Août est la période des boutures des rosiers et autres plantes ligneuses, quand elles sont dites “aoûtées”.
Quand j’étais étudiante en sociologie, j’avais trouvé, dans les revues de ma grand-mère des années trente, qui m’avait inspiré le sujet de ma maîtrise (La presse féminine dans les années trente), un papier écrit par Colette à ce sujet et je n’avais jamais oublié la leçon ni la date.
Je crois me souvenir que Colette utilisait le sable pour les bouturages. Et elle recommandait de bien nettoyer les rosiers des fleurs fanées.
Ici je vais expérimenter une autre formule de bouturage de rosier dans une patate que j’ai aperçue sur l’Internet, sans savoir où, le genre d’images qu’on voit passer et dont l’idée revient au moment opportun.
Voici ce que j’ai fait ce matin au lever du soleil après avoir nettoyé mon vénérable rosier ancien anglais pour en tirer un bouquet d’anniversaire à l’intention de mon petit voisin Sacha qui a un an aujourd’hui.
J’ai taillé une bouture, sous un talon plus un oeil. J’ai pris une pomme de terre et j’ai enfoncé la bouture dans la chair.
Puis j’ai mis l’ensemble dans un petit pot bien drainé.
Et voici les roses que j’espère reproduire. Un de mes amis a réussi à bouturer une rose que je lui avais offerte avec la méthode habituelle de bouturage, mais il a la main verte. Jusqu’ici je n’avais pas réussi, cette fois, j’espère avoir un meilleur résultat.
Un essai simple et facile.
Belles boutures !
Gaelle Kermen
Kerantorec, 24 août 2016
Post Scriptum : c’est le premier article que je prépare sur l’application Scrivener pour iPhone et iPad que je suis en train de tester. Je le retravaille sur la version du logiciel Scrivener de bureau sur Mac. Bientôt des articles sur mon blog d’écriture.
20 novembre 2016
Post Scriptum 2 : l’essai n’est pas du tout concluant pour reproduire un rosier. L’idée était belle, mais irréaliste. Par contre je devrais avoir de belles patates primeurs si je replante mes plants dans un endroit protégé pour l’hiver.
22 mars 2017
Post Scriptum 3 : j’ai un peu oublié tout ça, j’avais rentré le pot des herbes à l’abri pour hiver, mais ce printemps, j’ai en effet quelques pommes de terre primeur à côté de la tige séchée du rosier.
C’est mon ami paysagiste et poète québécois de longue date, Robert F. Robert, qui m’a donné envie de faire ça. Un de ses amis lui demandait la recette. C’est la même que dans le blog.
Lait d’avoine maison
Il me restait un fond de flocons d’avoine de l’hiver, occasion d’essayer.
J’ai pesé les flocons : 62 g, j’ai ajouté 62 cl d’eau, j’ai mixé, en deux fois, j’ai passé dans une mousseline, j’ai bien appuyé pour faire sortir le lait, j’ai mis dans une petite bouteille d’eau, gardée au froid du frigo.
J’ai bu ce qui restait. Pas trop de goût, je n’ai rien mis en plus de l’eau, ni sel, ni sirop.
Mon article ancien sur la yaourtière Figuine est un des plus lus sur mon blog de chantier Kerantorec.
L’article date d’avril 2010. Je vais ici lui donner un complément, plus de six ans après.
Ma fidèle yaourtière a coupé son courant il y a peu. Comme ça, d’un coup, elle ne s’alimentait plus. Finie la petite lumière chaleureuse ! Finie la petite musique de fin de nuit !
Bien sûr, j’ai eu l’idée de regarder si je ne pouvais pas la démonter et vérifier ce qu’elle avait dans le ventre. Mais les rivets en triangle sont inconnus des têtes de mes nombreux tournevis pour microinformatique.
Alors j’ai essayé autre chose et ça a bien marché. Voilà pourquoi je le partage avec vous.
J’ai fait mon mélange habituel lait entier et yaourt de brebis dans le bac d’un litre de la yaourtière, j’ai passé l’ensemble au micro-onde pendant une minute trente.
Pendant ce temps, j’avais fait bouillir un peu d’eau que j’ai mise dans le fond de la yaourtière Figuine.
J’ai posé le bac d’un litre rempli du mélange chauffé dans la yaourtière en appuyant doucement pour enlever toute l’eau superflue (sur le bac de l’évier).
J’ai couvert du grand couvercle en plastique transparent et j’ai protégé avec une couverture à théière que j’utilise pour les yaourts. La yaourtière est restée ainsi pendant la nuit.
Le matin, près de douze heures plus tard, le yaourt était pris, impeccable, lisse, bien ferme.
La yaourtière Figuine est suffisamment bien isolée pour servir de yaourtière sans électricité. Elle garde la température apportée pendant le passage au micro-onde.
Un essai concluant avec du lait d’avoine maison
J’ai fait aussi l’essai avec un yaourt de brebis et du lait d’avoine maison parce que je n’avais plus de lait, et ça a aussi très bien marché. Ce sera l’objet d’un autre article.
Bon appétit et bel été !
Gaelle
Kerantorec, 25 juin 2016
*** Gaelle Kermen prépare la publication numérique de ses cahiers de chantier en bricolage, jardinage, cuisine simple.
Elle est l’auteur de Scrivener plus simple, pour Mac et pour Windows publié sur toutes les plateformes numériques par ACD Carpe Diem, 2016.
Pourtant, un potager, c’est la base de l’autonomie et de l’indépendance, qui sont les maîtres-mots de ma vie.
Alors je viens de nettoyer une parcelle de deux ou trois mètres carrés juste en face de la porte de la cuisine, prônant ainsi une grande paresse ou une fraîcheur maximale dans la gestion de mes futurs légumes et aromatiques.
Mon voisin-cousin m’a apporté des plants de poireaux, le genre de légumes qui ne demande aucun soin et reste en terre toute l’année. Indispensable à mes soupes ou bouillons quotidiens, chauds en hivers, froids en été. Va donc pour le poireau.
Les dernières pommes de terre ont germé dans leur sac. Je vais dons les planter aussi.
J’ai aussi six beaux plants de choux qui attendent dans une jardinière que je les plante au bon endroit, en face de la cuisine. Le choux c’est aussi indispensable dans les soupes, ou si jamais j’avais mal aux genoux en cataplasme.
Et la grande question se pose au moment de mettre ces trois premiers légumes en terre : vont-ils bien ensemble ? J’ai le souvenir malheureux d’avoir mis une année des tomates et des pommes les unes près des autres et le mildiou avait bien ravagé mes plantations.
Heureusement, je suis devenue une femme bien organisée et je retrouve sur mon Mac mini le tableau fait il y a des années sur mon iMac 98 des associations de légumes au potager.
Le voici, ça peut aussi vous être utile.
Tableau des légumes associés au potager
Patates et choux vont bien ensemble (feux verts).
Rien n’est contre-indiqué pour le poireau (carrés blancs). Je pourrai y mettre de l’ail et semer des carottes, des bettes et du céleri. Surtout pas de haricot (carré rouge)!
Je pourrai semer des radis autour des choux. Des épinards près des patates.
C’est parti pour une nouvelle saison potagère. Bien sûr, les légumes ne seront arrosés qu’au repiquage, par les cuvettes d’eau récupérées dans l’évier, puis selon leurs besoins, comme les potées de terrasse.
Patates germées coupées, plants de choux et de poireaux à repiquerAu fond deux petites rangées de patates plantées bien profondément et devant quatre plants de choux.
Pour télécharger le tableau sur votre ordinateur en PDF, c’est ici :
J’avais fait ce tableau lorsque je faisais un vrai potager, important et suivi, en prenant des notes sur les livres lus ces années-là et en tenant compte de mes propres observations.
Bon potager !
Gaelle Kermen,
Kertantorec, le 3 juin 2016
Suite le 10 juin
La suite du mini potager : des semis
Enfin la pluie est arrivée, libérant l’étouffement des dernières heures, après des jours de bonne chaleur et sécheresse (alors que le reste de la France souffrait d’inondations). Il va être possible de semer quelques graines restant dans mes archives potagères : persil, radis et épinards.
Je consulte mon tableau pour décider de la place des semis selon les associations ou répulsions de chaque plante du potager.
Les épinards iront bien avec les pommes de terre au fond, sans trop de soleil, sous la mi-ombre des bosquets autour.
Les radis iront bien avec les choux.
Le persil va aller devant, en bordure.
La terre est bien chaude, elle vient d’être humidifiée par la pluie bienfaisante d’été, elle sera nourricière.
J’avais vu réaliser par Sarah Wiener des Tagliatelles à la bourrache, lors de ses Aventures culinaires en Italie, en Ligurie. La chaîne arte repasse régulièrement ses émissions de cuisine.
J’avais pensé que c’était une bonne idée, car la bourrache est présente à longueur d’année dans mon jardin où elle se resème partout. C’est une de mes bonnes herbes laboureuses. Je l’apprécie dans mes parterres en couvre-sol, lorsque je l’arrache elle me laisse un sol parfaitement riche et labouré, prêt à être semé ou planté. Une partie de ses racines est souvent laissée en terre pour renourrir l’humus. Et parfois elle crée des parterres somptueux comme ce printemps 2016.
Je l’apprécie pour ses fleurs bleues, que j’utilisais déjà dans les années 70-80 pour garnir les salades de tomates, que nous servions à la Crêperie à la Ferme de Kerantorec, invitant mes clients à les manger pour leur douceur. L’idée avait été reprise par le chef japonais du restaurant du Moulin du Duc de l’époque, Toni Torigaï. Simone Morand avait retenu certaines de mes recettes dans son livre Des galettes et des crêpes en Bretagne.
Il m’est arrivé d’utiliser les jeunes feuilles dans les salades en été. Mais je n’avais jamais cuisiné vraiment la bourrache en légume, sauf dans mes soupes d’herbes. Voir Sarah Wiener la blanchir, l’égoutter, la presser, puis la mixer avec des œufs pour verser la préparation au centre du puits de farine, et mélanger le tout en une pâte m’avait semblé assez simple pour que je réalise la recette.
Il faut choisir la bourrache avant que les fleurs apparaissent.
J’ai retrouvé la recette sur le site d’arte.
Les ingrédients étaient aussi simples : 1 kg de farine, 1 kg de feuilles de bourrache et 6 œufs.
J’ai divisé par deux : 500 g de farine, 500 g de bourrache et 3 œufs.
Il faut blanchir la bourrache dans de l’eau salée, deux ou trois minutes suffisent. Le sel de ce blanchiment est le seul assaisonnement de cette préparation qui garde toute la saveur délicate de la bourrache. Puis on égoutte les feuilles qui ont perdu beaucoup de volume, on les presse bien pour enlever l’eau, on met dans le bol du blender avec les œufs. On mixe le tout. On obtient une salade verte que l’on met au centre de la farine, et on mélange le tout jusqu’à obtenir une pâte.
A ma grande surprise, ça se fait tout seul. On couvre et on laisse reposer une demi-heure au frigo.
Une erreur salutaire
En fait, en préparant la recette, j’ai réalisé que je n’avais plus assez de farine blanche type 55 pour faire la pâte prévue, j’ai complété avec de la farine à pain ciabatta, qui contenait du levain. Je me doutais donc que les tagliatelles seraient un peu différentes de ce qu’elles devraient être. Mais j’aime essayer des trucs.
Au bout d’une demi-heure, j’ai sorti la pâte et je l’ai étalée le plus finement possible. Je l’ai repliée plusieurs fois en boudin et j’ai découpé des tranches comme je l’avais vu faire par Sarah, mais le résultat n’a pas été tout à fait pareil que le sien, car ma pâte gonflait sous l’effet du levain. Je n’ai pas pris le temps de dérouler les tagliatelles, il était tard, après le chantier de pose des ardoises sur le toit de la petite chaumière, j’avais faim et j’étais fatiguée.
La recette d’arte est incomplète, rien n’est spécifié pour la cuisson des tagliatelles. J’ai laissé quelques minutes, mais il semble que l’on puisse les enlever quand elles remontent à la surface.
Les tagliatelles avaient un certain air de gnocchi au final comme consistance, je les avais peut-être trop cuites. Mais le goût était délicieux et la couleur superbe. J’ai donc mis au freezer le reste de la pâte, dont je n’avais testé qu’un morceau, en me disant que le lendemain il ferait jour et que je trouverais bien quoi en faire. Le lendemain, j’ai décidé d’en faire une pâte à pizza, puisqu’elle levait bien.
Confection des tagliatelles à la bourrache (sans laminoir)
J’ai gardé une partie pour faire goûter à Guenal, mon cousin-voisin couvreur, en pâtes fraîches. Il a apprécié.
J’ai bien étalé la pâte, encore plus finement cette fois, et je l’ai découpée en languette qui se sont allongées quand je les ai enlevées du marbre, j’aurais pu les faire sécher sur un linge posé sur un dossier de chaise à ce stade, mais je voulais les donner fraîches à Guenal qui devait lui aussi être bien fatigué de son chantier et qui n’avait plus qu’à les plonger deux ou trois minutes dans l’eau bouillante salée.
Pizza avec la pâte à la bourrache au levain
Avec le reste de la pâte, j’ai fait le fond de pizza, j’ai ajouté ce que j’avais à bord, de la sauce provençale toute faite, des petits morceaux de chorizo, de l’emmenthal râpé, de la feta, et du parmesan. La pâte a cuit comme une vraie pâte à pizza.
J’ai invité mon voisin Guenal qui s’était régalé la veille avec les tagliatelles à la bourrache du jardin.
C’était délicieux. Guenal dit que on pourrait y ajouter des anchois et que ce serait parfait, c’est une excellente idée pour une prochaine fois, car il y aura des prochaines fois. C’est pourquoi je blogue ma recette. Elle est économique, nous avons eu des tagliatelles pour trois repas, et de la pizza pour quatre repas entre amis, avec simplement 500 g de farine et trois œufs, j’aime bien les plats comme ça.
N’hésitez pas à essayer, c’est excellent. Et se tromper permet souvent de faire de belles découvertes.
Bon appétit !
Gaelle
Kerantorec, 14/08/2013
Post-Scriptum du 10 mai 2016
Cet article était resté oublié dans la tablette quand je n’avais plus mon MacBook et que tout était devenu compliqué à publier.
La recette de base est 1 œuf pour 100 g de farine, un peu d’huile d’olive, 1 cuillerée à soupe d’eau et un peu de sel.
Avec la bourrache, on n’a pas besoin d’eau, elle est contenue dans les feuilles blanchies.
Confort d’hiver pour bien écrire au lit (collection Lidl automne-hiver 2016)
Après un article sur mon blog auteur gaellekermen.net, où je parle du passage de la prise de notes dans des cahiers au travail complet sur ordinateur ou tablette, j’envisage ici l’équipement dont j’ai besoin pour être confortablement installée dans mon lit, car c’est là que j’écris le mieux.
On peut se créer beaucoup de tensions si on n’est pas bien équipé.
J’ai donc investi dans un oreiller, un support de cou et un surmatelas à mémoire de forme, un chauffe-matelas électrique, une couverture à manches et des mitaines.
J’ai acquis un support ordinateur portable, mais en plastique et bois, les montants ont fini par se désolidariser.
Les mitaines quand il fait très froid (pas le cas cet hiver)
Alors j’ai construit ma propre table en bois. J’ai changé plusieurs fois les côtés, pour trouver la bonne hauteur, la bonne inclinaison, pour écrire sans tension des mains ni des bras.
Support d’écriture de lit fait maison
J’ai équipé mon lit pour être confortablement installée.
Surmatelas et oreiller à mémoire de forme
La mémoire de forme est une mousse qui revient toujours à son point de départ. C’est impressionnant de recevoir un tout petit paquet et de voir le matelas se déplier en quelques heures pour prendre sa vraie dimension.
Il faut laisser le matelas s’aérer plusieurs jours avant de l’utiliser, sans sa housse, l’odeur est vraiment très forte et désagréable.
Le matelas a des alvéoles d’un côté, soi-disant pour un massage. J’alterne les deux côtés, alvéolé et lisse, chaque fois que je change le linge de lit. Les deux côtés sont confortables.
Ça, c’est le bonheur, chaque fois que je me couche dans un lit bien chaud, je pense que j’ai vraiment « trop de la chance » et que j’ai une superbe qualité de vie.
Au début j’avais un programmateur qui allumait la couverture chauffante sous le surmatelas, soir et matin. Mais ça me gênait de penser que j’avais de l’électricité dans mon lit. J’ai enlevé le programmateur. Je monte faire l’installation de la couverture dans mon lit une heure avant mon coucher. Je l’enlève quand le lit est bien réchauffé. Un peu comme autrefois on passait le Moine ou la bassinoire pour chauffer le lit dans les bonnes maisons.
Couette en duvet d’oie
La couette est légère et chaude. Je n’aime pas avoir trop de chauffage dans la chambre, je préfère être bien équipée dans le lit.
L’été, je n’utilise pas de couette, mais je ressors les draps de lin de ma grand-mère ou de ma mère, les plus agréables quand il fait chaud, les plus sains, avec une couverture ou pas (oui, il arrive qu’il fasse chaud en Bretagne :)).
Cale-nuque
Le cale-nuque évite les tensions du cou. Il est aussi à mémoire de forme.
Attention, je suis si bien dans mon lit que je tiens à y rester seule ! C’est trop bon de pouvoir m’étendre dans un grand lit et soulager mes bras et jambes fatigués par les travaux physiques ou intellectuels.
Virginia Woolf parlait d’une chambre à soi comme condition de libération des femmes et de leur créativité. Un lit à soi est un grand privilège que j’apprécie tous les jours.
Les investissements que j’ai faits pour écrire dans mon lit sont aussi importants que ceux que j’ai réalisés pour écrire dans mon bureau sur mes Macs, comme je l’ai raconté dans d’autres articles de mon blog de chantier Kerantorec.
Cet hiver 2016-17 me voit de nouveau beaucoup écrire dans mon lit, puisque j’ai révisé les 750 pages du coffret des guides Scrivener plus simple sur mon iPad mini 4 grâce à la merveilleuse version mobile de Scrivener for iOS.
Cette fois, j’ai complété mes habits d’écriture pour être confortablement installée. De douillettes robes de chambres, une longue pour aller et venir, une courte pour écrire dans le lit, et aussi j’ai trouvé de douces chaussettes de lit et de chauds bas de pyjama. Bref, vous savez presque tout :)
J’aime bien ce site, parce qu’il donne les plans d’un four à pizza et je rêve de me construire un four à pain chauffé au bois. En attendant, j’ai fait l’acquisition d’une plaque réfractaire, qui permet de mieux cuire pains et pizzas à la maison. Il faut prévoir de la faire chauffer d’avance, 45 minutes pour une plaque épaisse de 4 centimètres, à four très chaud.
La position 1 est lente, pendant 3 minutes, puis le robot se met tout seul sur la position 2 plus rapide pendant 6 minutes. L’arrêt est automatique. J’ai remis 1 minute sur la position 2 pour respecter les 10 minutes de pétrissage préconisé par le site pate-a-pizza.com.
Après avoir émietté des fleurs de marjolaine de l’été dernier et arrosé d’un peu d’huile d’olive, j’ai mis à cuire les pizzas sur la pierre réfractaire, 20 minutes. Je les aime très fines et j’ai un peu de mal à les faire d’un rond régulier. J’ai des progrès à faire.
Mais mes convives ont apprécié et c’est l’essentiel !
Cet hiver, je lis l’Intégrale des Maigret de Georges Simenon sur mon iPad, un à deux livres par nuit. Les petits plats de Madame Maigret, en attente de son célèbre mari à l’appartement du boulevard Richard Lenoir, me donnent grand faim et m’inspirent des recettes qui tiennent au corps, mijotées dans ma vieille cocotte en fonte Doufeu, qui a vu bien des mijotages, comme celle du chou farci aux châtaignes.
La fin de semaine est l’occasion de préparer soupe, gros plat et gâteau pour les jours qui suivent, en invitant ma petite famille ou des amis.
Dans le cageot AMAP, partagé avec mes voisins Solenn et David, j’avais trouvé un petit chou pommé, j’ai décidé de faire un chou farci, que je cuisine au moins une fois par hiver. Je n’ai plus besoin de recette, j’élabore de mémoire, en utilisant ce que j’ai sur mon chantier, principe absolu en bricolage comme en cuisine quand on vit loin des villes.
Préparation du bouillon de cuisson du chou farci
J’ai commencé par faire cuire un petit jarret de porc demi-sel, qui me servira de jambon dans les jours qui viennent. J’ai préparé un fond réalisé avec les parures des côtes dans l’échine, revenues à la graisse d’oie (c’est ce que j’avais au frigo), avec un oignon. J’ai couvert d’eau, ajouté un beau morceau de potiron qui faisait partie du panier AMAP, des carottes, un radis noir, ce que j’avais. Le potiron lierait le bouillon en une sauce onctueuse au moment de servir le chou farci.
Cet automne, les châtaignes étaient abondantes, j’en avais préparé en crème de marron et aussi congelées de façon à les utiliser pendant l’hiver. Je les avais entaillées sur le côté pour faciliter l’épluchage par choc thermique entre le froid du congélateur et l’eau bouillante de la cuisson rapide au micro-onde. Elles étaient congelées dans des sacs zip posés bien à plat pour prendre moins de place dans les tiroirs du congélateur.
Préparation des châtaignes
Pendant la cuisson du jarret de porc, j’ai préparé les châtaignes, ce qui a été le plus long, comme d’habitude. J’ai sorti le paquet congelé à plat, posé les châtaignes dans un bac pour micro-ondes et les ai arrosées d’eau sortant de la bouilloire. J’ai fait cuire deux minutes au four micro-ondes. Puis je les ai épluchées, par six ou huit, passées d’abord dans un bol avec de l’eau bouillante au micro-ondes deux minutes encore.
Il est important que les châtaignes restent dans l’eau pour rester souples. Il faut essayer d’enlever la peau avec l’écorce, sinon la peau durcit dès qu’elle est en contact avec l’air, ça devient comme une pellicule de bois, ce que je ne tiens pas à trouver sous la dent lors du repas.
Dans certaines recettes, on préconise d’enlever l’écorce ou première peau, puis de frotter les châtaignes dans un torchon, pour détacher la deuxième peau, celle qui a durci à l’air.
Éplucher un paquet de 500 g de châtaignes m’a pris près d’une heure et demi, le temps de cuisson du jarret de porc. Il faut être patient, ou je ne suis pas très efficace, mais le résultat en vaut la peine. Certaines châtaignes restées entières seront les légumes d’accompagnement du chou farci. Les brisures seront intégrées à la farce du chou.
Préparation de la farce porc et châtaigne
J’avais décongelé deux côtes dans l’échine, achetées à Intermarché lors d’une promotion après les fêtes à un prix intéressant et congelées après achat. J’ai haché les côtes après avoir enlevé les os et l’excès de cartilage. avec des morceaux d’oignons. Le hachoir du robot multifonctions travaille sur la vitesse 5 pour hacher la viande.
Ingrédients de la farce du petit chou farci (toujours avec ce que j’ai sur place)
– 2 côtes de porc dans l’échine sans les os ni le cartilage (utilisés pour le fond du bouillon de cuisson du jarret)
– 2 oignons
– brisures de châtaignes épluchées
– 1 œuf
– 1 tranche de brioche maison rassise émiettée
– un peu de lait pour humidifier la brioche
– poivre (pas de sel, le bouillon du jarret demi-sel sera assez salé).
J’ai mélangé à la cuillère en bois les ingrédients.
Blanchiment du chou pommé
J’ai fait blanchir le chou à l’eau bouillante au micro-ondes, cinq minutes sur son fond, cinq minutes sur sa tête, à l’envers, opération qui permet de bien nettoyer le chou de toutes les particules qu’il pourrait contenir.
Montage du chou farci
Après l’avoir laissé un peu refroidir, j’ai ouvert le chou, feuille par feuille. J’ai taillé le cœur et l’ai coupé grossièrement au couteau pour l’incorporer dans la farce en attente.
J’ai mis une cuillerée de farce dans chaque feuille, repliée l’une après l’autre sur le cœur du chou.
J’ai empaqueté le chou farci avec de la ficelle alimentaire, bien nouée.
Cuisson du chou farci
Au bout d’une heure et demi, le temps d’éplucher les châtaignes, j’avais enlevé le jarret, qui servira de jambon cette semaine, le potiron, les légumes, les parures, qui ont fait le régal de la chatte du voisin, qui passait par là. J’ai mis le chou farci dans ce bouillon bien corsé. J’ai laissé cuire 45 minutes à 80/100° dans la cocotte sur induction. Au bout d’une demi-heure, j’ai ajouté les châtaignes entières.
Ce plat, fait d’avance, était destiné à être consommé plus tard avec ma petite famille. J’ai sorti le chou dans un saladier et mis le bouillon avec les châtaignes à part pour conserver l’ensemble au réfrigérateur.
Réchauffage du chou farci
Avant le repas, j’ai rassemblé chou farci et bouillon dans la cocotte Doufeu, que j’ai mise dans le four normal, avec de l’eau dans le couvercle, pour réchauffer doucement le plat, sans le recuire.
J’ai fait cuire des pommes de terre à l’eau, ajoutées autour du chou avant de servir.
Service du chou farci
Il suffisait de partager le chou en parts selon l’appétit des convives, nous étions trois, il m’en reste pour cette semaine.
Le fin du fin de ce chou farci a été de le servir avec de la glace à la châtaigne préparée en automne. Subtilité et force d’un plat d’hiver sain.
Vin d’accompagnement
Nous l’avons accompagné d’un lalande-de-pomerol, 2014, trop jeune, puis d’un saint-chinian 2014 qui sentait bon le terroir paysan. Grâce au système de pompe à vin, j’ai du vin pour ma semaine.
Et comme ma fille Ana a envie de savoir cuisiner ce genre de plat, fait de si bonnes choses simples, j’ai rédigé la recette.
Les travaux du bois avaient été les principaux projets de l’année 2014, entre l’abattage de la haie de palmes, la menuiserie du mobilier de bureau, et celle en bois de palette. Comme j’étais dehors la plus grande partie de la journée, j’avais laissé de côté un élément essentiel de la chaumière, le salon.
Restauration du salon de septembre à Noël
Ce salon avait été sinistré par les eaux et portait des traces douloureuses. Une fuite d’eau, décelée seulement au bout de… 32 ans, avait sali un mur dans le coin sud-est de la cheminée et des infiltrations d’eau avaient coulé depuis le toit de chaume, que nous avions réparé l’été 2013.
Coin du feu au chat dans l e salon restauré. Noël 2014
J’avais tenté de garder cette pièce en état de salubrité en mettant un poêle à granulés, une occasion vieille de 20 ans, qui a au moins permis d’enlever de l’humidité lors des tempêtes de l’hiver 2013. Mais il n’était plus performant, je voulais le changer. J’ai opté pour un poêle très peu cher (à la mesure de mon modeste budget), un Taïfun de Moderna, fabriqué en Bulgarie. En voici les aventures.
Début septembre, après le départ des enfants, j’ai entamé le rangement des livres qui attendaient sur la grande table du salon, par terre, dans tous les coins, depuis que j’avais démonté la grande bibliothèque Monta Bruynzeel pour la changer de côté et gagner de la place dans la pièce, en permettant une meilleure expositions de tableaux grands formats. J’avais fait ce démontage début 2013 et commencé le rangement des compacts discs et des disques vynile. Je tenais entre mes mains les disques de Kevin Ayers, musicien pop anglais que j’avais connu en décembre 1972 à Londres, et revu à Montolieu en mai 2011. J’allais les ranger au début de la collection vynile pop, bien classée de A à Z, de Ayers à Zeppellin, quand je me suis arrêtée, troublée par sa présence. C’était comme si Kevin avait été dans la pièce auprès de moi. Il se passait quelque chose. J’avais déjà eu ce type d’intersignes. J’étais dans un état second. J’ai rangé les disques à leur place et j’ai cessé les réinstallations du salon. Impossible de m’y remettre. Un peu plus tard, j’ai appris la mort de Kevin, au moment où le temps s’était suspendu.
Rangement de la grande bibliothèque
Il a fallu la visite de ma camarade de classe du lycée Hélène Boucher à Paris, ma voisine de table l’année scolaire 1960-61, pour que je fasse l’effort immense de ranger mes livres. Nous ne nous étions pas vues depuis 54 ans et je ne pouvais imaginer lui montrer mes livres en désordre, c’est ensemble que nous avions appris leur valeur. Grâces soient rendues à mon amie Liliane Willefert-Bénard, philosophe. Le salon était à peu près présentable quand elle est arrivée avec son mari.
Ils m’ont emmenées me reposer à Erdeven et j’ai pu continuer les travaux au retour, rechargée par les grandes pierres, la mer et leur chaleureuse amitié au-delà du temps.
Rangement du salon début septembre avec le nouveau poêle
Démontage du poêle à granulés et installation du poêle Taïfun
Les deux poêles attendaient dans le coin de la cheminée. C’est là qu’est arrivé un petit miracle. Car je ne pouvais décemment les déplacer toute seule et mon cousin-voisin était bloqué !
Les deux poêles en attente dans le coin cheminée
Un extrait de mon cahier de chantier 2014
Vendredi 12 septembre 2014
21:20 Il y a des jours où je n’ai pas l’impression d’avancer, du moins pas autant que je le voudrais, quand je fais mes plannings et mes listes de tâches, toujours trop longues et abondantes. Mais certains jours comme celui-ci, un grand pas en avant se fait, alors que je ne m’y attendais pas. Ce midi, j’étais à nettoyer la cour de la petite chaumière, en tenue de chantier, short, chaussettes et chaussures de jardin, veste bleue de travail, gants de protection et casquette Dick sur la tête, quand j’ai entendu une voiture s’arrêter. Curieuse, je me suis avancée sur le parking, car je pensais qu’il s’agissait enfin des nouveaux voisins, que nous n’avons pas encore vus. Un monsieur sortait d’une Mercedes immatriculée en Allemagne, son iPhone à la main, et me voyant, m’a demandé l’autorisation de photographier le village. J’ai dit oui, et je repartais vers ma cour, quand il m’a appelée : « Madame ! ». Je suis revenue sur mes pas, il voulait savoir s’il était possible de passer des vacances ici. J’ai dit non, sauf peut-être dans la petite maison. Il a alors remarqué ma casquette Dick et il a dit qu’il était « carpenter », qu’il faisait des « furnitures » et qu’il se fournissait chez eux. J’ai dit que j’y trouvais mes « japanese saws ». Et du coup, j’ai eu toute confiance en cet homme sympathique et comme il me posait des questions sur mes bâtiments et les travaux en cours, je lui ai montré mon bureau, puis la cuisine, il a dit : « It’s your living room ? », « No, my kitchen! »‘ « Oh! Wonderful ! In oak ! », puis, après hésitation, le salon. Là il s’est passé quelque chose. Il n’a pas vu l’immense foutoir dont j’ai honte, ou il a eu la délicatesse de ne pas le signaler, mais il a vu tout de suite la cheminée, avec le poêle démonté dedans et le nouveau poêle en bas en attente. Il a proposé de descendre le poêle à granulés. « Together! ». Il a craint un moment que je ne puisse pas soutenir la masse lourde. J’ai dit : « Tell me when. You count. » « Three, two, one, go. » Impeccable, nous avons déposé le poêle sur la palette, puis nous avons fait glisser la palette sur la marche, jusqu’au sol du salon. Ensuite, il a dit : « We put the new one ? ». « Yes, thank you ! » Cette fois, c’était nettement plus léger et le Taifun a trouvé sa place aisément. Incroyable ! Un genre de miracle. J’espérais bien que quelqu’un m’aiderait à changer ces deux poêles de place, puisque Guenal, en maladie, ne pouvait m’aider. Mais je n’imaginais pas qu’un inconnu de passage, étranger de surcroit, serait cette personne providentielle. Je l’ai remercié. Il a pris des photos de la maison, de moi assise sur la terrasse, j’ai protesté que je n’étais guère présentable, mais il a dit : « Well, you’re a worker ! » « Yes, I am a worker. » Il a admiré le jardin. J’ai demandé son mail, pour lui envoyer des photos du poêle quand il sera en marche. Il a parlé de revenir avec sa femme me donner sa carte. Nous nous sommes serrés la main, avec respect mutuel. Il a dit que c’était étonnant que je lui aie montré ma maison. J’ai dit que c’était parce qu’il m’avait dit qu’il était « carpenter ». Il a dit que c’était à cause de Dick qu’il m’avait parlé. A quoi ça tient, une relation, un échange. Ici à Dick, la marque allemande qui vend de si bons outils !
Scie japonaises de bûcheronnage et casquette Dick de travaux
Cette action d’Axel Seger a servi de détonateur à toute mon action de restauration du salon. Qu’il en soit ici vivement remercié. Il s’inscrit au Hall of Fame des bienfaiteurs de Kerantorec.
Très vite j’ai pu faire fonctionner le nouveau poêle, ce qui a changé la vie du salon, un coeur rebattait dans le foyer de la maison.
L’installation du poêle Taifun a réveillé le salon.
Pose d’une plaque en zinc dans le conduit
Premier petit déjeuner de l’an 2015, près du feu, désormais isolé du froid du conduit de cheminée par une plaque isolante.
Ensuite j’ai pu effectuer de nombreux rangements, dans le salon, la petite chaumière, la réserve, profitant des derniers jours longs de soleil, période de dons à Emmaüs, ou de voyages à la déchetterie.
De la Toussaint à la fin de l’année 2014
A la Toussaint, le temps a changé, il n’étais plus question de travailler dehors. Deux gros problèmes restaient à résoudre pour que le salon redevienne vivable. La poutre devant la cheminée avait été entamée par la fuite d’eau qui avait duré 32 ans. Elle menaçait de tomber. Du moins je l’imaginais ! Il a fallu l’étayer pour la sécuriser.
Alors seulement j’ai pu envisager la réfection de l’enduit du mur abîmé par les traces d’eau, en chaux, chanvre et sable, comme les autres enduits faits dans la maison depuis 1996 et qui ne bougent pas au fil du temps.
Quand je prenais des photos sur l’avancement des rangements du salon, j’étais toujours gênée par l’état des poutres, que j’avais badigeonnées à la chaux en 1995. La chaux s’écaillait, tombait, c’était hideux. Ayant rangé les bibliothèques, je ne supportais plus d’avoir le ciel qui me tombait sur la tête. Un jour j’en ai eu assez, j’ai entrepris le décapage des poutres. Un travail sale et déplaisant, mais dont le résultat immédiat me remontait le moral. A part la première poutre, qui avait souffert de circonstances extérieures, les poutres étaient saines et en bon état. Maintenant j’oublie le plafond, il a repris sa juste place.
Décapage des poutres du salon
Début du décapage des poutres, pas simple quand la pièce où on le fait est habitée. Tout à la main, brosse métallique, grattoir, acide chlorhydrique final.
Enduit de chaux et chanvre dans coin cheminée abîmé par suie et infiltrations d’eau
Après l’étayage de la poutre devant la cheminée, je pouvais refaire les enduits.
Enduit de chaux, sable, chanvre (1 tiers de chaque) au dessus du linteau du passage et dans le coin de la cheminée.
Pose de rideaux dans le salon et la cuisine
Poser de nouveaux rideaux devenait une tâche facile à réaliser, eu égard aux forces qu’il avait fallu déployer dans la restauration du salon et un vrai plaisir d’avoir une grande table de cuisine pour tailler les tissus.
Pour occulter du froid, j’ai fait des rideaux avec des doublures en tissu thermique, c’est très joli et efficace.
Finitions dans la cuisine et le salon
Tout était fini dix jours avant Noël. J’avais respecté les engagements pris vis à vis de moi-même. J’avais fait beaucoup plus de choses que je ne pensais. 2014 a été une année très productive. Ma maison d’habitation a retrouvé ses couleurs, sa chaleur, sa vie.
Désormais la cuisine vibre bien avec ses nouveaux rideaux, sa belle table en chêne et ses dessertes rénovées.
Me voici arrivée au bout de ce bilan 2014 des chantiers, en trois pages de blog. Au départ ce devait être juste une liste des tâches effectuées avec leur illustration. Mais le sujet a emporté mon écriture.
J’espère vous avoir donné du courage. Dîtes-vous bien que si j’arrive à mener à bien ces chantiers parfois durs, sans grandes forces ni grands moyens, c’est que tout le monde peut en faire autant. Il faut savoir ce que l’on veut, faire preuve d’imagination, regarder dans les matériaux accumulés, investir dans des outils, oser se lancer, bien s’organiser, demander conseil aux gens compétents, accepter l’aide providentielle qui peut se manifester, recommencer si on s’est trompé, et apprécier le bonheur de travailler de ses mains. C’est un grand privilège.
Bricolez ! Prenez de la peine ! La récompense sera au rendez-vous !
Excellente nouvelle année 2015 pour de nouveaux chantiers.
Gaelle Kermen 2015
Remerciements à Axel Seger, Ideen aus Holz, Königswinter, Deutschland, avec toute ma reconnaissance
Tissu thermique trouvé sur le site de Tissus-Price
En 2014, j’avais prévu de refaire les meubles de mon bureau et de la cuisine, avec le bois stocké depuis des années dans la petite chaumière. Puis mon petit cousin-voisin m’a donné des palettes d’ardoises canadiennes. Il m’a inspiré toute une série de mobilier de jardin. Voici un aperçu des menuiseries 2014 et des réinstallations qu’elles ont permises.
BILAN 2
Lorsqu’on fait des travaux, on dépend de multiples facteurs extérieurs, comme la météo, ou les occasions. Si mon voisin couvreur ne m’avait pas apporté des palettes, après certains de ses chantiers, je n’aurais sans doute pas fait autant de menuiserie au cours de l’été 2014. Et si la météo avait été plus maussade, non plus.
Il a fait beau de Pâques à la Toussaint et j’ai pu organiser mes chantiers dehors durant plusieurs mois, sous les grands frênes au moment des plus fortes chaleurs ou sous la pergola, au printemps et en automne, selon l’orientation du soleil, en immersion totale avec la nature.
Le bois des palettes canadiennes m’avait séduite, une fois bien nettoyé et poncé, c’était un bonheur que de l’assembler. J’avais donc commencé par faire un plateau pour réparer une table de jardin (Manufrance, catalogue 1978), dont le plateau était troué par la rouille. Le résultat était concluant, je pouvais continuer.
J’avais eu l’occasion d’utiliser quelques planches déjà déclouées, mais c’était autre chose de démonter une palette entière. J’ai failli renoncer, car je n’ai pas beaucoup de forces, même si l’expérience m’a appris à bien les gérer. Heureusement Guenal m’a appris les bons gestes à avoir avec l’arrache-clou, et j’ai continué. Ensuite j’ai acquis une scie-égoïne électrique, qui m’a permis de faire des découpes propres sur les plateaux (j’avais essayé avec la tronçonneuse, mais c’était trash !).
Le premier meuble réalisé a été :
1 table de jardin pour coin de feu ouest
En 2013, lorsque je retravaillais le domaine, j’avais créé deux coins feu extérieurs, pour utiliser des grosses pierres que je devais changer de place. Ces deux feux sont des points d’attraction importants pendant toute la belle saison. J’utilise le coin feu du muret lorsque je suis seule, et le coin ouest est utilisé lorsque nous sommes nombreux, dans le soleil descendant sur la prairie. Le premier meuble de jardin a donc été une table pour ce coin.
2 tables de jardin et 1 desserte-servante d’atelier
2 dessertes
2 dessertes de salon avec plateaux en pin et châtaignier
1 jardinière à pied pour l’ami Bruno
Merci à Mohktar Hadjeras pour le gros coup de main de démontage de la dernière palette transformée en jardinière à pied.
palette en cours de démontage pour faire une jardinière à piedplan de la jardinière à pied en utilisant des parties de la palette
A la Toussaint, j’ai cessé les chantiers menuiserie, même si je gardais les outils à portée de main, dans la cuisine, au cas où j’aurais une étagère à ajouter, un truc déglingué à réparer.
Et je suis passée à la restauration du salon, qui attendait lui aussi depuis des mois et des années que je sois enfin disponible pour m’occuper de lui.
A suivre : la restauration du salon, avec l’installation d’un nouveau poêle.