Bilan 2014 3 restauration du salon

Les travaux du bois avaient été les principaux projets de l’année 2014, entre l’abattage de la haie de palmes, la menuiserie du mobilier de bureau, et celle en bois de palette. Comme j’étais dehors la plus grande partie de la journée, j’avais laissé de côté un élément essentiel de la chaumière, le salon.

Restauration du salon de septembre à Noël

Ce salon avait été sinistré par les eaux et portait des traces douloureuses. Une fuite d’eau, décelée seulement au bout de… 32 ans, avait sali un mur dans le coin sud-est de la cheminée et des infiltrations d’eau avaient coulé depuis le toit de chaume, que nous avions réparé l’été 2013.

Coin du feu au chat dans le salon restauré. Noël 2014
Coin du feu au chat dans l e salon restauré. Noël 2014

J’avais tenté de garder cette pièce en état de salubrité en mettant un poêle à granulés, une occasion vieille de 20 ans, qui a au moins permis d’enlever de l’humidité lors des tempêtes de l’hiver 2013. Mais il n’était plus performant, je voulais le changer. J’ai opté pour un poêle très peu cher (à la mesure de mon modeste budget), un Taïfun de Moderna, fabriqué en Bulgarie. En voici les aventures.

Début septembre, après le départ des enfants, j’ai entamé le rangement des livres qui attendaient sur la grande table du salon, par terre, dans tous les coins, depuis que j’avais démonté la grande bibliothèque Monta Bruynzeel pour la changer de côté et gagner de la place dans la pièce, en permettant une meilleure expositions de tableaux grands formats. J’avais fait ce démontage début 2013 et commencé le rangement des compacts discs et des disques vynile. Je tenais entre mes mains les disques de Kevin Ayers, musicien pop anglais que j’avais connu en décembre 1972 à Londres, et revu à Montolieu en mai 2011. J’allais les ranger au début de la collection vynile pop, bien classée de A à Z, de Ayers à Zeppellin, quand je me suis arrêtée, troublée par sa présence. C’était comme si Kevin avait été dans la pièce auprès de moi. Il se passait quelque chose. J’avais déjà eu ce type d’intersignes. J’étais dans un état second. J’ai rangé les disques à leur place et j’ai cessé les réinstallations du salon. Impossible de m’y remettre. Un peu plus tard, j’ai appris la mort de Kevin, au moment où le temps s’était suspendu.

Rangement de la grande bibliothèque

Il a fallu la visite de ma camarade de classe du lycée Hélène Boucher à Paris, ma voisine de table l’année scolaire 1960-61, pour que je fasse l’effort immense de ranger mes livres. Nous ne nous étions pas vues depuis 54 ans et je ne pouvais imaginer lui montrer mes livres en désordre, c’est ensemble que nous avions appris leur valeur. Grâces soient rendues à mon amie Liliane Willefert-Bénard, philosophe. Le salon était à peu près présentable quand elle est arrivée avec son mari.

Ils m’ont emmenées me reposer à Erdeven et j’ai pu continuer les travaux au retour, rechargée par les grandes pierres, la mer et leur chaleureuse amitié au-delà du temps.

rangement du salon01
Rangement du salon début septembre avec le nouveau poêle

Démontage du poêle à granulés et installation du poêle Taïfun

Les deux poêles attendaient dans le coin de la cheminée. C’est là qu’est arrivé un petit miracle. Car je ne pouvais décemment les déplacer toute seule et mon cousin-voisin était bloqué !

Les deux poêles en attente dans le coin cheminée
Les deux poêles en attente dans le coin cheminée

Un extrait de mon cahier de chantier 2014

Vendredi 12 septembre 2014

21:20 Il y a des jours où je n’ai pas l’impression d’avancer, du moins pas autant que je le voudrais, quand je fais mes plannings et mes listes de tâches, toujours trop longues et abondantes. Mais certains jours comme celui-ci, un grand pas en avant se fait, alors que je ne m’y attendais pas.
Ce midi, j’étais à nettoyer la cour de la petite chaumière, en tenue de chantier, short, chaussettes et chaussures de jardin, veste bleue de travail, gants de protection et casquette Dick sur la tête, quand j’ai entendu une voiture s’arrêter. Curieuse, je me suis avancée sur le parking, car je pensais qu’il s’agissait enfin des nouveaux voisins, que nous n’avons pas encore vus.
Un monsieur sortait d’une Mercedes immatriculée en Allemagne, son iPhone à la main, et me voyant, m’a demandé l’autorisation de photographier le village. J’ai dit oui, et je repartais vers ma cour, quand il m’a appelée : « Madame ! ». Je suis revenue sur mes pas, il voulait savoir s’il était possible de passer des vacances ici. J’ai dit non, sauf peut-être dans la petite maison. Il a alors remarqué ma casquette Dick et il a dit qu’il était « carpenter », qu’il faisait des « furnitures » et qu’il se fournissait chez eux. J’ai dit que j’y trouvais mes « japanese saws ».
Et du coup, j’ai eu toute confiance en cet homme sympathique et comme il me posait des questions sur mes bâtiments et les travaux en cours, je lui ai montré mon bureau, puis la cuisine, il a dit : « It’s your living room ? », « No, my kitchen! »‘ « Oh! Wonderful ! In oak ! », puis, après hésitation, le salon.
Là il s’est passé quelque chose. Il n’a pas vu l’immense foutoir dont j’ai honte, ou il a eu la délicatesse de ne pas le signaler, mais il a vu tout de suite la cheminée, avec le poêle démonté dedans et le nouveau poêle en bas en attente. Il a proposé de descendre le poêle à granulés. « Together! ».
Il a craint un moment que je ne puisse pas soutenir la masse lourde. J’ai dit : « Tell me when. You count. » « Three, two, one, go. » Impeccable, nous avons déposé le poêle sur la palette, puis nous avons fait glisser la palette sur la marche, jusqu’au sol du salon. Ensuite, il a dit : « We put the new one ? ». « Yes, thank you ! » Cette fois, c’était nettement plus léger et le Taifun a trouvé sa place aisément.
Incroyable ! Un genre de miracle. J’espérais bien que quelqu’un m’aiderait à changer ces deux poêles de place, puisque Guenal, en maladie, ne pouvait m’aider. Mais je n’imaginais pas qu’un inconnu de passage, étranger de surcroit, serait cette personne providentielle. Je l’ai remercié. Il a pris des photos de la maison, de moi assise sur la terrasse, j’ai protesté que je n’étais guère présentable, mais il a dit : « Well, you’re a worker ! » « Yes, I am a worker. »
Il a admiré le jardin. J’ai demandé son mail, pour lui envoyer des photos du poêle quand il sera en marche. Il a parlé de revenir avec sa femme me donner sa carte. Nous nous sommes serrés la main, avec respect mutuel. Il a dit que c’était étonnant que je lui aie montré ma maison. J’ai dit que c’était parce qu’il m’avait dit qu’il était « carpenter ». Il a dit que c’était à cause de Dick qu’il m’avait parlé.
A quoi ça tient, une relation, un échange. Ici à Dick, la marque allemande qui vend de si bons outils !

Scie japonaises de bûcheronnage et casquette Dick de travaux
Scie japonaises de bûcheronnage et casquette Dick de travaux

Cette action d’Axel Seger a servi de détonateur à toute mon action de restauration du salon. Qu’il en soit ici vivement remercié. Il s’inscrit au Hall of Fame des bienfaiteurs de Kerantorec.

Très vite j’ai pu faire fonctionner le nouveau poêle, ce qui a changé la vie du salon, un coeur rebattait dans le foyer de la maison.

L'installation du poêle Taifun a réveillé le salon.
L’installation du poêle Taifun a réveillé le salon.

Pose d’une plaque en zinc dans le conduit

Premier petit déjeuner de l'an 2015, près du feu, désormais isolé du froid du conduit de cheminée par une plaque isolante.
Premier petit déjeuner de l’an 2015, près du feu, désormais isolé du froid du conduit de cheminée par une plaque isolante.

Ensuite j’ai pu effectuer de nombreux rangements, dans le salon, la petite chaumière, la réserve, profitant des derniers jours longs de soleil, période de dons à Emmaüs, ou de voyages à la déchetterie.

De la Toussaint à la fin de l’année 2014

A la Toussaint, le temps a changé, il n’étais plus question de travailler dehors. Deux gros problèmes restaient à résoudre pour que le salon redevienne vivable. La poutre devant la cheminée avait été entamée par la fuite d’eau qui avait duré 32 ans. Elle menaçait de tomber. Du moins je l’imaginais ! Il a fallu l’étayer pour la sécuriser.

Alors seulement j’ai pu envisager la réfection de l’enduit du mur abîmé par les traces d’eau, en chaux, chanvre et sable, comme les autres enduits faits dans la maison depuis 1996 et qui ne bougent pas au fil du temps.

Quand je prenais des photos sur l’avancement des rangements du salon, j’étais toujours gênée par l’état des poutres, que j’avais badigeonnées à la chaux en 1995. La chaux s’écaillait, tombait, c’était hideux. Ayant rangé les bibliothèques, je ne supportais plus d’avoir le ciel qui me tombait sur la tête. Un jour j’en ai eu assez, j’ai entrepris le décapage des poutres. Un travail sale et déplaisant, mais dont le résultat immédiat me remontait le moral. A part la première poutre, qui avait souffert de circonstances extérieures, les poutres étaient saines et en bon état. Maintenant j’oublie le plafond, il a repris sa juste place.

Décapage des poutres du salon

Début du décapage des poutres, pas simple quand la pièce où on le fait est habitée. Tout à la main, brosse métallique, grattoir, acide chlorhydrique final.
Début du décapage des poutres, pas simple quand la pièce où on le fait est habitée. Tout à la main, brosse métallique, grattoir, acide chlorhydrique final.

Enduit de chaux et chanvre dans coin cheminée abîmé par suie et infiltrations d’eau

Après l’étayage de la poutre devant la cheminée, je pouvais refaire les enduits.

Enduit de chaux, sable, chanvre (1 tiers de chaque) au dessus du linteau du passage et dans le coin de la cheminée.
Enduit de chaux, sable, chanvre (1 tiers de chaque) au dessus du linteau du passage et dans le coin de la cheminée.

Pose de rideaux dans le salon et la cuisine

Poser de nouveaux rideaux devenait une tâche facile à réaliser, eu égard aux forces qu’il avait fallu déployer dans la restauration du salon et un vrai plaisir d’avoir une grande table de cuisine pour tailler les tissus.

Pour occulter du froid, j’ai fait des rideaux avec des doublures en tissu thermique, c’est très joli et efficace.

rideaux-doublures-thermiques_3

Finitions dans la cuisine et le salon

Tout était fini dix jours avant Noël. J’avais respecté les engagements pris vis à vis de moi-même. J’avais fait beaucoup plus de choses que je ne pensais. 2014 a été une année très productive. Ma maison d’habitation a retrouvé ses couleurs, sa chaleur, sa vie.

Désormais la cuisine vibre bien avec ses nouveaux rideaux, sa belle table en chêne et ses dessertes rénovées.
Désormais la cuisine vibre bien avec ses nouveaux rideaux, sa belle table en chêne et ses dessertes rénovées.

Me voici arrivée au bout de ce bilan 2014 des chantiers, en trois pages de blog. Au départ ce devait être juste une liste des tâches effectuées avec leur illustration. Mais le sujet a emporté mon écriture.

J’espère vous avoir donné du courage. Dîtes-vous bien que si j’arrive à mener à bien ces chantiers parfois durs, sans grandes forces ni grands moyens, c’est que tout le monde peut en faire autant. Il faut savoir ce que l’on veut, faire preuve d’imagination, regarder dans les matériaux accumulés, investir dans des outils, oser se lancer, bien s’organiser, demander conseil aux gens compétents, accepter l’aide providentielle qui peut se manifester, recommencer si on s’est trompé, et apprécier le bonheur de travailler de ses mains. C’est un grand privilège.

Bricolez ! Prenez de la peine ! La récompense sera au rendez-vous !
Excellente nouvelle année 2015 pour de nouveaux chantiers.

Gaelle Kermen 2015

Remerciements à Axel Seger, Ideen aus Holz, Königswinter, Deutschland, avec toute ma reconnaissance

Tissu thermique trouvé sur le site de Tissus-Price

Rideaux occultants rouges trouvés au magasin Leroy-Merlin de Lorient-Queven Collection Inspire Manchester Rouge N°3
Rideaux occultants argent commandés sur le site Leroy-Merlin Collection Inspire Galet N°5

Poêle à bois Taïfun de Moderna trouvé sur le site poeleaboismaison.com

Outils Dick pour le bois, le jardin et autres belles choses site de commande

Bilan 1 mobilier intérieur
Bilan 2 mobilier de jardin en bois de palette
Bilan 3 restauration du salon

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Bilan 2014 2 menuiserie en bois de palette mobilier de jardin

En 2014, j’avais prévu de refaire les meubles de mon bureau et de la cuisine, avec le bois stocké depuis des années dans la petite chaumière. Puis mon petit cousin-voisin m’a donné des palettes d’ardoises canadiennes. Il m’a inspiré toute une série de mobilier de jardin. Voici un aperçu des menuiseries 2014 et des réinstallations qu’elles ont permises.

BILAN 2
Lorsqu’on fait des travaux, on dépend de multiples facteurs extérieurs, comme la météo, ou les occasions. Si mon voisin couvreur ne m’avait pas apporté des palettes, après certains de ses chantiers, je n’aurais sans doute pas fait autant de menuiserie au cours de l’été 2014. Et si la météo avait été plus maussade, non plus.

Il a fait beau de Pâques à la Toussaint et j’ai pu organiser mes chantiers dehors durant plusieurs mois, sous les grands frênes au moment des plus fortes chaleurs ou sous la pergola, au printemps et en automne, selon l’orientation du soleil, en immersion totale avec la nature.

Le bois des palettes canadiennes m’avait séduite, une fois bien nettoyé et poncé, c’était un bonheur que de l’assembler. J’avais donc commencé par faire un plateau pour réparer une table de jardin (Manufrance, catalogue 1978), dont le plateau était troué par la rouille. Le résultat était concluant, je pouvais continuer.
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J’avais eu l’occasion d’utiliser quelques planches déjà déclouées, mais c’était autre chose de démonter une palette entière. J’ai failli renoncer, car je n’ai pas beaucoup de forces, même si l’expérience m’a appris à bien les gérer. Heureusement Guenal m’a appris les bons gestes à avoir avec l’arrache-clou, et j’ai continué. Ensuite j’ai acquis une scie-égoïne électrique, qui m’a permis de faire des découpes propres sur les plateaux (j’avais essayé avec la tronçonneuse, mais c’était trash !).

Le premier meuble réalisé a été :

1 table de jardin pour coin de feu ouest
En 2013, lorsque je retravaillais le domaine, j’avais créé deux coins feu extérieurs, pour utiliser des grosses pierres que je devais changer de place. Ces deux feux sont des points d’attraction importants pendant toute la belle saison. J’utilise le coin feu du muret lorsque je suis seule, et le coin ouest est utilisé lorsque nous sommes nombreux, dans le soleil descendant sur la prairie. Le premier meuble de jardin a donc été une table pour ce coin.

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2 tables de jardin et 1 desserte-servante d’atelier

trois tables palette1

2 dessertes
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2 dessertes de salon avec plateaux en pin et châtaignier
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1 jardinière à pied pour l’ami Bruno

Merci à Mohktar Hadjeras pour le gros coup de main de démontage de la dernière palette transformée en jardinière à pied.

Chantier palette canadienne

palette en cours de démontage pour faire une jardinière à pied
palette en cours de démontage pour faire une jardinière à pied
plan de la jardinière à pied en utilisant des parties de la palette
plan de la jardinière à pied en utilisant des parties de la palette

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A la Toussaint, j’ai cessé les chantiers menuiserie, même si je gardais les outils à portée de main, dans la cuisine, au cas où j’aurais une étagère à ajouter, un truc déglingué à réparer.

Et je suis passée à la restauration du salon, qui attendait lui aussi depuis des mois et des années que je sois enfin disponible pour m’occuper de lui.

A suivre : la restauration du salon, avec l’installation d’un nouveau poêle.

Bilan 1 mobilier intérieur
Bilan 2 mobilier de jardin en bois de palette
Bilan 3 restauration du salon

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Gaelle Kermen 2015

Bilan 2014 1 menuiserie interieure mobilier de bureau et cuisine

BILAN 2014
2014 fut une année de réalisations manuelles. J’ai refait le mobilier dont j’avais besoin à ma taille, à ma mesure, à mon goût, dans le bureau, la cuisine, le salon, en utilisant le bois stocké depuis des années. Puis mon petit cousin-voisin m’a donné des palettes d’ardoises canadiennes. Il m’a inspiré toute une série de mobilier de jardin. Voici un aperçu des menuiseries 2014 et des réinstallations qu’elles ont permises.

HIVER
Chantier Bois : janvier-février-mars
– fin abattage des palmes haie du haut
– débroussaillage haie
– brûlage des branches
– broyage des ronces, feuilles et petites branches pour un compostage naturel
– début de débit des palmes abattues fin 2013

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PRINTEMPS ÉTÉ AUTOMNE

Menuiserie intérieure

Il s’agissait de débarrasser la petite chaumière du bois qui l’encombrait depuis des années. J’y ai trouvé des trésors, comme du bois de charpente resté de la réfection d’un toit en 2005, des planches de chêne achetées en l’an 2000, restées du chantier de la cuisine, d’un stock de bois d’œuvre offert par Michel Fay, et du bois acheté au fil de mes possibilités, je suis le genre de femme qui aime investir dans du bois, du sable, de la chaux et du chanvre, quand elle a un peu de sous d’avance. J’ai intégré ces trésors dans mon mobilier intérieur dans la cuisine, le bureau et le salon et j’ai fait de la place dans les dépendances, qui feront l’objet de rénovations en 2015.
Voici donc les réalisations faites du printemps à l’automne, en passant par un bel été, qui m’a permis d’installer mes chantiers sous les frênes ou la pergola de Pâques à la Toussaint.

1 plateau de table de jardin en lambris de châtaignier chez Guenal, mon cousin-voisin

Guenal avait explosé le plateau en verre de sa table de jardin en le nettoyant au Kärcher, je l’ai remplacé avec du lambris recyclé et renforcé.

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1 plateau de chêne pour la table de la cuisine
Je n’avais pas de vraie table de cuisine, j’utilisais ma table à tréteaux d’étudiante, Vintage, Prisu 1969, mais ce n’était pas en harmonie avec les plans de travail et dessertes en chêne que j’avais créés et posés en 1999. Cette année 2014 était une quête de l’harmonie. Il fallait unifier ce qui était disparate et disgracieux.

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Décapage des plans de travail de la cuisine faits en 1999, remise en état général
Bien sûr, en travaux de rénovation, quand on commence à remettre un bout en état, il faut continuer par un autre, c’est comme ça qu’on se retrouve à tout démonter, remettre à plat, réparer, reponcer, lasurer, puis tout remonter et réinstaller. J’avais huilé les bois il y a quinze ans, j’ai préféré opter cette fois pour quelque chose de plus solide, moins contraignant à l’entretien.

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1 dossier pour isoler cafetière, four micro-ondes, bouilloire, blender 
Le dossier est en kit bois BricoDépôt et le dessus en chêne, taillé dans la dernière planche restant après la confection du plateau de la table de la cuisine.

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1 bureau triple pour les ordinateurs en bois de charpente avec 2 petits bancs assortis

Au début de mes travaux, je croyais que ce chantier du mobilier de bureau serait le chantier principal de l’année 2014. Je n’imaginais pas qu’il me stimulerait, non pas pour me mettre au clavier à corriger mes écritures, mais pour réaliser dans la foulée de nombreux autres meubles pour la cuisine et le jardin.

Je ne voulais plus dans mon bureau de meubles disparates, mis là au fil des disponibilités. Je voulais unifier toutes les lignes des bois. J’ai donc conçu tout un mur pour recevoir une tablette et deux ordinateurs, de même hauteur que deux dessertes bibliothèques réalisées quelques années plus tôt. J’ai utilisé le bois de charpente que j’avais dans mes archives matériaux, en assemblant trois planches, gardant un style brut, c’est presque un étal de bateleur.

J’ai fait des plateaux coulissants pour soutenir les claviers des Macs et deux petits bancs assortis. Toutes les hauteurs des meubles sont calculées en fonction de mes mesures, pour éviter de me casser le dos ou de fatiguer les bras.

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1 bureau mobile pour l’écran en bois de charpente au bout du divan avec 1 bibliothèque desserte en bois de pin

La sieste est un moment essentiel de ma journée de travail, qui commence souvent très tôt. C’est alors que j’aime regarder des émissions, documentaires, séries, confortablement installée sur le divan que j’ai fait aussi moi-même. Je voulais donc un bureau mobile, monté sur roulettes, que je peux orienter selon les besoins.

La desserte s’assortit à la bibliothèque à côté et harmonise ainsi tous les meubles où je dois poser des trucs. Je n’ai pas encore résolu la façon de cacher tous les fils…

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1 petit banc pour mon petit fils

Dans la foulée, j’ai fait un petit banc pour mon petit fils de deux ans. Mais il s’en sert comme table… Plus tard, ce sera juste un marchepied, car il va durer ce petit banc, c’est du solide !

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1 chevet divan bureau avec tiroirs en carton

Près du divan, j’ai toujours besoin d’un chevet, toujours pour poser des tas de trucs, genre fils, chargeurs, et compagnie. J’ai fait les étagères dans des chutes de tablette et les tiroirs dans des cartons de livraison.

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1 panneau en bout de bureau triple pour accrocher sacs et manteaux fait avec les trois planches restantes

filtre-porte-marteau

1 desserte en 4 morceaux de lamellé collé pour la terrasse du bureau dite « Stonehenge »

Un vieil ami m’avait donné beaucoup de bois d’oeuvre lorsqu’il avait décidé qu’il ne ferait plus de gros travaux. J’ai trouvé dans mes archives 4 morceaux de planches lamellé-collé, dont je ne savais pas quoi faire. Pendant plusieurs années, je les ai regardées, sans idée. Et puis, cet été, j’ai trouvé. J’en ai fait une desserte pour la terrasse du bureau, où je peux prendre le café ou déjeuner, quasi toute l’année, même en hiver. Ma fille Ana l’a baptisée « Stonehenge ».
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2 petits bancs en chêne assortis à la table de la cuisine et 2 petits bancs en bois de plancher pour la pergola en été ou la grande table du salon en hiver

L’été 2014 continuant à être beau, je pouvais travailler dehors sous la pergola (que j’avais réalisée en 2007). J’en ai profité pour utiliser toutes les chutes, du chêne, du pin des landes. J’ai des bancs pour toutes les tables de la maison ou du jardin.
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des pieds en chêne et longerons en pin pour la table de la cuisine

Ainsi la table de la cuisine devient une vraie table de ferme en chêne. Il m’aura fallu un entraînement intensif de trois mois de menuiserie pour oser me lancer dans la réalisation du support de cette table, mais ça en valait la peine. Ainsi toute la cuisine est en chêne et pin.
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1 banquette pour la cuisine dans une porte de dressing recyclée avec des coussins recouverts dans les chutes des rideaux

banquette-coussins

1 rampe d’escalier en tringle recyclée

J’avais remarqué qu’une de mes amies cherchait un appui inexistant en descendant. Au cours de mes travaux, j’ai récupéré une tringle en merisier et des supports, j’ai sorti la perceuse et la visseuse, les chevilles et les vis, et c’était fait. Riche idée, je risque moins de me casser la figure dans l’escalier, le genre de petit détail qui change la vie.
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Et enfin une table pour manger au coin du feu tout l’hiver.

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Voilà un état des lieux du mobilier intérieur réalisé en 2014.
Il me reste à souhaiter pouvoir en 2015 utiliser mes bureaux pour commencer les corrections des cahiers que j’ai fini de saisir fin 2013 et début 2014. Maintenant je n’ai plus d’excuse, je suis enfin bien installée !

J’espère vous donner des idées. Regardez tout ce que vous avez autour de vous, avant de vous précipiter à la Grande Surface de Bricolage la plus proche. Nous avons, nous les bricoleuses, les bricoleurs, souvent entassé des trésors dans nos archives de bois ou matériaux. Exploitons-les !

A suivre : le mobilier de jardin en bois de palettes d’ardoises canadiennes et européennes de l’été 2014.

Bilan 1 mobilier intérieur
Bilan 2 mobilier de jardin en bois de palette
Bilan 3 restauration du salon

Gaelle Kermen 2015

Kit bois et planches de chêne : magasin BricoDépôt de Lorient en 1999

Bois de charpente : magasin BricoMarché de Quimperlé en 2004

Vis d’assemblage des éléments de mobilier trouvées au magasin BricoDécor de Moëlan-sur-Mer en 2014

Archives bois de chêne : In memoriam Michel Fay (1933-2014)

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abattage de bois facile trucs de filles

Cet article fait suite au premier sur le bûcheronnage de ma haie de palmes, qui constitue mon plus gros chantier de la fin 2013 et du début 2014. Il s’adresse essentiellement aux femmes seules ayant besoin de gérer un domaine, un jardin, sans grands moyens, en étant le plus autonome possible. Mais ça peut aussi intéresser les garçons…

***

L’abattage facile

Abattre un tronc est le plus facile, une fois qu’on sait se servir de la tronçonneuse, qu’on l’a bien en main, qu’on a pris sa mesure et son poids.
Faire une belle encoche à deux coupes devant s’apprend par l’exemple, comme me l’a montré Guenal au début, puis par la pratique, comme je l’ai expérimentée au début des abattages.
Faire l’entaille derrière aussi.

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Le bon emplacement de l’encoche de devant
Au début, je traçais le dessin sur le tronc avant de tailler, comme je l’aurais fait sur un tissu en couture, ou sur une planche en menuiserie. Le bûcheronnage tient compte d’autres paramètres que la simple planéité d’un tissu sur une table ou d’une planche sur un établi. On travaille en trois dimensions, en tenant compte du poids qui doit tomber dans une certaine direction et pas une autre, pour ne pas risquer d’accident. Même si les troncs auxquels je m’attaque ne sont pas de gros chênes bicentenaires, le bois dense et lourd du laurier-palme plein de vie et de ramure ne serait pas tendre si je ne faisais pas tomber les perches exactement où je le souhaite, là où je suis en sécurité, calée parfois dernière les moignons de celles qui sont déjà abattues ou derrière les autres troncs en attente.

L’encoche et l’entaille
L’axe de la chute dépend donc de l’encoche de devant. C’est l’entaille arrière qui va faire tomber l’arbre.
Sur les schémas des fiches que j’avais étudiées avant de me lancer dans mes divers chantiers de bûcheronnage – car ce n’est pas le premier, mais c’est le plus long – l’entaille est faite perpendiculairement au tronc. Guenal me la fait faire en biais et je réussis beaucoup mieux mes abattages de cette façon. C’est plus facile de tenir la tronçonneuse avec un angle aigu d’attaque du tronc que de la tenir perpendiculairement. Comme j’écris ce cahier de chantier pour convaincre d’autres femmes qu’elles peuvent aussi se lancer dans l’aventure, je donne volontiers ce tuyau. C’est inratable. Bon, il y faut, comme pour tout, un peu d’entraînement pour acquérir les bons gestes et trouver le bon endroit pour poser l’angle de la lame de tronçonneuse. Un gros chantier comme le mien me permet d’acquérir les bonnes pratiques.

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Le crac de la chute
J’aime particulièrement sentir l’arbre bouger, l’entaille s’agrandir, le tronc s’incliner, puis le crac résonner et la perche se coucher là où j’avais choisi qu’elle tombe. Le crac est comme le dernier cri d’un arbre vivant, un dernier dialogue avec moi qui le salue toujours avec reconnaissance pour le bois qu’il m’a fait en quelques années et qui va alimenter mon poêle les hivers prochains.

Après la chute
Au début, je déshabillais tout de suite chaque tronc. Pour les plus gros , qui avaient une énorme ramure, c’était une nécessité, sinon je ne m’y serais pas retrouvée sur mon chantier, que j’aime à voir dégagé, par esthétique et sécurité.
Maintenant que je suis dans une partie plus dense en perches fines, recépées des souches depuis trois ans seulement, j’en abats plusieurs à la file et je les dépiaute ensemble, en les faisant se caler les unes sur les autres.
Cette partie du travail est la plus pénible quand on travaille seul ou seule. Elle est indispensable pourtant.
Je taille de longues portions de perches que je stocke dans le fossé pour l’hiver. Quand j’aurai tout abattu, si j’ai encore du courage, je reprendrai le chantier pour débiter ces troncs sur mon chevalet, en les empilant pour les couper en rondins prêts pour le poêle dans quelques mois.

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Le plus encombrant est la ramure.
Quand on est plusieurs sur un chantier d’abattage de haie, un peut abattre, un autre tirer les perches, un autre ranger la ramure.
Évacuer la ramure est le plus difficile quand on est seul. Guenal m’a appris à tailler sous une départ de branches pour tout tirer en même temps sans me fatiguer. Je les mets en tas, en attendant de les brûler ou les broyer. J’y reviendrai en son temps.

Certes, je suis consciente que je ne ferai jamais aussi bien qu’un bûcheron traditionnel, auquel je ferai appel pour les plus gros troncs. Mais je lui aurai préparé le travail en lui proposant un chantier propre, sur lequel il interviendra aves ses grosses machines, hors de ma portée.
Je reparlerai des bûcherons professionnels une autre fois. Je leur rends grâce aussi de tout ce qu’ils m’ont apporté dans la lecture d’un paysage. Sans les hommes des bois que j’ai connus, je n’aurais même pas eu l’idée de me lancer dans mes chantiers de restructuration végétale de mon domaine.

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Les bienfaits personnels du chantier d’abattage
J’aime ce travail extérieur qui m’offre l’occasion d’être dehors quand le soleil rayonne en hiver. Il nécessite stratégie globale, intelligence du milieu, perspectives de vue. Il m’apporte lumière et espace. Il redonne au voisin agriculteur son territoire légitime. Il me permet de m’oxygéner et de me sentir en pleine forme physique. Je souhaite donc à toutes les femmes seules devant gérer un jardin de se lancer.

Gaelle Kermen, Kerantorec, 5 janvier 2014

Remerciements :
Guenal Boursier-Le Doze, couvreur-zingueur-cordiste à Moëlan-sur-Mer

2014_chantier sur le bucheronnage de la haie

Cahier de chantier 2014
Bonne année à toutes celles et à tous ceux qui me feront l’honneur de lire mes aventures de chantier. Je tiens mon cahier de chantier depuis 1999 et dans les résolutions de l’année 2014, j’ai noté que je devais bloguer plus. Voici donc le début de mon cahier de chantier 2014, dont je vous livrerai des extraits sur ce blog.
Bloavez Mad d’an Holl !

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J’éprouve autant de plaisir à commencer un nouveau cahier en début d’année ou de mois sur mon application Write tablet Android, que lorsque j’ouvrais un nouveau cahier fleurant bon le neuf. Mon cerveau est complètement adapté à la technologie numérique, surtout quand je pense que je n’aurai pas à retaper mes notes, juste à les corriger, élaguer, mettre en fiches et en forme quand je déciderai de les publier.

Toute ma vie j’ai été admirative des progrès apportés par la technique bien comprise, y voyant, non pas un asservissement comme beaucoup le craignent, mais bien au contraire l’émanation du génie humain. Et pour ma part, j’y vois une sacrée libération de la femme.
scies japonaises et casquette Dick sur table Manufrance 78

Pourrai-je vivre seule ici sur un domaine de plus de 3000 m2 et l’entretenir, si mes modestes forces et moyens n’étaient pas relayés par des outils ? Il est bien évident que non. Et si j’ai longtemps privilégié les scies japonaises, qui restent parmi mes meilleures amies quand j’ai un petit entretien à faire sur des rosiers ou arbustes, j’apprécie de pouvoir tronçonner seule ma haie de laurier-palmes avec une de mes récentes meilleures amies : la petite Bosch électrique de 35 cm.
les outils du chantier bois

Car mes abattages aux scies japonaises n’avaient pas suffi à désenclaver mon territoire de ses prisons végétales. Je disais que je filtrais la civilisation, que je sculptais le vivant. Tu parles ! Ça a tellement débordé chez le voisin, que ce courtois agriculteur a fini par descendre de son tracteur pour me le signaler gentiment. Je l’ai rassuré tout de suite : j’avais entrepris le nettoyage préalable du chantier pour en effet abattre les laurier-palmes devenus monstrueux en quelques années, certaines perches atteignaient huit à dix mètres de haut et leurs ramures battaient la mesure des tempêtes sur cinq mètres de large la-haut.

Cet automne 2013, le temps m’a permis d’attaquer un chantier d’importance qui avait été trop longtemps différé : l’abattage d’une haie de laurier-palmes devenue énorme muraille végétale.
la haie de palmes avant le chantier

C’est le dix novembre que Guenal, mon cousin-voisin, m’a donné ma leçon de bûcheronnage, me rappelant les gestes essentiels de l’abattage d’un arbre, suivant sa position,  suivant le vent, quoique il vaille mieux travailler quand il n’y a pas de vent, mais le vent peut aussi être un allié. Guenal me rappelle toujours les bonnes positions, la façon indispensable de tenir son équilibre en s’appuyant sur les deux pieds, comment plier les genoux pour se baisser pour soulager le dos et tout ce qui est nécessaire pour travailler en toute sécurité.

Premier arbre abattu par Guenal

Premier arbre à degager seule

J’ai révisé les gestes qu’il m’avait déjà appris, mais que mon manque de pratique m’avait fait oublier. Il a abattu les deux plus gros troncs au départ de la haie : 26 cm de circonférence. C’est beaucoup demander à la petite Bosch que j’avais choisie pour sa légèreté, environ 4 kg, qui est conçue pour des troncs de 15 cm maxi. Mais à la guerre, comme à la guerre, quand il faut y aller, faut y aller ! Et elle y va sacrément, la brave machine. Car depuis ces deux premiers troncs, j’ai continué seule, fière de montrer à Guenal les résultats de son excellente pédagogie, qui me permet de me lancer dans des chantiers d’importance que, sans ses conseils, je n’eusse pas oser braver seule.

travail en cours

Comme j’aime bien savoir où je vais pour programmer mon agenda (électronique lui aussi bien sûr, Calendar de Gmail, accessible de mes deux tablettes et du PC de bureau), j’ai compté les troncs de la haie : 225, que j’ai prévu d’abattre sur les trois mois de novembre, décembre et janvier en trois sessions, de préférence lorsque la lune décroît, après la Pleine Lune, « en décours » selon l’expression de Philibert de l’Orme, le grand bâtisseur de la Renaissance.

La première session de novembre m’a permis d’abattre le premier tiers de 70 palmes, les plus difficiles, car les troncs étaient tous imbriqués anarchiquement entre eux. Le temps était au grand beau, c’était parfait. J’ai senti quand même, au moment de la Nouvelle Lune que je devais prendre du repos. Le corps disait : Pouce !
Haie cote champ
J’ai privilégié les travaux intellectuels eux aussi de longue haleine, la saisie des dernières pages retrouvées pour les années 65 et 92, essentielles, pour compléter les cinquante ans d’écriture en cahiers.

La deuxième session a démarré à la mi-décembre. Le temps était nettement moins beau et j’ai dû souvent replier le matériel. J’avais prévu de finir pour la fin de l’année. Il en reste encore un gros bosquet qui me bouche une partie du champ où j’aime à voir s’allonger les derniers rayons du soleil les soirs. Je crois avoir fait le plus difficile. Il me reste 98 palmes à abattre et à débiter. Mais elles sont beaucoup plus fines que les précédentes et je devrais aller plus vite, en y mettant moins de forces. J’ai bon espoir de finir pour le début février, pour la fête druidique de Imbolc, le renouveau de la lumière au creux de l’hiver, date symbolique qui rythme l’année et me permet de m’organiser en démarrant le chantier de nettoyage de la haie et l’abattage des palmes après la Samain, début novembre et prévoyant la suite du débit en rondins des troncs couchés en attente dans le fossé de Imbolc jusqu’à l’équinoxe de Printemps.

chantierBois21

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L’année 2014 a commencé par une forte tempête, plus forte que celle de Noël, avec des coefficients de marée forcissant avec la Nouvelle Lune du Premier Janvier. Je n’ai pas constaté de dégâts sur mon territoire ni ma chaumière et je rends grâce à Guenal qui avait fait des réparations l’été dernier lors d’une longue période de sécheresse bienfaisante. Je dors bien maintenant.

Ce matin du 2 janvier il fait beau. Si le temps reste beau aujourd’hui, je crois que je ne résisterai pas à l’appel de la tronçonneuse… tant j’ai hâte de voir mon horizon dégagé sur le champ voisin où le blé semé en novembre est déjà en herbe, tant j’ai hâte de voir la lumière revenue sur ma prairie et mon jardin, pour une belle année glorieuse. Vive 2014 et ses beaux chantiers en perspectives !

chantier bois par temps de pluie

Merci à Bruno Cohen pour ses conseils sur les outils, il m’avait prêté sa tronçonneuse Black & Decker, j’avais constaté que je pouvais l’utiliser, que le poids des électriques n’était plus un handicap pour mes bras toujours sollicités par la saisie informatique.

Merci à Guenal Boursier-le Doze, mon Maître es Travaux, mon gourou bienveillant, ma référence absolue.
Couvreur-Zingueur à Moëlan-sur-Mer

Philibert de l’Orme : Fiche Wikipedia
Extrait d’Inventions pour bien bastir

Outils : tronçonneuse Bosch et scies japonaises Dick

Application Android d’écriture sur tablette : Write Tablet Notepad/Journal

Gaelle Kermen
2 janvier 2014 début d’un nouveau cahier chantier

Album Flickr Chantier Bois 2013-2014

barrière anti-cons

J’avance mon projet de barrières anti-cons.

J’appelle con quelqu’un qui se croit assez important pour croire qu’il peut impunément m’arrêter dans mon programme, m’obliger à stopper mes occupations d’écriture ou de chantier, pire même parfois me réveiller de ma sieste, ce qui est véritablement sacrilège, et qui trouverait normal que je lui serve un coup à boire, quand j’ai vraiment autre chose en tête. J’appelle con celui ou celle qui prend mal mon refus et qui s’attend à avoir des excuses de ma part quand c’est moi qui ai été dérangée…

Grâce à l’assistance de mon banquier, qui apprécie ma bonne gestion d’un très petit budget, je vais pouvoir faire les choses solidement, en bonne et due forme.

Pour le terrassement, j’ai vu Jean-Pierre Le Bail de Kergroës : il m’a donné de bons conseils comme toujours avec les artisans que j’ai connus il y a plus de trente ans et qui sont heureux de revenir travailler à Kerantorec. Il me faut faire vite, Charlie Bail son frère est déjà à la retraite, et Jean-Pierre, le plus jeune des fils Le Bail, ne va pas tarder… Quant à moi, de l’âge de Charlie, j’ai aussi intérêt à faire les choses maintenant sans attendre d’être déglinguée…

Pour les barrières, je vais voir ce qui est proposé sur place chez Henrio Matériaux à Quimperlé, à 12 kms.

Pour le sable et les matériaux de maçonnerie des piliers, ce sera à Big Mat route de Kergroës, 500m de chez moi à vol d’oiseau.

Pour l’enrobé du parking, ce sera l’entreprise Louvel de Riec-sur-Belon, à 6 kms.

L’expression de barrière anti-con est de mon ami Bruno Cohen, qui se sent enfin tranquille chez lui depuis qu’il a mis un portail en aluminium vert, très chic, et qu’il a entièrement clôturé sa propriété.

Nos besoins ne sont pas les mêmes en matériaux, sa maison date de mai 68, la mienne d’avant la révolution. Il peut mettre ce qu’il veut. Moi non, car je suis dans un périmètre historique, eu égard à la présence d’un menhir et d’une allée couverte. Je dois utiliser des menuiseries en bois d’un ton marron ou naturel.

Mes nos besoins de protection anti-cons sont les mêmes. Peut-être parce que nous avons eu trop de gens à utiliser nos compétences sans les reconnaitre ni les rétribuer à leurs justes valeurs. Peut-être parce que nous vivons seuls et n’avons personne d’autre pour recevoir une visite imprévue, comme c’est le cas pour les familles.
Et si nous avons choisi de vivre à la campagne, c’est parce que nous apprécions le calme et la tranquilité.

Affaire à suivre…

© gaelle kermen 2010