux, on dépend de multiples facteurs extérieurs, comme la météo, ou les occasions. Si mon voisin couvreur ne m’avait pas apporté des palettes, après certains de ses chantiers, je n’aurais sans doute pas fait autant de menuiserie au cours de l’été 2014. Et si la météo avait été plus maussade, non plus.

Il a fait beau de Pâques à la Toussaint et j’ai pu organiser mes chantiers dehors durant plusieurs mois, sous les grands frênes au moment des plus fortes chaleurs ou sous la pergola, au printemps et en automne, selon l’orientation du soleil, en immersion totale avec la nature.

Le bois des palettes canadiennes m’avait séduite, une fois bien nettoyé et poncé, c’était un bonheur que de l’assembler. J’avais donc commencé par faire un plateau pour réparer une table de jardin (Manufrance, catalogue 1978), dont le plateau était troué par la rouille. Le résultat était concluant, je pouvais continuer.
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J’avais eu l’occasion d’utiliser quelques planches déjà déclouées, mais c’était autre chose de démonter une palette entière. J’ai failli renoncer, car je n’ai pas beaucoup de forces, même si l’expérience m’a appris à bien les gérer. Heureusement Guenal m’a appris les bons gestes à avoir avec l’arrache-clou, et j’ai continué. Ensuite j’ai acquis une scie-égoïne électrique, qui m’a permis de faire des découpes propres sur les plateaux (j’avais essayé avec la tronçonneuse, mais c’était trash !).

Le premier meuble réalisé a été :

1 table de jardin pour coin de feu ouest
En 2013, lorsque je retravaillais le domaine, j’avais créé deux coins feu extérieurs, pour utiliser des grosses pierres que je devais changer de place. Ces deux feux sont des points d’attraction importants pendant toute la belle saison. J’utilise le coin feu du muret lorsque je suis seule, et le coin ouest est utilisé lorsque nous sommes nombreux, dans le soleil descendant sur la prairie. Le premier meuble de jardin a donc été une table pour ce coin.

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2 tables de jardin et 1 desserte-servante d’atelier

trois tables palette1

2 dessertes
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2 dessertes de salon avec plateaux en pin et châtaignier
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1 jardinière à pied pour l’ami Bruno

Merci à Mohktar Hadjeras pour le gros coup de main de démontage de la dernière palette transformée en jardinière à pied.

Chantier palette canadienne

palette en cours de démontage pour faire une jardinière à pied
palette en cours de démontage pour faire une jardinière à pied
plan de la jardinière à pied en utilisant des parties de la palette
plan de la jardinière à pied en utilisant des parties de la palette

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A la Toussaint, j’ai cessé les chantiers menuiserie, même si je gardais les outils à portée de main, dans la cuisine, au cas où j’aurais une étagère à ajouter, un truc déglingué à réparer.

Et je suis passée à la restauration du salon, qui attendait lui aussi depuis des mois et des années que je sois enfin disponible pour m’occuper de lui.

A suivre : la restauration du salon, avec l’installation d’un nouveau poêle.

Bilan 1 mobilier intérieur
Bilan 2 mobilier de jardin en bois de palette
Bilan 3 restauration du salon

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Gaelle Kermen 2015

Bilan 2014 1 menuiserie interieure mobilier de bureau et cuisine

BILAN 2014
2014 fut une année de réalisations manuelles. J’ai refait le mobilier dont j’avais besoin à ma taille, à ma mesure, à mon goût, dans le bureau, la cuisine, le salon, en utilisant le bois stocké depuis des années. Puis mon petit cousin-voisin m’a donné des palettes d’ardoises canadiennes. Il m’a inspiré toute une série de mobilier de jardin. Voici un aperçu des menuiseries 2014 et des réinstallations qu’elles ont permises.

HIVER
Chantier Bois : janvier-février-mars
– fin abattage des palmes haie du haut
– débroussaillage haie
– brûlage des branches
– broyage des ronces, feuilles et petites branches pour un compostage naturel
– début de débit des palmes abattues fin 2013

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PRINTEMPS ÉTÉ AUTOMNE

Menuiserie intérieure

Il s’agissait de débarrasser la petite chaumière du bois qui l’encombrait depuis des années. J’y ai trouvé des trésors, comme du bois de charpente resté de la réfection d’un toit en 2005, des planches de chêne achetées en l’an 2000, restées du chantier de la cuisine, d’un stock de bois d’œuvre offert par Michel Fay, et du bois acheté au fil de mes possibilités, je suis le genre de femme qui aime investir dans du bois, du sable, de la chaux et du chanvre, quand elle a un peu de sous d’avance. J’ai intégré ces trésors dans mon mobilier intérieur dans la cuisine, le bureau et le salon et j’ai fait de la place dans les dépendances, qui feront l’objet de rénovations en 2015.
Voici donc les réalisations faites du printemps à l’automne, en passant par un bel été, qui m’a permis d’installer mes chantiers sous les frênes ou la pergola de Pâques à la Toussaint.

1 plateau de table de jardin en lambris de châtaignier chez Guenal, mon cousin-voisin

Guenal avait explosé le plateau en verre de sa table de jardin en le nettoyant au Kärcher, je l’ai remplacé avec du lambris recyclé et renforcé.

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1 plateau de chêne pour la table de la cuisine
Je n’avais pas de vraie table de cuisine, j’utilisais ma table à tréteaux d’étudiante, Vintage, Prisu 1969, mais ce n’était pas en harmonie avec les plans de travail et dessertes en chêne que j’avais créés et posés en 1999. Cette année 2014 était une quête de l’harmonie. Il fallait unifier ce qui était disparate et disgracieux.

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Décapage des plans de travail de la cuisine faits en 1999, remise en état général
Bien sûr, en travaux de rénovation, quand on commence à remettre un bout en état, il faut continuer par un autre, c’est comme ça qu’on se retrouve à tout démonter, remettre à plat, réparer, reponcer, lasurer, puis tout remonter et réinstaller. J’avais huilé les bois il y a quinze ans, j’ai préféré opter cette fois pour quelque chose de plus solide, moins contraignant à l’entretien.

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1 dossier pour isoler cafetière, four micro-ondes, bouilloire, blender 
Le dossier est en kit bois BricoDépôt et le dessus en chêne, taillé dans la dernière planche restant après la confection du plateau de la table de la cuisine.

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1 bureau triple pour les ordinateurs en bois de charpente avec 2 petits bancs assortis

Au début de mes travaux, je croyais que ce chantier du mobilier de bureau serait le chantier principal de l’année 2014. Je n’imaginais pas qu’il me stimulerait, non pas pour me mettre au clavier à corriger mes écritures, mais pour réaliser dans la foulée de nombreux autres meubles pour la cuisine et le jardin.

Je ne voulais plus dans mon bureau de meubles disparates, mis là au fil des disponibilités. Je voulais unifier toutes les lignes des bois. J’ai donc conçu tout un mur pour recevoir une tablette et deux ordinateurs, de même hauteur que deux dessertes bibliothèques réalisées quelques années plus tôt. J’ai utilisé le bois de charpente que j’avais dans mes archives matériaux, en assemblant trois planches, gardant un style brut, c’est presque un étal de bateleur.

J’ai fait des plateaux coulissants pour soutenir les claviers des Macs et deux petits bancs assortis. Toutes les hauteurs des meubles sont calculées en fonction de mes mesures, pour éviter de me casser le dos ou de fatiguer les bras.

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1 bureau mobile pour l’écran en bois de charpente au bout du divan avec 1 bibliothèque desserte en bois de pin

La sieste est un moment essentiel de ma journée de travail, qui commence souvent très tôt. C’est alors que j’aime regarder des émissions, documentaires, séries, confortablement installée sur le divan que j’ai fait aussi moi-même. Je voulais donc un bureau mobile, monté sur roulettes, que je peux orienter selon les besoins.

La desserte s’assortit à la bibliothèque à côté et harmonise ainsi tous les meubles où je dois poser des trucs. Je n’ai pas encore résolu la façon de cacher tous les fils…

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1 petit banc pour mon petit fils

Dans la foulée, j’ai fait un petit banc pour mon petit fils de deux ans. Mais il s’en sert comme table… Plus tard, ce sera juste un marchepied, car il va durer ce petit banc, c’est du solide !

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1 chevet divan bureau avec tiroirs en carton

Près du divan, j’ai toujours besoin d’un chevet, toujours pour poser des tas de trucs, genre fils, chargeurs, et compagnie. J’ai fait les étagères dans des chutes de tablette et les tiroirs dans des cartons de livraison.

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1 panneau en bout de bureau triple pour accrocher sacs et manteaux fait avec les trois planches restantes

filtre-porte-marteau

1 desserte en 4 morceaux de lamellé collé pour la terrasse du bureau dite « Stonehenge »

Un vieil ami m’avait donné beaucoup de bois d’oeuvre lorsqu’il avait décidé qu’il ne ferait plus de gros travaux. J’ai trouvé dans mes archives 4 morceaux de planches lamellé-collé, dont je ne savais pas quoi faire. Pendant plusieurs années, je les ai regardées, sans idée. Et puis, cet été, j’ai trouvé. J’en ai fait une desserte pour la terrasse du bureau, où je peux prendre le café ou déjeuner, quasi toute l’année, même en hiver. Ma fille Ana l’a baptisée « Stonehenge ».
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2 petits bancs en chêne assortis à la table de la cuisine et 2 petits bancs en bois de plancher pour la pergola en été ou la grande table du salon en hiver

L’été 2014 continuant à être beau, je pouvais travailler dehors sous la pergola (que j’avais réalisée en 2007). J’en ai profité pour utiliser toutes les chutes, du chêne, du pin des landes. J’ai des bancs pour toutes les tables de la maison ou du jardin.
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des pieds en chêne et longerons en pin pour la table de la cuisine

Ainsi la table de la cuisine devient une vraie table de ferme en chêne. Il m’aura fallu un entraînement intensif de trois mois de menuiserie pour oser me lancer dans la réalisation du support de cette table, mais ça en valait la peine. Ainsi toute la cuisine est en chêne et pin.
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1 banquette pour la cuisine dans une porte de dressing recyclée avec des coussins recouverts dans les chutes des rideaux

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1 rampe d’escalier en tringle recyclée

J’avais remarqué qu’une de mes amies cherchait un appui inexistant en descendant. Au cours de mes travaux, j’ai récupéré une tringle en merisier et des supports, j’ai sorti la perceuse et la visseuse, les chevilles et les vis, et c’était fait. Riche idée, je risque moins de me casser la figure dans l’escalier, le genre de petit détail qui change la vie.
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Et enfin une table pour manger au coin du feu tout l’hiver.

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Voilà un état des lieux du mobilier intérieur réalisé en 2014.
Il me reste à souhaiter pouvoir en 2015 utiliser mes bureaux pour commencer les corrections des cahiers que j’ai fini de saisir fin 2013 et début 2014. Maintenant je n’ai plus d’excuse, je suis enfin bien installée !

J’espère vous donner des idées. Regardez tout ce que vous avez autour de vous, avant de vous précipiter à la Grande Surface de Bricolage la plus proche. Nous avons, nous les bricoleuses, les bricoleurs, souvent entassé des trésors dans nos archives de bois ou matériaux. Exploitons-les !

A suivre : le mobilier de jardin en bois de palettes d’ardoises canadiennes et européennes de l’été 2014.

Bilan 1 mobilier intérieur
Bilan 2 mobilier de jardin en bois de palette
Bilan 3 restauration du salon

Gaelle Kermen 2015

Kit bois et planches de chêne : magasin BricoDépôt de Lorient en 1999

Bois de charpente : magasin BricoMarché de Quimperlé en 2004

Vis d’assemblage des éléments de mobilier trouvées au magasin BricoDécor de Moëlan-sur-Mer en 2014

Archives bois de chêne : In memoriam Michel Fay (1933-2014)

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